Drones, pixels, cyberattaques : les surprises de la guerre technologique en Ukraine • FRANCE 24
Et qui dit Tech 24 dit Guillaume Gralle, bonjour Guillaume. Bonjour Florent. Bienvenue sur ce plateau, on va revenir avec vous sur les surprises technologiques que nous avons réservées ce conflit en Ukraine. Oui et les surprises, on découvre tous les jours, les dernières viennent un petit peu des révélations du Spiegel, le magazine allemand qui explique qu'une entreprise chinoise en tout cas contrôlée à 100% par le gouvernement chinois serait prête à livrer une centaine de drones, des drones kamikaz à la Russie, des drones qui pourraient porter des ojives de 35 à 40 kilos. Alors Pékin, des membres, mais on voit à quel point les drones se retrouvent au coeur de la bataille géopolitique. On reproche souvent à l'Iran d'équiper la Russie et on prête beaucoup de drones qui viennent de Turquie, notamment à l'Ukraine. On voit si ces révélations sont véridiques et bien à quel point ça peut jouer un rôle essentiel dans le conflit.
On sait à quel point les drones sont très importants également pour Kiev, qui avait lancé un plan avec notamment l'unité 24 où elle appelait à la fois tout le monde, tous les pays du monde, notamment l'Allemagne, à donner des drones et puis également à récupérer de l'argent pour permettre à l'Ukraine de se défendre et de créer elle-même ses propres drones. On a vu des drones qui pouvaient porter des grenades notamment. Autre idée au sud Guillaume, la cyber guerre n'aura pas lieu. Qu'est-ce qu'il en est? Oui, c'était un petit peu la surprise. Moi, j'avais parlé avec Jégor Ochev, c'était quelqu'un qui travaillait pour une start-up ukrainienne, la cyber unit de technologie. Il a notamment travaillé avec l'OTAN pour préparer son pays et on s'est dit en regardant les premières semaines, eh bien qu'il n'y aurait pas de cyber offensif géant venu de Russie. En réalité, lorsqu'on regarde un tout petit peu les chiffres, on voit que c'est plus compliqué et notamment une étude récente publiée par Google montre à quel point ce qu'on appelle le phishing.
Vous savez, c'est le hamsonage, c'est-à-dire qu'on va utiliser des usurpations d'identité pour récupérer des données et on voit à quel point le phishing au fur et à mesure de l'année en réalité a toujours été très important. Certaines campagnes sont sont prises notamment au ministère de l'économie ukrainienne pour récupérer, pour empêcher de fonctionner et c'était véritablement une crainte mais on voit que cette crainte n'est pas totalement balayée. On voit à l'écran l'intensité qui peut être de ces campagnes. En réalité, c'est un petit peu une guerre en sourdine et il faut se méfier. On craint notamment que Starlink, vous savez, l'équipementier de satellite qui vient de l'Américain SpaceX qui aide les Ukrainiens à pouvoir se connecter à Internet, soit véritablement visé. Alors dans cette guerre, il y a une bataille qui fait particulièrement râche, c'est celle de l'information ou celle de la désinformation, j'ai envie de dire. Oui, c'est-à-dire qu'on voit que les images sont véritablement employées pour ce qu'on peut appeler de la manipulation.
On a souvent dit que c'était une guerre TikTok avec l'utilisation à outrance des réseaux sociaux, certaines vidéos qui sont fausses, qui sont relayées. Et puis moi, j'ai été assez surpris par une entreprise ukrainienne qui s'appelle Zybra E.I. Et Zybra E.I. Elle fait ce qu'on appelle de l'intelligence artificielle générative. Vous savez, c'est un petit peu ce que fait DAL-I.
C'est un programme de l'entreprise américaine dont on a beaucoup parlé, Open AI. Open AI, c'est le papa de chat de GPT. Et en fait, on va glisser en réalité des promptes, c'est-à-dire des images pour que cette intelligence artificielle génère ce genre d'image. Ici, on se projette déjà dans le futur. C'est souvent utilisé pour mobiliser les troupes, pour redonner espoir. On voit que cette guerre, c'est aussi effectivement une guerre de l'image. Et fait nouveau les citoyens, on a l'impression de se sont jamais autant mobilisés.
Oui, c'est notamment le cas avec une application qui s'appelle Everrock. C'est une application ukrainienne qui a mobilisé pas moins de 300 000 ukrainiens. En réalité, vous êtes invité lorsque vous avez une information à la partager, à partager des photos, c'est ce qu'on appelle également l'Open Source Intelligence. Il y a quand même énormément de rapports qui ont été envoyés. Et en retour, cette application va donner des informations aux citoyens. Ça fonctionne très bien à la condition que ce type de service ne soit pas espionné par les forces ennemies. On voit également ce genre d'initiative qui vient même de Russie avec un groupe qui s'appelle Conflict Intelligence Team, qui doit opérer maintenant en partie en dehors de Russie, pour pouvoir continuer à fonctionner.
C'est une guerre de l'information. Et il y a peut-être une dernière initiative que je trouve très intéressante qui s'appelle Tech For Peace. Elle nous vient de Suisse. Elle veut s'appuyer sur la blockchain cette fois-ci pour créer de la paix, pour récompenser avec des NFT les initiatives qui pourront permettre un jour sans doute, on l'espère, de mettre fin à ce conflit. Voilà donc pour l'aspect Tech.
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