Échange tendu entre Gérald Darmanin et Andy Kerbrat (LFI) - LCP Assemblée nationale
Je cite une victime. Faut que je fouille dans ta culotte. T'es sale, ça me dégoute, tu sens mauvais. Je vais te fouiller dans la châte. Qui a bien pu dire ça en glissant la main dans les parties génitales d'une jeune étudiante ? Des prédateurs sexuels, des criminels ? Il s'agit de policiers lors d'une fouille au corps, mardi dernier dans ma circonscription. 4 jeunes femmes ont porté plainte. Une enquête de l'IGPN est ouverte.
Ma première question est simple, monsieur le ministre. Rendez-vous hommage à ces agents, ou s'enchaînez-vous ces pratiques et allez-vous le surprendre les agents pour de la durée de l'enquête ? Il s'agit de votre responsabilité, monsieur le ministre. Partout en France, les faits sont à cablan. Déplacement en garde à vue sans motif se multiplie. Rien que jeudi soir, 292 interpellations, 283 ont été classées sans suite, hier 300 interpellations. Combien de jours encore continueriez-vous à organiser la détention arbitraire de notre pays ? Dans un moment d'une contestation politique et sociale largement soutenu, votre réponse, c'est le nasage, le matraquage, les bombes de désencerclement et les tirs tendus. Comme vous, je voudrais avoir un mot pour ces 390 policiers et gendarmes blessés.
. Vous dire également que depuis six jours, les policiers et les gendarmes font face, et je l'ai dit tout à l'heure, à 1500, 1500 opérations non déclarées. Et je veux d'ailleurs dire aujourd'hui qu'il n'est pas dans l'état de droite de s'en prendre à des bâtiments publics, de s'accager des mairies, . de mettre le feu à des préfectures, . de jeter des cocktails Molotov sur les gendarmes et sur les policiers. Et je vous remercie de soutenir ces personnes qui sont de véritables ouvriers de la sécurité. Vous vous comparez des dégradations au bâtiment à des violences sexistes et sexuelles.
Nous nous habiterons jamais à votre dignité, M. le M. . Je voudrais ici d'ailleurs vous rappeler que s'existant des enquêtes de l'IGPN des GN, elles sont conduites sous les procureurs de la République et que chacun devrait respecter la justice.
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