Retraites : des batiments publics vandalisés
L'incendie a duré quelques minutes suffisamment pour endommager sérieusement la porte en bois du 18e siècle. Juste ça, juste ça. On peut la refermer. On peut la refermer. Et choquer profondément les bords de l'air. Ça, ça vole de la République. Juste la camp, là, comme ça, ça va aller.
C'est insupportable. Je n'ai pas choisi le bon endroit pour vivre peut-être. Je suis désolé, là. Je suis un petit peu choqué, je suis un peu énervé. Là, je suis plutôt triste, oui. Ça passe les bords, quoi. On peut être mécontents et je le suis aussi.
Mais détruire du patrimoine, détruire tout court, ce n'est pas acceptable. Vers 20 heures hier soir, une centaine de jeunes masqués s'en prend au grand portail de la mairie. Très organisé, le groupe entasse des déchets le long de la porte avant d'y mettre le feu. Ils rebalançaient des poubelles dès que ça a arrêté un peu de cramé pour relancer le feu. Ça reste un monument aussi qui est assez représentatif de Bordeaux. Donc quand on voit que ça crame, c'est triste aussi, quoi. L'intervention rapide des pompiers limite les dégâts et permet ce matin au public d'accéder normalement à la Cour d'honneur.
Mais quand même, je découvre tout comme vous que le côté intérieur n'a pas brûlé. Parce que moi, je suis en deuil, on abime le patrimoine. Il va y en avoir pour 15, 20 000 euros à réparer. Franchement, on aurait pu mettre cet argent ailleurs, quoi. C'est dommage, hein. Le maire de Bordeaux se montre quant à lui plus pessimiste. Oui, oui, elle tient de bout, mais elle est très sérieusement dommagée.
On voit qu'elle est. Elle est à remplacer, elle est. Elle est téréparable. La préfecture annonce l'arrestation de 7 personnes en lien avec ses dégradations. C'est la maison des Bordeaux, c'est un symbole fort. Il ne voit pas l'intérêt, vraiment, de s'en prendre à ce type de symbole. Le roi Charles devait emprunter mardi prochain ce porche.
L'événement de la nuit dernière a sans doute découragé les services de sécurité. La visite est reportée. Autre image marquante, cette fois à Paris, dans cette rue, on a frôlé le pire des poubelles qui s'accumulent. Vous le savez, sur les trottoirs ont été incendiés, les flammes se sont propagées. Jusqu'à la façade de cet immeuble, les habitants ont dû être évacués. Au total, plus de 900 feux de mobilier urbain ou de poubelles ont été recensés dans la capitale. Il y a eu des dégradations et des violences dans d'autres villes.
Arènes, Toulouse ou encore Lyon, ce matin, les commerçants, des commerçants, ont retrouvé leur vitrine saccagée. Ils constatent les dégâts, comme nous le montrent Suzanne Presse et Brise Gérès. En arrivant au travail, c'est une surprise dont Isabelle se serait bien passée. On a une magnifique vitrine, donc pour ce qu'il en reste, en tout cas, et un risque d'intrusion. Des manifestants ont brisé les vitres de son agence. Je comprends très bien qu'ils aient besoin de s'exprimer. En revanche, la violence gratuitée, ça, je comprends pas.
La nuit a été mouvementée à Lyon. Poubelles incendies, vitres cassées, façades taguées. 500 personnes s'étaient données rendez-vous. Ce matin, les violences laissent place à des rues quasi désertes. Des dégradations, des vitrines. Et des commerces moins fréquentés par les clients. Quand on se fait attaquer par des barres de fer, des boules de pétanques, ils ont peur de rentrer parce qu'on sait jamais ce qui peut arriver.
Dans ce quartier, les habitants sont inquiets. J'ai peur que les choses puissent dégénérer comme ça. Et ça peut être dangereux pas seulement pour ceux qui manifestent, mais pour ceux qui habitent dans les alentours. Je n'aime pas les dégradations et la manifestation, oui, mais pas la violence, pas casser le matériel. Et il n'y a pas que du matériel cassé sur les murs de la mairie. C'est un nouveau tag qui a été fait cette nuit. Les tags effacés hier ont laissé place à deux nouveaux.
On a vraiment beaucoup de tags tous les jours. Et donc on les nettoie tous. C'est pour le coup, on n'arrive pas nécessairement aujourd'hui à arriver au bout de ces tags, puisqu'ils sont vraiment renouvelés très régulièrement. Résultat, cette agence de nettoyage est débordée. Ça peut aller jusqu'à 100 m2 ou jusqu'à 200 m2 ou 250 m2. On termine la guerre. La situation est assez inédite.
Les équipes sont sur le pied de guerre. Là, ils sont mobilisés aussi pour travailler le week-end. Face à la demande, l'entreprise cherche même à recruter. De nouveaux agents de nettoyage viendront en renfort dès la semaine prochaine.
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