2022, année de tous les records en Bourse pour le CAC 40?

2022, année de tous les records en Bourse pour le CAC 40?



Vos placements, nos conseils, et ça y est, on fait un point sur le bilan du CAC 40 avec Jean-Louis Delro de notre site internet. Bonjour Jean-Louis. Bonjour Etienne. On fait un point, bah oui, parce qu'on en parlait il y a quelques instants avec Frédéric Rozier, ça y est, il vient de publier ses résultats, c'était la dernière publication du CAC 40. Si on devait faire un petit bilan, est-ce qu'on a battu tous les records de 2021 dans l'indice? Pas tous les records, mais une partie des records, donc ça va dépendre un petit peu de ce que vous avez regardé. Comme chaque année, on met de côté Alstom et Pernoricar, vous savez qu'il publie avec un certain décalage, donc là sur les 38 groupes du CAC 40 qu'on a, on arrive à un chiffre d'affaires cumulé de 1700 milliards d'euros, ça ce sont les calculs qui ont été faits par nos confrères des échos, c'est 20% de mieux qu'en 2021, qui était déjà une année record. Alors vous allez me dire avec l'inflation, c'est assez logique, les prix montent et donc les revenus, mais ce que les bénéfices suivent, eh bien en partie 1, on atteint 140 milliards d'euros de bénéfices en 2022, alors là c'est un petit peu moins qu'en 2021, ce que leur corps historique cette année là, c'était 160 milliards.

Donc 20 milliards de profits de moins, comment ça s'explique? Alors d'un point de vue comptable, c'est vrai que si on regarde 2022 par rapport à 2021, il y a une nette baisse, mais il faut prendre un petit peu de recul avec plusieurs éléments. Premièrement, c'est la deuxième meilleure année depuis au moins 2006, on n'a pas remonté avant, et c'est sans doute même la deuxième meilleure année de l'histoire de l'indice. Lors de la dernière décennie, pour avoir un ordidé, on était plutôt entre 50 et 90 milliards par an, donc 140 milliards, c'est quand même une très belle année. Deuxièmement, le résultat net, c'est toujours un indicateur, un chiffre à regarder avec des pincettes, vous savez que c'est la fin du compte de résultats, et donc il peut beaucoup varier à cause de certains éléments, comme par exemple des dépréciations de l'actif ou des amortissements, autrement dit, sans qu'il y ait vraiment de différence de profitabilité réelle pour l'entreprise ou de cash en caissé. Troisièmement, il y a des éléments exceptionnels. En 2021, Vivendi avait affiché un bénéfice de près de 25 milliards d'euros à lui tout seul, mais c'était lié à la session de sa pépite universelle, musique-groupe, on s'en souvient. Donc hors Vivendi, finalement, le CAC 40 fait mieux en 2022 qu'en 2021.

Ensuite, il y a eu la sortie de la Russie, et ça s'est traduit dans les comptes par de lourdes dépréciations, notamment chez Total, un 15 milliards d'euros de dépréciation d'actifs chez Total. Donc si on met de côté aussi tous les éléments exceptionnels, les entreprises du CAC 40 n'ont jamais été aussi profitables. Alors on en a parlé de ces derniers jours, résultats records pour Total Energy, quasiment 20 milliards, Stelentis également en en a parlé, mais à l'inverse, il y a des entreprises qui ont affiché des pertes. Oui, alors il y en a trois, c'est Vivendi. Aujourd'hui, Saffran et Renault. Rénault, ça fait des années que ça ne va pas très bien. Saffran, c'est si on regarde le résultat ajusté et positif, mais si on regarde le résultat consolidé, il est dans le rouge.

Et donc Vivendi, après, la vente du Universal Music Group, c'est un petit peu plus compliqué, et puis ils sont en pleine restructuration avec la gardère, etc. Donc c'est un peu plus compliqué. Et donc comme vous l'avez dit juste avant, si on regarde inversement ceux qui font les plus gros records, donc c'est Total, 19 milliards d'euros de profit, là, l'explication est assez simple, c'est la crise de l'énergie, donc les prix du pétrole et du gaz qui ont explosé. On a ensuite Stellantis, 17 milliards. Le groupe arrive quand même à faire confler ses bénéfices en vendant moins de voitures, c'est quand même un exploit. Donc ça veut dire que la marche sur chaque véhicule, elle augmente, elle a explosé l'année dernière. Et sur la troisième marche du podium, on a aussi un habitué, c'est LVMH bien évidemment, et 14 milliards d'euros de bénéfices l'an passé.

