Dauphins échoués. La LPO expose les photos des 400 cétacés morts, aux Invalides
L'océan se rougit du sang des dauphins et il regarde ailleurs. Christophe Béchut, vous regardez ailleurs? Non, regarde pas ailleurs. J'ai eu plusieurs occasions d'échanger avec le président de la LPO. Et en ce moment même, on a pris un décret il y a quelques semaines pour obliger 200 bateaux à s'équiper des faroucheurs sonores, ce qu'on appelle les pinger, et la moitié d'entre eux, la moitié de ces filles ailleurs, va être équipée de caméras. C'est scandaleux de répondre ça. Christophe Béchut, je connais bien, connaît parfaitement le dossier. On s'est entretenu ensemble.
Il a reçu à la demande de l'LPO des marins pêcheurs, et il sait très bien qu'il entretient des mesurettes alors qu'il faut une vraie décision de suspension spatiotemporelle de la pêche. C'est la seule issue possible. Tout le reste embarquée des caméras, ou des personnes à bord des bateaux pour faire les constats, qu'on peut avoir sous les yeux, c'est scandaleux de laisser croire ça à l'opinion publique, laisser croire qu'un si on réglera le problème. Derrière moi, vous avez les photos de 400 dauphins. C'est le nombre exact de dauphins que nous avons récupérés sur les plages depuis le début de l'année. C'est un taux jamais atteint jusqu'alors, et ça signifie quand on voit un dauphin mort échoué sur une plage, que deux autres globalement ne seront pas récupérés parce qu'emportés par les courants, ou tout simplement tombés au fond de l'océan. Ça signifie en clair qu'on peut estimer pour la saison à venir près de 10 000 dauphins qui vont être touchés, qui vont mourir en raison de cette pêche inacceptable.
Aujourd'hui, les scientifiques sont extrêmement clairs. Si on continue à ce rythme, à terme de quatre décennies, le dauphin commun va s'effacer du golfe de Gascogne. Par ailleurs, le droit nous impose de respecter ces espèces protégées. L'Europe nous a pointés, nous, la France, à plusieurs reprises. On a été jusqu'à la Cour européenne de justice pour les affaires de piégeage des petits oiseaux, notamment la glu. Et on a gagné. Et bien là, de la même façon, je ne doute pas que la Commission européenne fera suspendre cette pêche.
Je regrette qu'on soit obligés d'en arriver là. Nous qui donnons des leçons de bons comportements et les gardes de la biodiversité à l'ensemble du monde quand on va dans les copes et sommés de la Terre. Et puis quand on rentre à la maison, on fait le doron et on reste indifférent aux responsabilités qu'on devrait assumer. Globalement, la pêche ne pose pas de difficultés tout au long de l'année, sauf en hiver où là, pendant la période de reproduction des poissons, les dauphins viennent s'alimenter sur ces zones de concentration, mais c'est aussi là où la pêche est les plus importantes. Et donc on est dans cette interaction, chiée, très forte. La question évidemment avec les pêcheurs, c'est de dire, on peut trouver des solutions, c'est ça qu'il convient aujourd'hui de faire passer comme message et de dire, regardez ce qu'on fait d'autres collègues pêcheurs en Australie, en Afrique du Sud ou en France, dans les terres australes et en Tartile française notamment, on a trouvé des solutions face à des phénomènes de captifs incidentels qui existaient également sur les oiseaux, sur les dauphins ou sur les tortues, puisque c'est exactement la même problématique que l'on rencontre. Il faut bien comprendre aussi que cette période de pause, de pêche, va permettre à la ressource donc au poisson de se régénérer, puisque actuellement le poisson est en période de reproduction et donc la fermeture sera aussi bénéfique à plus long terme pour les pêcheurs puisque la ressource, qui ne sera pas capturée aujourd'hui, permettra de se reproduire dans de bonnes conditions et évidemment sera retrouvée les années qui vont suivre.
Il n'y a aucun marin pêcheur qui capture volontairement les dauphins, c'est bien ce qu'il faut comprendre et donc on doit travailler ensemble avec tout type de pêche, tels soit une pêche industrielle ou une pêche plus clôtière, pour trouver des solutions. C'est notre message que l'on veut faire passer aujourd'hui. L'année dernière que j'ai passé en préparation pour la route du Rhum, j'ai passé au bord des côtes et j'ai été accompagné nuit et jour par des dauphins. Par beaucoup de dauphins, ça m'a même étonné qu'il y en ait tellement. Or, lorsque l'on fait deux jours de mer dans l'ouest de Wesson par exemple et qu'on part en haute mer, là on n'en trouve plus. Et donc sur la route du Rhum, j'ai retrouvé un peu de dauphins aux assorts et ensuite à l'arrivée en Guadeloupe, mais entre les deux, plus de dauphins du tout. Ce qui se passe, c'est que les systèmes européens et la France ont mis en place des systèmes de quotas, des systèmes de surveillance de certains poissons, des systèmes de taille, qui ont très bien fonctionné.
Du coup, on a protégé toute une part d'une frange des poissons qui sont les poissons dits pélagiques, les poissons bleus, les poissons comme la sardine, l'anchois, le chinchard. Malheureusement, ce sont des poissons qui sont les gardes mangées de nos dauphins. Du coup, les dauphins se sont rapprochés des côtes et ils sont aujourd'hui dans les mêmes lieux de pêche que les pêcheurs qui partient la pêche au filet. Évidemment, les pêcheurs et les dauphins ne chassent pas les mêmes prises, mais il y a une captation par erreur ou par accident des dauphins dans les outillages de pêche des pêcheurs aujourd'hui en France.
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