France : la contestation contre la réforme des retraites se poursuit • FRANCE 24

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Et nous sommes en direct avec Benoît Martin. Bonjour à vous. Merci de répondre à France 24. Vous êtes le secrétaire général de la CGT Paris. Avant de vous entendre, écoutez-on un extrait de l'interview d'Emmanuel Macron. Il nous aurait proposé un compromis. Le gouvernement a changé les choses.

On n'est plus à 65 ans en 2030, mais 64 ans. Il n'y a pas eu une proposition de compromis. Donc le compromis, il a été fait par le gouvernement, après ses concertations. Il a été fait avec le Parlement, mais nous devons avancer. Est-ce que c'est l'intérêt supérieur de la nation ? Les syndicats n'ont pas proposé de compromis à Cuisé-Manuel Macron. Benoît Martin, ce sont les syndicats qui sont donc les responsables. Ils n'ont pas du tout.

Philippe Martinez a déjà été interviewé tout à l'heure, après la crise de parole du président de la République. Il a parlé de véritable foutage de gueule. C'est une expression forte que je partage. Effectivement, pendant des mois et des mois, il n'y a pas eu de réelle concertation. Il n'y a pas eu de négociation avec le gouvernement. C'était vraiment un dialogue de sourds. Il y a eu quelques réunions, mais voilà, chacun restait sur ses positions.

Il n'y a vraiment pas eu d'échange possible par rapport à ce projet de réforme, qui était vraiment quelque chose de dogmatique, de voulu par le pouvoir, mais un pouvoir souverain contre son peuple. C'est extrêmement grave. Le président vous propose néanmoins, vous, syndicats, de nouvelles négociations sur le rapport au travail. Est-ce que vous vous dites bon coût ? Le rapport au travail, nous y travaillons, c'est le cas de le dire, tous les jours, en tant que syndicalistes, c'est nous qui sommes avec des salariés sur les lieux de travail. Il faut déjà, comment dire, clôturer ce dossier de la réforme des retraites. Il faut un retrait de cette réforme. On ne peut pas engager quoi que ce soit dans l'état dans lequel se trouve la France aujourd'hui.

Il y a encore beaucoup d'actions aujourd'hui, demain. Je pense que le pouvoir va découvrir encore beaucoup de modes d'action qui n'ont pas forcément été utilisés jusque-là. Et je pense qu'on va continuer le bras de fer et augmenter le rapport de force jusqu'au retrait de cette réforme. Donc on n'a pas passé un autre sujet. Il y a déjà suffisamment de contenance entre l'insuffisance du pouvoir d'achat, donc des salaires, la réforme immigration que nous combattons également, et donc la réforme de retraite. Je pense qu'il est connu en train de s'agréger et plutôt que d'être dans une fuitane en avant avec un nouveau sujet sur le rapport au travail, il faudrait mieux déjà régler les sujets actuels. Mais sur les propos d'Emmanuel Macron, qui dit que la réforme ira jusqu'au bout, ça ne vous décourage pas.

On est à la veille d'une neuvième mobilisation. Ça peut changer quoi au final de se mobiliser encore ? Eh bien, ça va servir à ce que cette réforme n'aille pas jusqu'au bout, justement. A un point de vue politique, on sait qu'il y a encore le Conseil constitutionnel, comme recours, on sait aussi qu'il y a la possibilité du référendum d'initiative partagée. Ça dévié tout à l'heure par votre précédent interlocuteur. Donc voilà, ça nous laisse du temps pour continuer à mobiliser contre cette réforme. Nous visons vraiment le retrait de cette réforme et nous pensons que le pouvoir est totalement fragilisé, qu'il ne peut pas totalement, comme ça, continuer à gouverner contre le peuple. C'est vraiment un déni de démontracer.

Merci pour votre commentaire. Benoît Martin, secrétaire général de la CGT, Paris.



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