Pap Ndiaye, le ministre du temps perdu

Pap Ndiaye, le ministre du temps perdu



Europe un matin, 7h, 9h, Dimitri Pablenko. Place à l'édito politique sur Europe un avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémollet de Vilaire. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent. Alors Vincent, le ministre de l'Éducation nationale, Papendia, il a annoncé une partie de ses propositions pour développer la mixité sociale à l'école. Le premier volet concerne donc le public. Le second devrait d'ici une semaine concerner le privé.

Bon, depuis sa nomination, Papendia a fait de ce sujet sa priorité. Vincent, est-ce que vous avez été convaincu par le plan du ministre ? Pour vous répondre Dimitri, il aurait fallu qu'il y ait un plan et qu'il y ait un ministre. Et c'est pas faux de les avoir cherchés, mais la vérité, c'est qu'il n'y a pas de plan et que le ministre est le plus souvent introuvable. Pourtant, depuis sa nomination il y a un an, Papendia il n'a que les mots mixité sociale à la bouche. On peut s'étonner de cette priorité quand l'école subit une dégringolade du niveau, des problèmes graves de sécurité, des tensions communautaires de plus en plus fréquentes. Mais bon, prenons le ministre à son propre jeu. La mixité sociale, donc, se la fait depuis le mois de novembre qu'il promet des annonces imminentes, mi-avril.

Il a pointé du doigt les écoles privées au risque de réveiller la guerre scolaire. En début de semaine, le ministère faisait monter la sauce en annonçant avec roulement de tambour des propositions ambitieuses et puis rien. Ou plutôt aussi, la création d'une instance, de dialogues et quelques lignes dans lesquelles on trouve tous les mots du sabir techno. Concertation, pilotage, collectivité territoriale, partager les constats et présenter les actions. Ça ne dit rien, mais ça remplit le vide. C'est une suite de clichés passe-partout, un peu comme la copie d'un élève qui n'aurait rien révisé. Le ministre annonce quand même la semaine prochaine le second volet avec un protocole entre l'école publique et l'école privée.

Vous noterez que dans tous les ministères nous sommes passés du en même temps au en deux temps. Maintenant, les lois et les réformes sont proposées à la découpe. On avait promis au mois de mars une loi immigration séparée en deux. Gabriel Attal a cindé sa loi sur la fraude et cette fois donc, on sépare le public du privé. Je n'ai pas lu ce protocole sur l'école privée, mais ce qu'on commence à savoir, c'est qu'il est très modeste et qu'il ne devrait pas y avoir d'objectifs contraignants. Donc là aussi, la beaux-de-ruche va se dégonfler. On ne va pas le regretter, mais ça fait une fois encore beaucoup de bruit pour rien.

Après un nom d'exercice, on peut légitimement se demander, à part relayer dans tous les domaines la propagande politiquement correcte, à quoi sert donc Papandiai ? Mais au moins Vincent, s'il ministre ne fait rien, ça veut dire qu'il ne s'en prend pas à l'école privée. Vous voulez dire qu'il vaut mieux ne rien faire plutôt que faire des bêtises ? Je suis d'accord, mais c'est encore mieux de faire ce pourquoi on a été nommé, c'est-à-dire améliorer l'instruction publique. Le problème et la vérité, c'est que depuis le jour de sa nomination, Papandiai, c'est le remord qui dévore le chef de l'État, il est le verrou qui empêche la droite de rejoindre la majorité et il n'offre aucune satisfaction à la gauche. On lui demande donc de se cacher, de se taire, d'être invisible. Ce qu'il a fait jusqu'ici avec un talent certain et puis il est sorti sur l'école privée, et l'Élysée lui a évidemment demandé d'éteindre l'incendie. Mais pendant ce temps, c'est toute l'école qui continue de s'affesser. Je vous rappelle que le ministre est à la tête du chantier décisif pour l'avenir de notre pays aujourd'hui, et ce sont les chiffres de la rue de Grenel.

A peine la moitié des élèves de 6e à le niveau de lecture requit pour le collège et un tiers est en grande difficulté, et je ne vous parle même pas de notre plongée spectaculaire dans les classements internationaux. Il s'agit donc d'une urgence absolue, mais comme François Mitterrand avait inventé le ministère du temps libre, en nommant Papandiai, Emmanuel Macron a créé le ministère du temps perdu.



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