Manifestation d'agriculteurs à Paris : ils protestent contre l'interdiction des néonicotinoïdes
France qui s'est finalement alignée sur la politique européenne, pourquoi les agriculteurs s'y opposent-ils au juste? Parce qu'ils ont l'impression que c'est encore un obstacle. Ils ont déjà tellement de problèmes à affronter. La sécheresse de nouvelles règles qui leur interdisent et limitent le stockage d'eau. Donc ils doivent y faire face. Ils ont également des problèmes de coûts de production puisque les prix de l'énergie ont augmenté. Et pour eux, ce qu'ils arrivent avec les néo-nico-tinoïdes, ça va également s'étendre à d'autres pesticides. Et donc ça va encore faire baisser les rendements.
Pour eux, c'est un problème insurmontable. Alors, quels sont ces pesticides? Il s'agit de tuer les pucerons. C'est incorporé dans la semence, ce pesticide. Ils tuent les pucerons dans les premières semaines, ce qui permet à finalement, betterave de pousser. Et ça empêche donc la jaunisse, mais en même temps, ça tue des abeilles. Alors quand il y a deux ans, les agriculteurs n'ont pas utilisé ce pesticide, les rendements baissaient jusqu'à 50 %, et c'est ce qu'ils craignent aujourd'hui. Alors il existe des alternatives.
On leur dit, il y a d'autres pesticides que vous pourrez utiliser, mais ils ne sont pas aussi efficaces, ils sont plus compliqués, parce qu'ils doivent être combinés avec plein de procédures différentes. Il faut suivre de plus près. Et ils n'ont pas les moyens de faire cela sur l'ensemble de leur champ. Les coûts de production augmentent. On voit là des betteraves. Et c'est donc un problème auquel les agriculteurs font face maintenant. Ils veulent continuer à pouvoir produire.
– Voilà, l'interdiction de ces pesticides qui s'instruent aussi dans les univers globales des prix à commencer par le sucre. – Oui. Alors, regardons ce qu'on a en face des agriculteurs. Il y a les abeilles, ces petites bêtes, mais elles ne sont pas seules, car les abeilles, on peut peut-être voir les images précédentes qu'on avait il y a un instant, parce que ce sont des pollinisateurs qui permettent donc de protéger l'ensemble de notre biodiversité. Ce n'est pas seulement une histoire d'abeille, c'est l'ensemble de la biodiversité qui est en question. Et puis, ces pesticides, 80% sont dans le sol et finalement, tuent d'autres animaux. Ce n'est pas seulement les abeilles qui sont tuées.
Ça attaque le système nerveux des oiseaux, également et d'autres animaux. Et il s'agit de protéger tout cela. Alors, qu'en est-il du prix du sucre? Vous en avez parlé. Il a augmenté de près de 28% en moyenne. Et pour le sucre, le premier prix, même près de 50% en annant pourquoi pas seulement à cause des problèmes des agriculteurs français et européens et la sécheresse. Fait partie du problème et ce n'est pas le seul. Il s'agit aussi des importations.
La Chine, pardon, pas la Chine, l'Inde et le Brésil les plus grands exportateurs de sucre au monde, et bien ils ont changé leur tactique. Ils ont baissé, ils ont mis des quotas, ils ont eu des inondations. Et les agriculteurs français disent, ce n'est pas plus mal que les prix augmentent, parce que désormais, le prix du sucre revient au coût de production à peu près. Donc pour les Français, ce n'est pas une mauvaise nouvelle. Un coût un peu plus réaliste, un prix un peu plus réaliste. Merci beaucoup Charlie, c'est bon pour le décri.
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