Sécheresse hivernale : un agro-climatologue nous explique ce phénomène

Sécheresse hivernale : un agro-climatologue nous explique ce phénomène



32 jours. La France n'a pas connu d'épisodes depuis significatif pendant 32 jours. La plus longue période de sécheresse météorologique jamais enregistrée en France depuis le début des calculs en 1959. Un épisode d'autant plus préoccupant qu'il survient en hiver, période de recherche cruciale des sols et des naffriatiques. Pour comprendre ce phénomène, on a posé 3 questions à Serge Zaka, un agro-climatologue. Qu'est-ce qu'une sécheresse hivernale? Une sécheresse hivernale, c'est simplement une période sans-cuie significative en hiver. Par de sécheresses estivales quand c'est l'équivalent en été.

Mais ce qu'il faut retenir, c'est la sécheresse météorologique. C'est le nombre consécutif de jour sans-cuie qui a été battu cette année 2023. Quel est l'impact de cette période? Sur les 19 derniers mois à l'échelle de la France, on a 14 mois qui sont en dessous d'énormes. C'est-à-dire qu'on cumule un retard de précipitation, un retard d'eau pour les sols. On le cumule depuis un an et demi. C'est ce qu'on a observé en 2022, notamment avec la sécheresse. Cette année 2023, avec cette période de 32 jours qui aggrave la sécheresse puisque les naffriatiques et les sols agricoles ne sont pas rechargés en hiver, cette sécheresse 2023, on peut dire que c'est à la fois la sécheresse de 2023 mais couplé à la sécheresse de 2022.

Quel conséquence pour les prochains mois? Si la sécheresse perdure, les sols agricoles vont encore plus s'asséchir et savoir des conséquences sur les semi-printants, également sur le forage, donc sur l'ensemble de l'agriculture en général. Si la sécheresse perdure, et cette fois-ci il y a peu de probabilité que la situation se renverse, il y a également des conséquences pour les naffriatiques. Donc là, ce n'est pas les deux premiers mètres, c'est vraiment en profondeur. Ce sont les stocks d'eau que nous avons pour l'été. En profondeur, on n'y reste plus que cinq semaines avant l'ouverture des bourgeons. Ces cinq semaines-là, jusqu'à début avril, sont déterminantes pour savoir si les naffriatiques vont se recharger. À partir du moment où les bourgeons des arbres seront ouverts, 70% de l'eau qui tombera sera utilisée par les arbres et que seulement 30% s'écoulera au niveau des naffriatiques.

Donc il ne reste cinq semaines pour les naffriatiques. Pour les sols agricoles, s'ils replent en mars ou en avril, cette problématique de sécheresse des sols agricoles peut s'effacer.



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