Retraites : Les LIOT vont-ils défaire la Loi ?

Retraites : Les LIOT vont-ils défaire la Loi ?



– Dito-politique sur Europe, avec le Figaro. Bonjour Alexi Breset. – Bonjour Dimitri, bonjour à tous. – Alors sur l'agenda parlementaire, Alexi, il y a une date soulignée trois fois en rouge par tous les députés. C'est le 8 juin. En effet, ce jour-là va être examiné la proposition de loi déposée par les députés du groupe Liote visant à abroger la loi sur l'ertrête. – Et oui Dimitri, le 8 juin émente tous les espoirs et toutes les inquiétudes.

Les espoirs des opposants à la réforme qui se disent qu'ils ont encore une chance de la faire capoter. Et puis en face évidemment les inquiétudes de plus en plus vives du gouvernement qui se dit que c'est bien la peine d'être allé jusque-là, d'avoir imposé sa loi forceps, d'avoir tenu bon face aux manifestations, aux protestations. Tout ça pour qu'au dernier moment, une proposition de loi déposée par une poignée de députés fienne possiblement tournée. – Mais vous pensez vraiment, Alexi, que cette proposition de loi peut être adoptée le 8 juin ? – Bah oui, elle peut, vous savez. C'est désormais fameux député Liote, n'en sont pas leur coup d'essai. Ce sont eux qui avaient déposé le 17 mars la motion de censure transpartisane en riposte à l'engagement du 49-3. Et rappelez-vous, le coup près n'était pas passé loin et ça en était fallu de 9 petites voix que le gouvernement soit renversé.

Cette fois il est récidive, mais dans des conditions arrhythmétiquement beaucoup plus favorables. Alors c'est un peu technique, mais il faut comprendre que pour qu'une motion de censure soit adoptée, il faut qu'elle recueille la majorité plus une des voix de toute l'Assemblée, soit de 189 voix. Les votes blancs et les absences jouent donc en faveur du gouvernement. Mais pour qu'une proposition de loi soit votée, c'est beaucoup plus simple, il suffit que les partisans de cette proposition recueillent une voix de plus que ses opposants, quelle que soit le nombre de participants. S'il y a 400 députés votants, il suffit de 201 voix. Si donc, on considère que les partisans de la PPL, c'est-à-dire Liote, la gauche, le RN, plus peut-être qu'une pote d'héler feront le plein de voix, il suffit de quelques absensions côté héler, côté modem, côté horizon ou côté redestance. Et il y en aura pour que la majorité bascule du côté des partisans de la PPL et donc de l'abrogation de la réforme.

Et en tout cas ça risque de très très serré. Alors vous voulez dire qu'elle a la réforme d'air traite pour être sautée, pour être simplement comme ça, appuirement simplement abrogé ? Non, en vérité il n'y a aucun risque ou aucune chance selon ce qu'on pense. Pour en arriver là, il faudrait que la proposition soit ensuite votée au Sénat et chacun sait que la droite et le centre, majoritaires à la haute assemblée ne la voteront pas. Donc l'incertitude juridique est quasi nul, mais l'inquiétude politique est immense car le 8 juin, le gouvernement va se retrouver dans une situation impossible. Soit, première hypothèse qui aurait dû pas nâcher. Il laisse la discussion parlementaire sur la PPL aller jusqu'à son terme au vote. Et là, de deux choses l'une.

Si la PPL est rejetée, il peut dire assez aux opposants, vous voyez, vous vous plaignez, mais finalement il y a bien eu vote et nous l'avons gagné. Et ça, ça serait une victoire à la loyale qui, dans une certaine mesure, pourrait laver le péché du 49-3. Mais si la PPL est adoptée à l'inverse, ce serait un formidable succès symbolique pour les opposants à la réforme et un puissant encouragement à la poursuite du mouvement de contestation. D'où une deuxième hypothèse, pas la plus glorieuse, mais peut-être la plus probable, si le gouvernement ne veut pas prendre le risque d'aller jusqu'au vote, il s'arrange par des astuces de procédure pour ralentir les discussions, sachant que la niche parlementaire ne dure que 24 heures et qu'à minuit plus une minute, l'autre devient citrouille. Cette obstruction parlementaire, parce qu'il faut bien appeler les choses par le nom, aurait le mérite d'éviter le pire au gouvernement, mais elle apporterait évidemment de l'eau au moulin de tous ceux qui, depuis le 49-3, dénoncent à corps et à cris un déni de démocratie. Bref, vous l'avez compris, pour le gouvernement qui voudrait tant passer autre chose, la page des retraites n'est pas encore tournée. Alors voilà, donc là, gie moins combien, 28, c'est ça ? Avant le 8 juin.

On va nous aller en décooter, nous vivons désormais dans un long décompte, ce qui va durer presque à moi. Merci beaucoup, Alexis Bresel, édito politique sur Europe.



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