Loi immigration divisée en plusieurs textes : « Le gouvernement n’aura pas notre soutien »

Est-ce que le gouvernement. Alors il a donné sa confiance à la 1re ministre et à Elisabeth Borne, mais selon vous, est-ce que ce gouvernement Borne a encore les moyens de diriger le pays ou est-ce qu'il était soufflé ? – Écoutez, il y a un essoufflement. Moi, j'envoie un exemple très concret avec la loi migration. On devait l'étudier la semaine prochaine. Et là, on apprend en réalité qu'il y a une technique de contournement très macroniste, puisque on n'aurait pas un texte, mais il y aurait sans doute 3 textes. C'est-à-dire que pour la loi de régularisation, notamment l'article 3 qui crée un titre de séjour, de régularisation sur les métiers en tension, un formidable appel d'air. Là, j'imagine qu'ils vont aller rechercher l'appui d'à gauche à l'Assemblée nationale et puis pour un certain nombre de procédures un peu plus contraignants, l'appui de la droite.

Mais ça ne peut pas marcher comme ça. Ça ne marche pas comme ça, parce qu'on a ce désordre migratoire et il faut une politique globale et cohérente. Vous ne pouvez pas, d'un côté, dans un sens et en même temps avoir une politique d'ouverture des frontières, d'appel d'air et de l'autre vouloir resserrer un certain nombre de conditions d'accueil. Ça ne marche pas et n'y aura pas notre soutien, ni nous, ni à l'Assemblée nationale, en réalité sur ce genre de texte à la découpe. – Donc même sur un texte immigration plutôt répressif, c'est-à-dire la partie droite de la politique migratoire, vous ne donnerais pas votre soutien ? – Non, parce que au bout du compte, au bout du compte, ça ne changera rien. Et moi, je ne veux pas qu'on trompe les Français. On les a trop trompés.

Déjà, je me souviens, en 2018, avec la loi Gérard Colland, il y a des bonnes choses dont il y avait aussi l'élargissement des conditions de regroupement familial, pour les mineurs non accompagnés. Ça sera la même chose. Le, en même temps, produit l'impuissance.