Interview d’Olivier Dussopt dans le magazine Têtu : le coming out pour faire «diversion»

Interview d’Olivier Dussopt dans le magazine Têtu : le coming out pour faire «diversion»



Mais d'abord, c'est l'heure des télescopages de Bruno Donnet. Bonjour Bruno. Bonjour Philippe. Tous les jours Bruno, vous analysez ici les stratégies médiatiques. Et ce matin, vous avez choisi de pointer votre télescope sur une interview d'Olivier Dussopt qui vient tout juste de paraître dans le magazine Tétli. Oui, un entretien, et pas tant Philippe signé Nicolas Schaeffer et Morgan Crochet qui se sont empressés de poser cette question au ministre du Travail. Nous ne sommes pas n'importe quelle journal politique, ils ont-ils fait remarquer pourquoi nous recevoir aujourd'hui un judicieux préambule car vous le savez Philippe, un tétu est un magazine spécialisé dans le traitement des questions qui touchent les communautés homosexuelles.

Alors, qui est-il précisément dans cette interview ? La révélation qu'Olivier Dussopt est un ministre tétu ? Non. Ça, vu l'obstination dont il a fait preuve pour défendre contre Vans et Marie-Humaine, sa réforme d'ertrait tout en conservant son calme. En toute circonstance, on savait déjà qu'il était un peu tétu. Mesdames et messieurs les députés, un soumis. Vous m'avez insulté qu'un jour. Vous sortez, mais vous m'avez insulté. Personne n'a craqué, personne n'a craqué et nous sommes là devant vous pour la réforme.

Non, ce qu'il y a de saillant dans cet entretien, Philippe, c'est qu'Olivier Dussopt y fait un coming out. Alors vous allez me dire, mais sur quel sujet précisément, je vous rassure tout de suite, le ministre du Travail ne révèle pas qu'il est de droite. Non. Comme il l'a déjà dit au Parisiens, avant de le confirmer, sur LCI, il est de gauche. Vous vous diriez que c'est la réforme de gauche ? Je le répète. Alors quoi, il avoue enfin, comme l'on avait accusé le député orélien pradier, qui fait des mots croisés en plein assemblée nationale. Mais le premier des respect, monsieur le ministre des Comptes publics, c'est de ne pas faire des mots croisés lorsque la représentation nationale s'exprime aussi pénible que ce soit.

Non plus, Philippe, certes, le diable s'habille en pradier, mais sur sa relation particulière avec les mots croisés à l'assemblée, Olivier Dussopt avait déjà fait son coming out sur le plateau d'Apolline de Malherbe. Vous jouez vraiment au mot « troisies » dans l'assemblée ? J'ai fait une bêtise, j'ai ouvert une grille pendant une interruption de science. Bien, allez, arreau sur le suspense ce que confie Olivier Dussopt au magazine. T'es-tu, c'est qu'il est gay, à l'ombon. Alors derrière cette révélation, il faut en fait se poser deux questions. La première, c'est est-ce que c'est une information qui nous intéresse ? Et la réponse, c'est non. Non, on s'en compte trop tamponnes, car ce qui nous intéresse, nous, chez un ministre, c'est la nature de la politique qu'il mène pas sa sexualité.

Du coup, la deuxième question beaucoup plus intéressante cette fois, c'est à quoi ça sert ? Pour quelle raison un ministre du Travail fragilisé et qui ne survivra peut-être pas un remaniment, vient-il nous dire aujourd'hui qu'il est homosexuel ? Et cette question-là, les journalistes de Téthu n'ont pas oublié de la poser à Olivier Dussopt. Nous recevoir pour évoquer votre homosexualité, lui ont-il fait remarquer, après cette réforme et alors que la contestation ferrage n'est-ce pas une tentative de diversion politique ? Bien vu, car le sentiment qu'on t'est prouvré nos confrères, c'est que le ministre du Travail utilisait opportunément sa sexualité comme une sorte de totem d'immunité. La main sur le cœur, écrive-t-il Olivier Dussopt, promet qu'il ne s'agit pas d'une stratégie de diversion. Eh oui, les journalistes de Téthu ne sont pas dupes. Et s'ils ont souhaité rencontrer le ministre, ça n'est en aucun cas pour évoquer sa sexualité à lui, mais bien pour l'interroger sur le sort des personnes LGBT qui, précise-t-il, vont être tout particulièrement touchées par cette réforme en raison des discriminations qu'elles subissent au cours de leur carrière. Voilà, alors je vous disais, Philippe, que cet entretien est remarquable, car si Olivier Dussopt tente probablement de l'utiliser pour faire diversion comme l'écrivne aux confrères, les journalistes de Téthu le recadrent systématiquement. Du reste, l'article ne s'intitule pas Olivier Dussopt de Point Je-Suis-Guet.

Il a pour titre Olivier Dussopt de Point. Nous aurons peut-être à réutiliser le 49.3, une manière extrêmement tabile de renvoyer le ministre du Travail, précisément à ce qu'il tentait, avec ce coming out, de nous faire oublier. Merci beaucoup Bruno Donnais pour cette analyse. A demain !.



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