Sommet UE-Ukraine : le soutien de Charles Michel à l'adhésion ou à la demande d'adhésion ?

Sommet UE-Ukraine : le soutien de Charles Michel à l'adhésion ou à la demande d'adhésion ?



qui le président du Conseil européen Charles Michel promet de soutenir l'Ukraine dans son adhésion à l'Union européenne. De retour à Kiev pour le sommet, Union européenne ukraine avec Volodymyr Zelensky, Ursula Wanderleyen et Josef Borel. Notre détermination ne faiblira pas. Nous vous soutiendrons également à chaque étape de votre voyage vers Lueux. Il s'agit d'un soutien à l'adhésion ou à la demande d'adhésion? Ce n'est pas très clair. Charles Michel est obligé de parler en tant que président d'une instance qui représente les 27 pays de l'Union européenne. Et comme souvent, ces 27 pays ne sont pas tous d'accord sur le rythme auquel il faudrait accorder l'adhésion de Kiev à l'Union européenne.

Il faut rappeler que l'Ukraine a obtenu très rapidement le statut de candidat. Et maintenant, il faut lancer officiellement ses négociations vers l'adhésion. Des négociations qui en général prennent plusieurs années selon la situation du pays candidat sur un certain nombre de critères. Ça peut aller relativement vite. Par exemple, pour des pays nordiques, ça a pris 4 ou 5 ans parce que ce soit sur l'indépendance de la justice, la lutte contre la corruption, leur respect de l'état de droit, un certain nombre de crunes, la liberté de la presse, etc. C'était des pays qui étaient en bonne position. En revanche, vous avez des pays comme les pays Balkaniques, des Balkans, par exemple, qui attendent depuis 2008.

Parce que, évidemment, sur l'ensemble de ces critères, ils ne sont pas encore au niveau. Et puis il y a aussi des critères, un peu, de fonctionnement de l'économie pour que ces nouveaux pays puissent commercer efficacement avec l'Union européenne que ça profite à tout le monde. Il y a enfin l'exemple extrême de la Turquie, qui est candidate depuis 1999. Et les négociations avec l'Union européenne sont gelées depuis 2016. Donc, au vu de ces critères, l'Ukraine n'est pas très bien placée en termes de respect de l'État droit, de lutte anticorruption. Donc, il y a des pays européens qui disent, oui, mais vu la situation à cause du conflit, il faut donner un signal politique fort et il faut accélérer cette demande d'adhésion. C'est le cas, par exemple, de la Pologne ou des pays baltes.

Et puis il y a d'autres pays, comme l'Allemagne et la France, par exemple, qui disent qu'il ne faut pas trop se presser. Il faut quand même que l'Ukraine prenne le temps de bâtir un véritable État de droit, mène à bien sa lutte anticorruption et a un développement de son économie qui fasse qu'une adhésion à l'Union européenne ne soit pas trop dure pour elle-même. Voilà le débat. Et là, évidemment, on a les représentants des instances européennes qui doivent un peu ménager à la chèvre et le chou. Et puis le pays est en guerre. Et puis le pays est en guerre. Les Ukrainiens parlent d'une adhésion d'ici 2 ans.

Est-ce réaliste? Alors, les Ukrainiens, eux, évidemment, ils poussent au maximum pour obtenir le lancement de ces négociations vers l'adhésion dès aujourd'hui. Encore une fois, ce n'est pas gagné, mais les Ukrainiens disent aux Européens en gros, aller au-delà de ces histoires de critères, etc., justement parce que nous sommes en guerre, parce que nous sommes agressés par un pays autoritaire, ce qui se joue au-delà des critères techniques à respecter. C'est la lutte entre un monde autoritaire incarné par la Russie et le monde démocratique. Et nous, nous voulons faire partie de ce monde démocratique. Et vous, vous voulez que nous en fassions partie. Comme justement, il y a un conflit, il faut adopter des positions un peu exceptionnelles, en fait, des postures exceptionnelles.

Et donc, il faut que vous nous preniez très vite, parce que ce qui est menacé au-delà de notre liberté, c'est votre liberté à vous. Donc, voyez, ils en font un combat un peu civilisationnel pour convaincre l'Union européenne d'accélérer. C'est tout le débat qui est posé. On verra ce qu'il ressort de ce sommet ukraine. Ce qu'on peut dire, c'est que l'Union européenne, les 27 pays de l'Union européenne sont quasiment tous d'accord, parce que même là, il y a quelques différences, si on pense, par exemple, à des pays comme la Hongrie. Mais enfin, ils sont quand même globalement tous d'accord pour un soutien sur le long terme à l'Ukraine dans ce conflit. Une aide militaire qui a été renforcée, une aide financière qui également a été renforcée.

Là-dessus, on va dire, il n'y a pas de problème. Après, le vrai point d'achopement, c'est est-ce qu'il faut accélérer ce processus d'adhésion à l'Union européenne? Les réticences de certains des pays dont je parlais, notamment la France et l'Allemagne, c'est de dire que ça va encore plus crisper la Russie, puisque justement, elle veut éviter que l'Ukraine tombe dans l'escarcelle de l'OTAN et de l'Union européenne. Si on va trop vite, si, par exemple, l'Ukraine était acceptée dans 2 ou 3 ans, eh bien, évidemment, même pour l'ordre post-conflit, évidemment, ce sera très problématique. Donc, on se calme, et il y en a d'autres au contraire qui disent non, il faut accélérer. Merci beaucoup, Bruno Daroux, pour votre analyse. Merci à vous.



Charles Michel, Europe, Kiev, Militaire, Netanyahu, Russie, UE, Ukraine, Union européenne, Ursula von der Leyen, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, actualité, char, charles, charles michels, conseil, debat, décision, economie, européens, financier, info, information, informations, infos, international, michel, news, soutien, soutien financier, union europenne, zelensky

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne