Équipe de France : Dugarry constate "énormément de carences" chez Pavard

Qu'est ce que vous reprochez à Pavard, l'homme du matière ? Oui, c'est justement pour ça. C'est pas facile aujourd'hui de montrer les carences de Pavard après ce magnifique but, après ce retour en équipe de France, après des mois d'incertitude, de manque de confiance. Il a perdu confiance, ça se voit. Après, j'entends le débat qui commence à venir. Pavard a-t-il retrouvé une place de titulaire ? Sincèrement, je le crois pas. Je suis pas sûr que Kunde se soit mieux. Moi, il y a un gros souci pour moi, aujourd'hui en équipe de France, au poste d'arrière-droit.

Mais me dire que sur le match qui a fait pas varrière, il a retrouvé sa place titulaire, je ne suis absolument pas d'accord. Je trouve qu'il y a encore énormément de carences. On sent qu'il n'a pas retrouvé confiance. J'en ai assez que chaque fois qu'il touche un ballon de son défenseur central, son premier contrôle, au lieu d'être face au jeu, vers le jeu, vers l'avance, c'est toujours vers l'arrière. C'est toujours vers la priorité. Ça doit être de jouer vers l'avant. S'il n'y a pas d'option vers l'avant, il faut jouer vers l'arrière.

Il y a zéro combinaison dans les couloirs avec Colomani. Alors, tu me diras, il joue jamais ensemble. Ça explique peut-être cela. Mais je trouve qu'il propose pas suffisamment. Je trouve qu'il est frileux. Je trouve qu'il est fébril dans ses centres. J'ai l'impression que son pied tremble quand il y a un bon centre à donner.

Je trouve que c'est insuffisant. Il n'y a jamais de changement de rythme. Il n'y a jamais de vitesse. Il ne prend jamais, jamais un ballon. Il touche un ballon, il le touche arrêté. Jamais c'est dans la course. Jamais c'est amener son ballon pour proposer quelque chose.

Il n'y a pas de dépassement de fonction. Il n'y en a aucun, surtout quand tu n'as pas d'adversaire direct. Je le trouve encore d'une fébrilité. Alors, assez effrayante et assez inquiétante pour lui. Parce que ce garçon, c'est assez paradoxal avec le Bayern Dominique. Il est très bon. Il est très très bon.

Mais c'est vrai qu'en équipe de France, il y a une espèce de blocage. J'espère que ce but va lui permettre de retrouver cette confiance qu'il a totalement perdu. Mais je trouve que c'est une nouvelle fois largement, largement insuffisant. Heureusement qu'il a marqué ce but. Parce que défensiment, je préfère coundé. Et offensiment, les deux, pour moi, ils ont autant de carence l'un que l'autre. Donc pour moi, Pavard n'a absolument pas retrouvé une pâte de titulaire hier soir, malgré son but magnifique.

Eh bien, écoutons son avocat, maître Roten. Oui, non. Après, c'est vrai que c'est étonnant de tomber sur Pavard sur le match d'hier. Mais pour revenir un peu à ce que disait Monsieur Dugarray, maître Dugarray. Je trouve que on est toujours très durs en France avec Benjamin Pavard. En effet, et c'est pas d'aujourd'hui que ça est le fait qu'il ait passé une coupe du monde sur le banc, qu'il ait perdu sa place de titulaire au tout début de la Coupe du Monde, que ça s'est mal passé dans le groupe et avec Didier Deschamps par la suite. Mais bien avant, même quand il était titulaire indiscutable, de toute façon, il y a toujours eu des choses où on avait l'impression de regarder Pavard plus que les autres et de le critiquer plus que les autres.

Moi, j'en veux, et on en parle souvent, j'en veux en équipe de France parce que je ne vais même pas parler de la carrière de Benjamin Pavard en club. Elle est exemplaire. Quand tu es maître Dugarray, c'est de quoi je parle, quand tu joues à l'étranger dans des grands clubs et que tu. Il fait carrière remarquable. Oui, que tu es titulaire indiscutable, c'est pas par hasard. Ça veut dire qu'il donne beaucoup, beaucoup de satisfaction. Et c'est quand même incroyable qu'il y ait autant d'écart entre ce que l'image qu'on peut avoir, qu'ils peuvent avoir les gens en Allemagne et l'image que la plupart des gens en France ont sur Benjamin Pavard.

Puisque tu le défends, Géran, qu'est-ce que tu aimes, toi, chez Pavard ? Qu'est-ce que tu trouves, si il fait qu'il est meilleur qu'un autre ? Moi, je trouve qu'offensivement, en effet, il y a des carons. Et à l'image, j'ai pas hésité à le critiquer hier. Quand tu joues à rear-droits en équipe de France, que tu as la possibilité de mettre un bon centre, au moins sur 3 ou 4 ballons, il faut que le ballon arrive. Et c'est trop inconstant de ce côté-là. Donc on est d'accord que. Et tu trouves que défensivement, ça va mieux ? Défensivement, il est mieux à 3 et le montre au Bayern, par exemple. Et très souvent, quand ils ont joué à 4, le Bayern aussi.

C'est vrai qu'il joue à 4, mais quasiment à 3, parce que tu avais Alfonso Devis, qui était très offensive de l'autre côté, et souvent, il bascule à 3 défenseurs, et il se retrouve un peu plus axial. Et je le trouve très performant quand il est comme ça. Et c'est pour ça qu'il s'inscrit dans la durée au Bayern Munich. Mais bon centre, bon soir. Quand tu es l'entraîneur de l'équipe de France, que ça fait 10 ans que tu es à la tête de la sélection, que ça fait donc pratiquement 6 ans que Pavard est en sélection après ? Ouais, à 2017. 6, 7 ans. Bah quand même, tu connais les qualités du joueur.

Aujourd'hui, est-ce qu'hier, c'est lui rendre service de le mettre dans ces conditions-là ? Comme Kunde, c'est la même chose. Parce que je trouve qu'on voit plus de lacunes que de points positifs. Ils ne sont pas leur avantage. Le match de Kunde contre les Pays-Bas, c'est Kunde qui a joué. Le match était flamboyant, c'était spectaculaire. Il y a eu 4 buts fantastiques. Mais si tu retiens la performance d'un joueur moyenne, voire moyenne, moins, tu mets Kunde.

C'est pas normal. Dans une équipe qui a gagné 4-0, qui joue arrière-droite, ce n'est pas normal. Et ce n'était pas va, ce n'était la même chose. C'est pour ça qu'il faut le regarder différemment. Je trouve qu'il a des qualités de bons défenseurs et qu'il n'est pas toujours mis en avant correctement par Didier Deschamps. Et il ne joue pas à son poste. Il le dit, c'est un central.

Le problème, c'est les consignes que t'envoies le sélectionneur aussi. Je ne sais pas exactement quel consigne il donne à Benjamin Pavard. Mais si au début du match Didier, il dit, Benjamin, tu vas m'animer côté droit, là, tu t'es trompé de personne dans ces climates, il faut prendre close. Parce que même Kunde va se retrouver en difficulté et on l'a vu quand il est rentré. Donc close, moi, je n'ai jamais compris cette disparition comme ça. Un conseil, arrêter en France avec la fixette Pavard, c'est un excellent défenseur. Il n'arrive pas par hasard comme ça, titulaire au Bayern Munich, sous prétexte qu'il est français et qu'il a adoré en Allemagne.

Non, non, il a des grandes qualités. Laisse-on notre juge trancher, Renault, donc au 32-16, t'es plutôt du côté de Jérôme ou du gars ? Jérôme dit des choses intéressantes, mais je pense que c'est comme Christophe Dugard qui remporte le procès. Tu trouves aussi qu'il a trop de lacune, Pavard ? Moi, je ne le trouve pas transcendant, là, ou vous venez de rappeler que ça fait déjà six ans qu'il est en petite France. Moi, six ans, je n'ai pas le sentiment qu'il soit devenu incontournable en défense. Alors effectivement, je peux comprendre qu'il est peut-être plus à l'aise au milieu, en défense centrale, que sur le côté, mais même malgré ça, je veux dire, moi, je lui trouve effectivement, comme dit Christophe, beaucoup de fibrilité, il osa rien, il tente rien, on dirait qu'il a peur. Enfin, c'est assez étonnant, c'est assez inquiétant, parce qu'au biais, il fait des performances tout à fait honorables, sinon plus, mais je ne comprends pas pourquoi en équipe de France, alors qu'on est quand même une grosse nation de football, que la sélection a des joueurs de qualité, il devrait être heureux, il devrait être content, il devrait tenter des choses, on sent beaucoup de choses négatives. Pour le défendre, vous avez vu quand même ce qu'il a traversé, Pavard ? Qu'est-ce qui s'est passé à la Coupe du Monde ? Qu'est-ce qui s'est passé à la Coupe du Monde ? Parce qu'il y a des attitudes qui n'étaient pas bonnes.

Alors, visiblement. Parce que même ça, on l'a entendu parler, mais visiblement, on sait toujours pas, on a été mis au placard, on ne sait pas pourquoi. Ce que nous confrèrent, notamment ceux de l'équipe, c'est qu'après le débrief du fameux match contre l'Australie, où Pavard est sorti dans les dernières minutes et où il est fautif sur le but australien, il aurait fait des critiques envers le système et envers le sélectionneur. Il y a une discussion un peu houleuse le lendemain. Voilà, et de toute façon, visiblement, des champs avaient aussi décidé de passer à Coundé pour le reste de la Coupe du Monde. Mais ce que je voulais dire, moi juste, c'est qu'il traverse quand même des trucs, Pavard, il est remplissant depuis cette match. Là, il revient comme titulaire.

C'est sûr qu'il allait pas se lâcher et être en pleine confiance. Mais de toute façon, Jean-Louis, je ne sais pas si du gars ou Renault vous êtes d'accord, mais n'empêche qu'aujourd'hui, je suis persuadé que Pavard, que Coundé ne peuvent pas animer un côté comme on doit le faire avec des côtés très fort. Tu en mets tes clôtes, toi ? Quand tu n'as pas, et du gars, je ne sais pas si c'est l'auditeur d'avant qui en comprenait du style de l'équipe de France, Hicham, quand on parlait du style d'équipe de France, quand tu joues contre des équipes comme Ierre, qui a une équipe regroupée, tu le sais en l'avance. Je ne suis pas entraîneur, je ne suis pas sélectionneur, mais tu sais, Clirland, ils vont passer leur temps bas sur le terrain et la priorité, ça va être de bien défendre. Déjà, il y a beaucoup d'équipes de sélection qui fonctionnent comme ça. Quand tu as ces défenses-là face à toi, mets des animateurs de côté, mets des mecs qui ont des bons pieds, qui sont plutôt des bons contre-attaquants que des bons défenseurs.

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