C'est simple, le leader mondial du luxe, il impressionne trimestre après trimestre. Il y a la locomotive Louis Vuitton qui ne faiblit jamais. C'est toujours assez impressionnant à observer. – Alors il nous reste une minute pour parler de la réaction en bourse. Ça va aller assez vite parce qu'on a un CAC 40 qui est sur des records historiques. On l'a encore vu il y a quelques jours, 7400 points. Si vous regardez sur 10 ans, on a un indice qui a doublé, avec bien sûr la progression de ses profits.

– Tout à fait, donc on a effacé quasiment la crise, parce que c'est 7400 points, c'était le record il y a quelques jours, on a 7300, mais en gros on a effacé la guerre en Ukraine, la crise des taux, la crise économique. C'est en tout cas en bourse. Mais si on regarde entreprise par entreprise, c'est mon collègue Julien Marion de BFM Bourse qui a fait le pointage. Et bien ce qui a le plus qu'à retenir, c'est d'asseau système. Le groupe affiche une progression dans la séance après l'annonce de ses résultats, de 12%, donc plus 12% le jour de ses résultats. Donc le groupe a surpris en bien les investisseurs, avec d'excellentes perspectives pour 2023, et puis il y a aussi des ventes de licence qui sont plus nombreuses que prévues. On a ensuite Carrefour, qui s'est vraiment bien comporté, qui s'est redressé ces dernières années, le géant de la destruction est redevenu la machine à cash que c'était auparavant.

Et là les marchés ont apprécié, l'action a pris plus de 8% dans la séance qui a suivi les résultats. On a aussi STMicro, dont les revenus ont explosé notamment grâce au commandant microprocesseur des constructeurs automobiles. Le bénéfice a été multiplié par deux l'an passé. Et puis les perspectives 2023 sont bien meilleures que ce qui a été attendu, donc là l'action avait aussi bondi de 8% juste après la publication des comptes. Et si on doit résumer, c'est quand il y a de bonnes surprises que la bourse a attend, ça s'emballait. Pour les entreprises qui sont dans les clous de ce qu'elles avaient annoncé, la variation est généralement assez faible. Donc là les réactions positives en résumé, c'est d'Asso système, Carrefour, STM, c'est des titres aussi qui avaient pris des petits coups de massue en 2022 aussi, qui avaient superformé un moment juste en une minute, s'il y a peut-être une valeur à retenir, qui a pris un gâdain après la publication de ces résultats aujourd'hui.

– Ah ben c'est Eurofince, si on fait le bilan de toutes les entreprises du CAC40, c'est bien évidemment Eurofince. Je suis de 12% du laboratoire en bourse après la publication de ces résultats. C'est en fait assez simple, Eurofince. Ils ont du mal à gérer l'après-covid, parce que forcément ils avaient énormément bénéficié du Covid, notamment avec les tests PCR qui s'étaient généralisés, massivement, etc. Là aujourd'hui, les tests PCR, on en fait quand même beaucoup moins qu'auparavant. Donc forcément, on va s'influir sur les revenus du groupe, et puis ils sont assez sous pression aussi avec l'inflation. Et si on fait un bilan global, en tout cas, il n'y a pas de temps de groupe que ça finalement qu'on déçut, puisque en fait les 3 quarts des résultats ont été bien accueillis en bourse, avec plutôt un gain.

– Avec un gain positif, et c'est ce qui explique notamment le CAC40 qui a touché les 7400 points en début de semaine, après donc une saison quasi record, on peut dire, de ces résultats annuels 2022. Merci beaucoup Jean-Louis Delraux qui nous accompagnait aujourd'hui afin de faire un point sur les résultats annuels du CAC40.



Bourse, CAC 40

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