Élisabeth Borne à La Réunion

Il est 17h17 sur France Inter, c'est l'heure où on peut mettre en pratique des fois un journal, mais ça c'est une blague l'horaire. Il est au moment en pratique avec une chronique, Guillaume Meurice, HF, son 6 jours sur l'île de la réunion. Il sera donc de retour lundi en direct avec nous. Je vous préviens, il était là en même temps que la 1ère ministre, donc attention, ouvrez vos esgourdes comme dirait Joubacque. Salut les amis, écoutez, je suis toujours à la réunion, je suis un petit peu désolé parce que j'aimerais bien être avec vous pour préparer notre transfert sur Radio Libertaire. Enfin, ça casse du lundi à 22h30, une fois tous les trimestres, parce que l'émission manque de régularité selon eux. Mais bon, je suis loin et quand on est loin de Paris comme ça, on se sent un peu loin des institutions, des prises de décision, de l'action.

Et ça c'est terrible. Et il y en a une qui a bien senti ça, c'est Elisabeth Born. Et elle s'est dit, je ne peux pas laisser mon guilligui comme ça dans un coin, je ne sais pas j'arrive qu'elle me fait. Et là voilà, qui débarque, il y a 10 minutes de chez moi, en toute discrétion, avec 850 policiers, des drones, des hélicoptères de combat, et Marc Fénaud, le ministre de l'Agriculture. Alors vachement surpris, parce qu'il n'était même pas au courant qu'il était ministre, et il faut n'y avoir un week et non plus. C'est vrai que la vie est étonnante. Je suis donc allé à la rencontre de Babette dans la ville de Saint-Pierre ce matin, et c'est incroyable à quel point tout le monde l'aime.

Il y a vraiment une Babette mania, les gens étaient euphories qui chantaient. Bon alors ça c'est un champ d'accueil local, c'est un maloyant, on appelle ça, c'est le triol. La retraite, en fait c'est un terme qui veut dire ici, Babette on t'aime, tu sens bon la vanille et les épices, et le fabergé de Geoffroy Routes-Bézieu, parce que je vous le dis, plein de gens étaient venus ce matin, je vais envoyer de l'amour à Babette. Non là ce que je trouve qui est très grave, c'est qu'on touche le fond du fond, moi je me suis fait arrêter là un petit peu plus haut, parce que j'avais une casserole. Un dispositif sonore portatif. Et mon mari lui il a juste exprimé qu'il n'était pas content, et on l'a aussi empêché de passer alors qu'il n'avait rien sur lui. Oui alors il y a des petits quacks, mais bon c'est vrai qu'il y a tellement de gens qui aiment Babette, qui a assez dur de contenter tout le monde, c'est comme les pattes des mimosa de Romainville, quand il y a une sortie pour aller voir visorer qu'en spectacle, tout le monde se buscule, ça joue des coudes, et parfois les gendales.

Alors oui cette dame était en colère. Je pensais que monsieur Darmanin, le chef des chefs, avait dit qu'on pouvait passer avec un couvercle, donc là c'est juste que ça me sidère. Darmanin il a des casseroles au ciel. Il en a un paquet des casseroles, mais tout le gouvernement a des casseroles. Vous voyez c'est pas de la casserole au phobie, quand on voit celle que Dupont-Mauréti a occupé par exemple, il pourrait bosser chez Mobilepa, on le sait. Donc il ne faut pas prendre mal à les choses, ce qu'il faut retenir c'est à quel point les gens aiment Babette. Ce monsieur il était ému de la voix.

Ah oui oui, on était ravi de la voir, mais apparemment elle n'aime pas le peuple. Qu'est-ce que ça veut vous faire de la voir en vrai ? Ah bah ça me fait gerber. Oui alors non, gerber c'est pareil, c'est du patois local, ça veut dire littéralement avoir la joie au coeur en signe de gratitude. C'est pour ça que quand on nous demande qu'est-ce que vous pensez de la mise au placard de l'humour politique sur France Inter, on peut répondre, ça nous fait gerber, petite subtilité. Allez on continue sur Babette. Elle est si charismatique, si sérieux non ? Ah là là là, cette tétée en France, j'ai vu un molusque, il était plus gay. Eh c'est vrai que Babette, elle est un petit peu tendue, elle a des responsabilités.

Bien sûr, elle a le charisme d'un boulot ému plégique, et la joie de vivre d'un big ornaud sous l'exomile, mais c'est surtout que là, elle était stressée, elle venait pour me voir, et elle était ému, elle était ému de me voir. Madame Bourne, bonjour. Ça vous fait quoi les traînés par autant de gens ? Vous savez, on discute avec monsieur le maire, il y a des gens bruyants qui ne sont pas nécessairement de Saint-Pierre, et puis il y a des gens qui sont contents qu'on vienne écouter leurs difficultés, c'est ceux-là que j'ai davantage écouté. Mais là, il vous aime, il vous accueille avec des casserelles et tout, il vous adore. Ah voilà, alors ça c'est le service de sécurité qui m'a balancé littéralement comme une merde, parce qu'évidemment, ils sont jaloux de ma relation privilégiée avec Babette. Allez, tututes les rageux, c'est pas grave. A lundi, les amis, à moins que la direction de France Inter, il service d'ordre d'Elysée Bette Bourne, soit en fait les mêmes personnes.

Va savoir. Bisous ! Pas merci, Kéôme Meurice !.

Guillaume Meurice, Elisabeth Borne, 12 mai 2023