Zelensky fait le plein d'armes lors de sa tournée européenne • FRANCE 24

Zelensky fait le plein d'armes lors de sa tournée européenne • FRANCE 24



Et avec nous en plateau Bilal, Tareb, bonjour Bilal. Bonjour Julien. Bon, Zelensky a réussi à obtenir de nouvelles armes. Il a fait le plein chez les Européens. Absolument et en plus des livraisons très ciblés puisque le Royaume-Uni en gros s'occupe de désert, la France du sol et l'Allemagne un petit peu tout le reste. Londres et ça a été évoqué un plusieurs centaines de drones d'attaque de longs portées et des missiles qui sont du modèle Storm Range qui aussi sont de longs portées. Pourquoi c'est important cette histoire de portée ? Parce qu'il faut savoir que les deux donc à la fois les drones et les missiles promis par Londres, ce sont des missiles qui vont jusqu'à 250 km de profondeur et ça.

C'est ce que les Ukrainiens réclament depuis des semaines voire des mois, c'est-à-dire la capacité de frapper derrière les lignes des Russes. Et pour l'instant les Occidentaux ne voulaient pas parce qu'ils ne voulaient pas prendre le risque que l'un de ces missiles atterrisse sur le territoire russe. Donc c'est assez, c'est même très significatif comme type d'aide. Paris c'est pour le sol et continue dans sa lancée avec des transports de trous blindés et ces fameux chars légers à MX-10. Et quant à Berlin, c'est un petit peu tout. Il y a des transports de trous blindés, il y a des chars lourds, des chars léopas. Il y a aussi des systèmes de défense anti-aériens et des drones de surveillance.

Il s'agit bien sûr de s'armer pour cette fameuse contre-attaque ukrainienne qui semble imminente. Et ça a été dit dans le sujet, mais vous avez vu que le tabou concernant la livraison des avions est sur le point de tomber. Vous parliez de l'Allemagne qui a déboursé au final 17 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine. Ça en fait le deuxième pays contributeur après les États-Unis. On parle vraiment de très loin. L'Allemagne l'avait été très critiquée pour sa modération dès le début de la guerre. Ah ben surtout en plus vu de France, on n'a jamais manqué une occasion de rappeler que l'Allemagne avait été extrêmement timorée.

Sauf que, effectivement, vous le dites, avec 17 milliards d'euros d'aide, c'est quand même le deuxième pays après les États-Unis en termes de volume financier pour l'aide à l'Ukraine. Le troisième étant le Royaume-Uni. Pour avoir un ordre de comparaison, en France, on est presque à 2 milliards par rapport au 17 allemands. Donc c'est vraiment pas grand chose. Il faut quand même rappeler aussi que, alors certes, l'Occident est unis. L'Occident aide autant qu'il peut à priori l'Ukraine. Il est unis, mais il est isolé.

Puisqu'il faut quand même le dire, des grands pays de ce qu'on appelle le Sud Global. L'Inde, l'Arabie Saoudite, des grands acheteurs d'armes. Eh bien, il n'y a pas d'aide à l'Ukraine autre que l'aide occidentale. En tout cas, la contre-offensive ukrainienne, Bilal, se fait attendre. Néanmoins, ces dernières heures, les Ukrainiens ont parlé de première victoire. En tout cas, à Barhmout, qui aurait fait l'objet d'un deal avec Wagner. Il y a une information qui est sortie du Washington Post qui est assez étonnante.

Oui, alors ça, c'est extrêmement étonnant. C'est le mot. Le Washington Post révèle cette information qui, selon le journal, viendrait de documents classifiés du renseignement américain. C'est important. Qui disent en substance que Yevgeny Prigogine a pris contact plusieurs fois avec les Ukrainiens pour leur proposer un deal que les Ukrainiens se retirent de Barhmout. Lui laisse à lui, à Wagner, la victoire. En échange, lui donnerait à l'armée ukrainienne des renseignements sur les positions de l'armée russe dans le Dombas.

C'est même plus précis que ça parce que, selon les renseignements américains, donc Yevgeny Prigogine aurait été en contact fin janvier avec les Ukrainiens, à la fois par téléphone, mais il aurait rencontré des membres du renseignement militaire ukrainien en Afrique. Alors, Yevgeny Prigogine a réagi, disons que c'était des accusations risibles, mais sa manière de réagir elle interpelle parce que, si vous voulez, alors il dit qu'il ne s'est pas rendu en Afrique, que si jamais il négociait avec les Ukrainiens, ça reviendrait à se battre avec sa main gauche contre sa main droite, mais à aucun moment dans sa réaction, il ne rend hommage à l'armée russe, ou bien il réitère ça, on va dire sa fidélité ou sa bonne collaboration avec l'armée russe. Il dit simplement qu'il se bat au nom de la Russie, c'est une interprétation qui peut être plus ou moins large en fonction des analyses. Alors, Volodymyr Zelensky n'a pas confirmé, des gens du renseignement ukrainien ont confirmé, ça interpelle quand même sur le pouvoir et les ambitions politiques de Yevgeny Prigogine si jamais c'est vrai. C'est clair, on retrouvera notre correspondante à Washington à 17h. Merci beaucoup Bilal.



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