Vote à l'ONU : les pays qui ont voté contre le retrait des troupes russes en Ukraine • FRANCE 24
La résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU appelle au retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et à une pêche juste et durable. La résolution a été adoptée avec 141 voix pour 32 pays, ce sont absolus dont la Chine. Armelle Charié, comment expliquer qu'autant de pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie comme l'Inde refuse de condamner l'agression russe? – Par deux biais, certainement. Il y a un biais qui est un biais historique. On voit aujourd'hui, si le monde un peu se fracturait en deux, avec une reprise de ce qu'a été l'Union soviétique et de voir des pays qui, traditiellement, étaient avec l'URSS et qui se posent cette question, est-ce qu'on suit de nouveau la Russie? Et est-ce qu'on fait attention? On voit, par exemple, quand on regarde l'Algérie, quand on regarde l'Éthiopie, puis il faut y y quand on est en Afrique. En revanche, on voit aussi des pays qui ont maintenant une vision plus moderne et qui se disent, finalement, est-ce qu'on a envie de suivre l'Occident, on voit qu'on est aussi sur une querelle de valeur, est-ce qu'on a envie d'être dans cette logique-là, est-ce qu'on n'a pas envie de nous d'avoir une indépendance, une façon de penser. Et on voit, effectivement, petit à petit, des fractures qui sont en train de se mettre en place.
– Les occidentaux qui sont peut-être plus vécues comme une puissance dominante actuellement par ces pays, notamment en Amérique latine. Le président Emmanuel Macron français dit que cette guerre se terminera, alors pas tout de suite à un moyen terme, ou à plus long terme, forcément par une négociation. Quels seraient les termes d'une négociation? – Quels seraient les termes d'une négociation, à quel moment ça arrivera? Ça c'est vraiment la grande interrogation. Normalement, une négociation, on la fait sur quoi? On la fait sur des gains territoriaux, c'est-à-dire à partir du moment donné où une armée a suffisamment avancé et que donc elle se trouve être en puissance. Or aujourd'hui, on est un peu sur un conflit qui, pour l'instant, est un peu gelé. Le nombre de morts est important des deux côtés. Il y a eu une offensive à un moment donné ukrainienne.
On l'attend, mais elle n'a pas démarré. Donc pour l'instant, on voit ce qui va en être. Premier point. Deuxième point, qu'est-ce qui peut faire fléchir à un moment donné si ce n'est pas des conquêtes territoriales? Ça va être dans ce cas-là les économies, les économies qui peuvent à un moment donné lâcher. Les économies européennes, les économies russes aussi de leur côté. Donc, lequel vont-ils venir? Avec quelles usines d'armement? Comment est-ce qu'on peut encore fabriquer des armes? C'est toutes ces questions qui font durer une guerre. Et puis après, sur quoi est-ce qu'on va s'entendre sur l'essentiel? La question derrière, c'est est-ce que c'est la seule crimée qui, dans ce cas-là, sera une marge de négociation? Où est-ce qu'il y aura autre chose? Les ukrainiens, pour l'instant, n'en veulent pas et les Russes bien avantages.
Merci beaucoup Armelle Charié pour votre analyse. Merci à vous.
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