Comment des notaires auraient détourné près de 6 millions d'euros
Voilà Colette est là et moi celui là. La blonde et la brune. Dans les mains de Ginette, 96 ans, ces photos sont les seules souvenirs qui lui restent de Colette Gatti, son ami de toujours, décédé en avril 2012. J'étais sa seule amie depuis plus de 60 ans encore. On se voyait plus aussi souvent. Mais tous les dimanches on se téléphonait. Quelques jours après sa mort, un homme affirme avoir reçu par la poste un testament de Colette.
Elle leg tout son héritage estimé à 1,2 million d'euros à un certain Jean-Louis Manien, dont Ginette n'a jamais entendu parler. Il me dit qu'ils ont trouvé dans une bataillette un testament. Alors bon, un testament dans une bataillette, c'était quand même bizarre. Elle n'a pas fait le testament de Colette, c'est pas possible. Ginette a des doutes, mais elle ne peut rien faire. Jean-Louis Manien est en fait un ancien auteur. Il est radis en 2004 pour une affaire d'abus de faiblesse pour laquelle il a été condamné.
Cette fois, les enquêteurs le soupçonnent d'avoir détourné près de 6 millions d'euros d'héritage de personnes décédées, comme Colette. Il serait à la tête d'un système d'arnaque au faux testament pour lequel il comparait aux côtés de 8 autres prévenus. Parmi eux, un généalogiste, un avocat, un directeur des pads, ou encore un ancien associé. Le voici, Alain Covel. Pendant des années, l'ancien auteur lui a fait approuver des dossiers de succession. Il refient du jour au lendemain, pour sur à tous, et ah ben il sur un dossier à faire, est-ce que tu veux t'en occuper ? Rien de contraire au mot de mœur, c'est à la légalité, donc oui. Tous les documents semblent en règle.
C'était des professionnels, il n'y avait rien dans les dossiers qui m'indiquent qu'il y avait une fraude quelconque. S'il n'a pas touché d'argent provenant des héritages captés, Alain Covel a tout de même perçu des honneurs aires pour chaque dossier. Mais il affirme avoir été manipulé. Quel moyen il a de vérifier qu'un testament sera faux ou un vrai ? Il n'y a aucun moyen, vous n'avez aucun élément de comparaison d'écriture de signature haute, parce que très simplement, vous ne connaissez pas le défunt. Et vous n'en avez pas l'obligation légale. Au fil des investigations, les enquêteurs découvrent qu'un directeur d'EPAD serait impliqué dans le détournement d'héritage de plusieurs pensionnaires de ces établissements à Frégus. Martine termine s'occuper des formalités administratives de l'une des résidentes.
A son décès, celle-ci déclare dans un testament qu'elle lèque sa fortune à plusieurs proches. Mais quelques jours plus tard, Martine découvre un second testament en suivant les indications du directeur. Au yeux de la loi, il pourrait tanuler le premier. C'est avéré que ça fait la stupeur générale quand ce document est apparu, d'autant que c'était un nom étranger qui était indiqué comme bénéficiaire du testament. Ce mystérieux héritier est inconnu de la famille. Les proches demandent une expertise graphologique. Le résultat est formel.
Un faux grossier n'émanant pas de la main de la défainte et ne cherchant même pas à en imiter l'écriture. Le directeur admettra plus tard avoir déposé lui-même le faux dans l'appartement de la défainte. Grâce à la vigilance de Martine, l'héritage revient à la famille. Mais plusieurs autres pensionnaires auraient été victimes d'un stratagème similaire. Les neufs prévenus sont présumés innocents, accusés d'escroqueries et recèles en banc d'organiser. Ils en courent jusqu'à 10 ans de prison.
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