Une année de guerre en Ukraine résumée en cartes
Un an de guerre en Ukraine. La Russie lance son offensive le 24 février 2022 sur plusieurs fronts. Au nord, à l'est et au sud. Une invasion facilité par son emprise sur la Crimée, annexée en 2014 par Vladimir Poutine et par son influence sur les républiques autoproclamés pro-Russes de Donetsk et de Luhansk. La capitale, Kiev, subit des bombardements dès le départ. Et sa banlieue, l'assaut de force terrestre. Des crimes de guerre, corroborés par de multiples témoignages et images, satellites ou de vidéos surveillance, sont perpétrés à Boudsha par les troupes russes.
Des dizaines de civils sont assassinés. À Kharkiv, les Ukrainiens opposent une vive résistance. La deuxième plus grande ville du pays devient un symbole de la détermination du peuple ukrainien. Les Russes ne parviendront jamais vraiment à s'en emparer, malgré sa proximité avec la frontière. À l'est, le port stratégique de Mariupol ne résiste pas. La ville tombe au prix de milliers de civils et de soldats tués, ainsi que d'une ville presque entièrement rasée. Enfin au Sud, la ville de Karsan, autre lieu stratégique de par son accès à la mer noire, est aussi rapidement conquise par la Russie.
Début avril, les Russes se retirent de la région de Kiev et du nord du pays pour se redéployer à l'est et au Sud. L'objectif d'une offensive éclair sur la capitale est abandonné, c'est un premier aveu d'échec pour la Russie. Durant l'été, l'offensive lancée par Vladimir Poutine s'enlise. Les lignes de front bougent peu. Pendant ce temps, l'Ukraine reçoit des armes et de l'équipement des pays occidentaux. L'aide provient principalement des États-Unis, en second lieu de pays européens comme la Pologne, l'Allemagne et le Royaume-Uni, et enfin, plus modestement de la France qui fournit ces fameux canons César. À partir de fin août, Vladimir Zelensky mène une contre-offensive au Sud et au Nord-Est.
L'opération est d'abord un succès dans la région de Kharkiv, repoussant l'armée russe sur des centaines de kilomètres. Kherson est libéré dans un second temps, le 11 novembre, après des semaines de combat acharnés dans les villages environnants. Depuis, les combats se concentrent à l'Est, dans le Dombas, où la Russie tente de relancer son offensive. Dans cette région, l'organisation paramilitaire Wagner, fondée en 2014 par un proche de Vladimir Poutine, joue un rôle important. Mi-Janvier, ces mercenaires connues pour leur brutalité sont parvenus à conquérir solidar, une modeste villeminière mais qui revêt tout de même une première victoire symbolique pour la Russie depuis plusieurs mois. Voilà résumé un an de guerre aux portes de l'Europe, un an de conflit plus compliqué prévu pour la Russie, mais Vladimir Poutine n'a pas dit son dernier mot, la menace de une nouvelle offensive russe, pleine sur ce premier anniversaire.
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