Élections en Thaïlande : la victoire des partis pro-démocratie est "un tremblement de terre"

L'autre élection du week-end se jouait en Thaïlande. C'est un jeune parti pro-démocratie qui arrive en tête de ses législatives et il pourrait construire une coalition avec 6 autres formations. Leur but, en fait, c'est de déloger les militaires au pouvoir depuis bientôt 10 ans, Cyril Payin. D'abord, c'est une sacrée claque pour ses généraux. Oui, la Thaïlande qui avait habitué au cours des dernières années à des séismes politiques, c'est certains des crises à répétition qu'on a beaucoup couverts, mais un séisme pro-démocratique, alors là, c'est vraiment extrêmement rare. Et puis, ça ravive tout simplement ce qui s'est passé hier et sera sans doute historique, puisque ça ravive les couleurs de la démocratie, la couleur du parti Mouffaward, à l'aide de l'avant, la couleur orange, sachant que le jaune et le rouge se sont affrontés dans les rues de Bangkok ces dernières années. Non, c'est vraiment quelque chose qui est un trolementaire.

Je crois que le mot a beaucoup été utilisé, mais il est vrai mot. Un séisme politique et puis une vague de dégagisme avec un vote massif. 75% des Thaïlandais se seront dus aux urnes. C'est aussi qu'il y avait donc une nouvelle appétence pour le processus électoral-démocratique, mais un dégagisme contre les conservateurs, contre les partis pro-militaires, tout ce qui a été en fait au commande de ce pays depuis maintenant beaucoup, beaucoup d'années. Et on voit bien que les Thaïlandais, qui soient urbains, qui soient des campagnes, qui soient plutôt soumis, favorables, pardon, aux partis de positions traditionnelles, les peu-pulistes veulent du nouveau sang politique. Donc ça crée une énorme surprise. Et je peux vous dire qu'à Bangkok, Bangkok, Bangkok, il y a presque un animent voté pour ce jeune parti avec un jeune homme qui est brillant, qui a fait arvaître, il y a 42 ans, mais tous les éléments sont partis environ 40 ans, jamais plus, en face chez les militaires où les partis affilés aux militaires, c'est plutôt 70, 80, donc ça vous dit assez long.

Mais donc la population Thaïlandaise veut ce nouveau visage, veut des jeunes gens qui veulent décentraliser, qui veulent enlégager des réformes. Et puis des réformes très courageuses, on en parle certainement, mais notamment sur la question du laise majestier et du tabou royal en Thaïlande. Mais une Thaïlande qui redeviendrait une démocratie, ça, c'est pas pour demain. Évidemment, non, puisqu'il y a énormément de garde-fous. Evidemment, tout a été verrouillé, prévu. Ce sont des élections qui ont été données, finalement, mais après beaucoup d'années. Et on savait qu'il y allait avoir une victoire.

Alors pas de ce parti-là, plutôt le parti pro-taxine, celui qui a été taxi le milliardaire, pardon, le maniaux Thaïlandais, qui avait été aussi une météorite politique dans les années 2000, et qui a été, il faisait trop d'ombre en fait à l'establishment. Il a été démis lors d'un coup d'État, un premier coup d'État en 2006. Je rappelle qu'il y a eu 18 coups d'État en Thaïlande depuis 1932. Donc on a l'habitude. Donc pourquoi pas, effectivement, pour répondre à votre question, une nouvelle reprise en main des militaires qui ont, de toute façon, verrouillé le Sénat, sont toujours au commande. Le parti bouffaward était l'émanation d'un autre parti qui a été son frère, son frère Siamois, sans jeu de mot, qui a été interdit il y a 3 ans. Donc voilà, il peut y avoir aussi une destitution ou une pourfraude de Pitta, donc ce jeune nouveau leader qui se prroclame déjà le futur Premier ministre.

Donc évidemment, c'est une très belle parenthèse démocratique avec ce vote massif pour un renouveau politique en Thaïlande, mais le chemin va être très très long, et l'establishment, l'armée, est toujours jamais très très loin de tout ce qui s'apparente au pouvoir en Thaïlande. Mais concrètement, il va devenir Premier ministre ou pas ? Il va former une coalition avec la fille de taxine Chinawad, donc qui s'est présentée chez la grande surprise, parce qu'on pensait que c'était le pretaille, ce parti populiste, qui est extrêmement favorisé dans les campagnes, notamment Calette, le vrai challenger. Donc il va y avoir une coalition qui a déjà été de fait acceptée, mais il y a déjà des points de divergence, notamment la question du LES Majesté, je rappelle qu'il y a 200 prisonniers politiques en Thaïlande, dont un qui a en cours 300 ans de prison pour avoir insulté la monarchie, et cet homme, Pita, Premier ministre, lui, a dit, « nous allons continuer la réforme et réformer ce crime ». C'est l'article 112 du crime de LES Majesté, donc là, il va être certainement un peu seul sur ce genre de sujet, qui est un énorme tabou en Thaïlande. – Merci beaucoup pour ce point Cyril.

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