Mécontentement, Macron, revendications... Au coeur d'un barrage filtrant à Nantes
On est présent sur Barrage-Filtran depuis mardi dernier. On l'a durci un peu avec beaucoup plus de monde depuis le 49-3. Il y a un mécontentement des actions qui se sont passées par le gouvernement au Parlement. Donc on filtre un peu moins, on filtre toujours pour rester un peu dans la légalité mais on a durci un peu. Là on barre la gauche à droite et derrière nous et on laisse passer une dizaine de voitures à chaque fois. Tous les 5 minutes on va dire à peu près. On n'a pas trop de colère, on a beaucoup de solidarité.
Il y a des gens qui nous ont donné des tickets restaurants, de l'argent, de la bouffe. Et puis beaucoup d'applaudissements et des claques-scènes. Partez rentretraite à 64 ans et il en est hors de question. Quand on voit l'usure professionnelle derrière, moi je suis agent d'entretien dans les écoles Je commence à avoir des pathologies au niveau du dos et tout ce qui s'en suit. Je trouve que c'est important dans des mobilisations surtout quand elles ont des révendications aussi larges qu'on construise du lien interprofessionnel. Et pour moi c'était important de venir ici soutenir les gens de la métropole, les éboires, les gens de la régie et de voir qu'on construit aussi des solidarités entre secteurs professionnels. Et moi je ne défend pas seulement moi, enfin c'est aussi des générations derrière.
J'ai des enfants et j'ai pas envie que mes enfants trimment toute leur vie jusqu'à 70 balais. Il y a juste à patienter et essayer de comprendre aussi, enfin on va pour les agresser, les pauvres ils essayent de défendre un petit peu des droits qu'on avait et des choses qui changent. Voilà. La location d'hier a éveillé encore plus de colère en nous. On voit tous les agents ici, ils sont mécontents des réponses, on n'attend pas ça. On n'attendait pas à 49,3, on pensait que l'ambition de censure allait passer. Les paroles du président hier n'apaisent pas du tout la situation actuelle en France, donc on va continuer comme on pourra.
J'ai écouté une très bonne partie de l'allocation de Macron pendant que j'étais sur mon piquet à Aitier et c'était à la fois lunaire et pas très étonnant. Tout ce vocable autour de l'ordre publicain, de la reconstruction de la valeur travail, de dire ça à des gens qui travaillent, qui sont mal payés et qui nous expliquaient qu'on n'avait pas compris ce qu'on avait voté, c'est vraiment smoké du monde. Pour moi, à 13h, il n'y a pas beaucoup d'actifs qui regardent les informations. De toute façon, je me doutais bien qu'il allait pas revenir en arrière, donc j'avais aucune attente. Il y a eu quand même pas mal de problèmes depuis qu'il est au gouvernement. Il y a eu les gilets jaunes, il y a eu plein de choses et même là, il y a de la casse, il n'entend rien. Il veut quoi ? Une révolution au niveau de la France ?.