Raid israélien à Jénine en Cisjordanie : "on assiste à une aggravation de la situation"

Et invité de ce journal, David Calfa, chercheur associé à l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean Jaurès. Alors on l'a vu, le contexte est extrêmement tendu en ce moment entre israélien et palestinien avec notamment l'installation du nouveau gouvernement israélien d'extrême droite. On a vu dans ce sujet le nouveau ministre de la Sécurité nationale Itamar Khbenvir féliciter les soldats pour cette opération. Il veut lui garantir l'immunité pour les soldats israéliens lorsqu'ils tirent sur des Palestiniens. Il y a là tous les ingrédients pour un nouvel embrasement de la région? Ça fait j'ai l'impression qu'on parle d'embrasement depuis peut-être 10 ans. En réalité je crois qu'on assiste à l'aggravation d'une situation qui est caractérisée par une double impasse, une impasse politique et diplomatique. Il n'y a pas de négociation entre israélien et palestinien et ceux depuis 2014 et une impasse sécuritaire parce que la situation c'est passablement dégradée depuis 2022.

Ce qu'on constate si vous voulez c'est que d'un côté on a une autorité palestinienne qui est en perte de vitesse qui ne maîtrise plus ce qui se passe notamment dans les camps de réfugiés et plus précisément à un applause et à Génine. Marc Monabas est critiqué de toute part, l'autorité est démonétisée, il y a la tête d'un proto-État qui est faillie, il n'y a pas de raison diplomatique et par ailleurs lui-même a porté signé des élections. Et de l'autre côté on est dans une situation de configuration politique en israël inédite, vous avez comme vous l'avez rappelé à l'instant des ministres qui sont ancrés à la droite de la droite et qui sont des néopopulistes et qui donc si vous voulez la situation de part et d'autre elle est complètement bloquée et elle est même je vous envie de dire que ce blocage se traduit par une augmentation de la violence sur le terrain quand les négociations sont absentes, c'est les armes qui parlent. Dans ce contexte que peut le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken qui va se rendre dimanche en Egypte qui sera ensuite en israël et en six-jeure d'année. C'est intéressant parce qu'il faut à double titre d'abord parce qu'elle intervient dans le cadre d'une configuration politique, les rappelés à l'instant, qui est inédite en israël et il va très probablement exercer des pressions disons amicales à l'endroit du commissariat israélien et de son gouvernement notamment sur la question du respect de l'état droit et plus particulièrement sur la réforme judiciaire dont on voit bien qu'elle polarise l'opinion publique israélienne avec des manifestations qui sont de plus en plus importantes avec une majorité d'israéliens qui est opposée et par ailleurs c'est une visite qui intervient alors même que l'Occident d'ailleurs général les États-Unis en particulier l'Allemagne et la France ça prête à livrer c'est le cas de l'Allemagne et des États-Unis des chars offensifs à l'Ukraine avec une coopération stratégique de plus en plus étroite entre l'Iran et la Russie et tout ça intervient par ailleurs en plus dans un contexte où il n'y a plus de négociations sur le nucléaire iranien donc il y a une volonté américaine de coordonner si vous voulez sa stratégie, son approche avec l'Alliée stratégique israélienne sur tous ces sujets c'est à dire sur la Russie, sur l'Iran bien entendu et enfin comme je le rappelle l'instant sur la situation politique israélienne et j'insiste sur ce point parce qu'il faut quand même rappeler qu'un des éléments structurants de la relation bilatérale américano-israélienne c'est la convergence des valeurs c'est à dire le fait de défendre et de promouvoir la démocratie et notamment l'état de droit donc est-ce qu'il est en train de se dérouler en israël avec une droite radicale qui veut changer les règles du jeu et aller vers une démocratie qu'on pourrait qualifier délibérale si dans le texte ce sont encore une démocratie c'est quelque chose qui peut passablement si vous voulez en tout cas créer des tensions très vives entre le gouvernement israélien actuel et l'administration américaine merci beaucoup david kelfat de nous avoir apporté votre éclairage.

['Antony Blinken', 'Avi Maoz', 'Bande de Gaza', 'Benyamin Netanyahou', 'Cisjordanie', 'Conflit israélo-palestinien', 'Extrême droite', 'France 24 invité', 'Hamas', 'Israël', 'Itamar Ben Gvir', 'Joe Biden', 'Jérusalem', 'Knesset', 'Likoud', 'Parti Noam', 'Parti Otzma Yehudit', 'Politique israélienne', 'USA', 'accord', 'armes', 'zones occupées']