Ocean Viking visé par des garde-côtes : des agents libyens accusés de tirs par SOS Méditerranée

– Bonsoir, ce propos, Leslie Carré-Théros. Bonjour, d'infomigrant. Bonjour, Leslie. Quels sont peut-être, déjà pour commencer, les nouvelles de L'Ocean Viking ? Où se trouve-t-il ? – Alors, ils sont actuellement toujours au large de la Libye entre la Libye et la Tunisie. Ils sont à la recherche d'embarcations en détresse. J'ai eu ce matin une membre de SOS Méditerranée qui, l'ONG, qui a fraîte l'Ocean Viking. Elle me disait que l'équipage était choqué parce qu'il s'était passé.

Je cite, c'était très violent, l'équipage était en bonne santé, mais très en colère, Mathèl dit. Ce matin, ils ont une nouvelle fois été menacée par les guerres de côte Libye. Le navire des autorités libiennes a suivi l'Ocean Viking à vie-value pendant plusieurs heures, jusqu'à ce que l'Ocean Viking mette le cap plus au nord. C'est ce qui me disait ce matin. Ça les a empêchés de secourir des embarcations en détresse ce matin. – Alors, c'est vrai qu'on a été assez surpris par cet ire. C'est pourtant pas la première fois que ça se produit.

– Non, ce qui s'est passé ce week-end au large de la Libye n'est malheureusement pas inédit. – Près que toutes les ONG qui s'illouent la Méditerranée ont dû faire face au moins une fois aux intimidations des guerres de côte Libye. En juillet 2021, par exemple, l'équipage du Sea Watch 4 avait été obligé de quitter la zone de recherche et de sauvetage, ce qu'on appelle la Sarsone. Les Libyens avaient en effet menacé les humanitaires de les interpeller et de les renvoyer en Libye, s'ils n'oblissaient pas aux ordres. L'ONG allemande Sea Watch avait à l'époque expliqué à Info Migrant qu'ils avaient été encirclés à plusieurs reprises ces dernières années par les guerres de côte Libye. Ce comportement a aussi été signalé par d'autres ONG qui s'illouent la Méditerranée. En octobre 2019, l'Allan Kurdy de l'ONG Sea Eye avait également été encirclé par des vedettes rapides surmontée d'un drapeau libien sur lequel se trouvaient des gens masqués et lourdement armés.

Les Libyens avaient effectué des tirs de prévention en l'air et dans l'eau. Et enfin, l'ONG Open Arms a aussi eu une altercation avec les autorités libiennes en 2017. Les guerres de côte avaient ordonné au bateau de ne plus s'approcher avant de lancer une rafale de tirs en l'air. – Voilà, on s'en prend donc au navire, mais pas qu'eux, on s'en prend aussi directement aux migrants eux-mêmes. – Oui, les migrants sont en fait les premières victimes de la violence des guerres de côte Libye. Eux aussi sont régulièrement menacés par des armes quand ils tentent d'échapper aux guerres de côte en mer. Les exemples sont d'ailleurs nombreux, le cas le plus récent documenté par des ONG date de l'an dernier.

En février 2022, un migrant était mort en mer après avoir été visé par des tirs des guerres de côte Libye et trois autres personnes avaient été blessées. Un mois plus tôt, donc en janvier 2022, le Louis-Michel, qui est un autre navire humanitaire, avait été témoin de coups de feu tiré par des Libyens sur un migrant qui tentait de leur échapper en sautant à l'eau. En juillet 2021, c'était cette fois l'ONG SeaWatch qui avait rapporté une histoire similaire. Un bateau Libyen s'était approché tout près d'une embarcation en bois et avait tiré dans l'eau à Balréel pour stopper la route des migrants et info-migrants reçoit aussi régulièrement des témoignages de personnes qui nous racontent avoir été violentés par les guerres de côte. On en profite pour vous demander des nouvelles des autres navires humanitaires qui étaient présents ce week-end en mer humanitaire. Ça s'est passé comment pour vous ? Oui, pardon, il y avait deux autres navires humanitaires ce week-end. Alors le Géo Barrens, pardon, de médecin sans frontières, a procédé au sauvetage de 190 migrants ce week-end.

Ils ont été déposés à Abari en Italie hier dimanche et le navire m'a tondi de repartir demain au large de la Libye. Et il y avait également le Louis-Michel qui a affrété par le street artiste Banksy, qui à quant à lui, se courut 180 migrants en mer. Mais il a été immobilisé par les autorités italiennes après avoir déparqué les naufragés à Lompe-Pedusa samedi. En effet, Rome reproche au navire d'avoir effectué plusieurs opérations de sauvetage avant de rejoindre l'Italie. Or, on en a déjà parlé, un nouveau décret est entré en viqueur en début d'année et il force les navires humanitaires à retourner à quai. Citons un sauvetage effectué, il ne peut pas procéder à d'autres sauvetages sur le chemin. Et à l'époque, une vingtaine d'ONG avait publié un communiqué dans lequel elles affirmaient que cette loi n'a d'autres objectifs que de maintenir les navires hors de la zone de sauvetage pendant des périodes prolongées.

Libye, Migrants, OceanViking, SOS Méditerranée