La ruse de ce député socialiste pour mettre Dussopt face à ses contradictions

La ruse de ce député socialiste pour mettre Dussopt face à ses contradictions



Monsieur le ministre, je vous remercie la main sur le coeur pour avoir répondu à la question que vous aviez vous-même posé le 4 mai 2010 à Eric Vers, ministre en charge de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. Depuis, des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à votre réforme. Depuis, vous avez retourné votre veste pour devenir ministre de la Casse Sociale et de l'Impôt sur la Vie. Monsieur le ministre, je vous ai fait maintenant quelques semaines que vous recevez les partenaires sociaux pour évoquer la question des retraites. Et la réforme que vous souhaitez conduire? La main sur le coeur, vous vous êtes engagé devant nous. Et avant vous, le Président de la République, à ne pas passer en force sur ce dossier. Et à mener une concertation approfondie, à rechercher une position de consensus.

Malheureusement, la vérité est ailleurs. La concertation que vous avez promise apparaît pour se caler. Un simulacre destiné à faire croire que vous avez d'autres priorités que celle que vous souffle le MEDEF. Et un mépris pour les propositions faites par les autres partenaires sociaux. Que vous recevez finalement sans les écouter, ni les entendre. Par ailleurs, cette volonté de reculer la retraite est doublement injuste. Injuste car à l'écart d'emblée, la recherche d'autres recettes.

Notamment, la mise à contribution de l'ensemble des revenus et en particulier ceux issus du capital. Entre les niches fiscales et le bouclier du même nom, beaucoup pourraient être faits pour que l'effort ne. Ne porte pas encore une fois sur les seules salariés. Injuste aussi car elle fera porter l'effort sur des générations né après 1970. Aujourd'hui plus préoccupés par leur situation actuelle, par leur entrée sur le marché du travail, que par la question de leur retraite. A la précarité auto-dechommage qu'ils connaissent, vous allez infliger une double peine au moins de 30 ans, en éloignant toujours plus le moment de leur départ en retraite. Monsieur le ministre, ma question est double, mais elle est très simple.

Allez-vous réellement prendre en compte les propositions des différents partenaires sociaux? Où allez-vous imposer une réforme déjà décidée par l'Elysée? Allez-vous oui ou non? Reculez l'âge de la retraite de 62 à 64 ans. Je vous remercie. Je vous remercie. La parole est à monsieur Olivier Dussopp, ministre du Travail du Plein emploi et de l'Insertion. A l'issue de la concertation, le texte que nous vous présentons n'est pas le même qu'avant la concertation. Nous avons progressé sur la question des carrières longues, à la fois pour tenir compte de ceux qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans. Ce n'était pas le cas précédemment.

Nous avons encore progressé cette semaine, la première ministre l'a dit, pour tenir compte de ceux qui commencent à travailler entre 20 et 21 ans dans une logique, une perspective de relèvement de l'âge légal de départ. Nous avons progressé sur les carrières longues. Sur l'amélioration du compte professionnel de prévention, nous avons retenu la quasi-totalité des demandes des organisations syndicales. – Monsieur le ministre, je vous remercie la main sur le cœur pour avoir répondu à la question que vous aviez vous-même posée le 4 mai 2010. À Eric Vers, ministre en charge de la réforme des retraits de Nicolas Sarkozy, depuis des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à votre réforme, depuis vous avez retourné votre veste pour devenir ministre de la Casse sociale et de l'impôt sur la vie. – Merci beaucoup.



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