Le logement neuf plongé dans une crise "sans précédent"

Le logement neuf s'enfonce dans une crise sans précédent. Ce sont les mots du patron de la fédération des promoteurs immobiliers. La fédération qui a publié ces chiffres pour l'année 2022 baisse des ventes globales de logement neuf pour eux de l'ordre de 25%. Tous les segments sont à la peine. On est sur une baisse de plus de 36% concernant les grands institutionnels ou les bailleurs sociaux. Mais ça baisse aussi du côté des propriétaires particuliers, les propriétaires occupants, ceux qui achètent pour habiter. Là, la baisse des ventes est de l'ordre de 13%.

Baisse deux fois plus forte même pour les propriétaires investisseurs, ceux qui achètent pour mettre à la location la part de ces acheteurs-là et descendus à un niveau qu'on n'avait pas connu depuis 2013-2014 du temps du dispositif du flot, prédécesseur du Pinel, que d'ailleurs les professionnels du secteur avaient opportunément nommé le duflop compte tenu du manque de succès qu'il avait eu à l'époque. La crise est très grave parce que là, en l'occurrence, nous avons une nouvelle crise, celle de la demande qui s'ajoute à celle que nous connaissions déjà, la crise de l'offre liée aux problématiques de délivrance de permis de construire à la hausse des coûts de construction aux normes qui s'empilent et qui rendent difficile le travail des promoteurs et des professionnels du bâtiment. Nouvelle crise, donc celle de la demande qui est liée, on le sait très bien, aux problématiques d'accès au crédit. Les taux sont de plus en plus élevés. Il y a le frein du taux d'usure qui touche aussi ce qui souhaite acheter dans le neuf et puis la difficulté du pouvoir d'achat immobilier, car contrairement à l'ancien, les prix du neuf ne baissent pas. Pire, ils continuent d'augmenter 4,8 % sur un an pour les prix du neuf. Pourquoi? Et bien tout simplement à cause de la cherté de l'inflation des coûts de construction que subissent les promoteurs immobiliers eux-mêmes, prix qu'ils ne peuvent pas baisser aujourd'hui, car on le rappelle, pour eux il s'agit de faire des marges pour pouvoir convaincre les banques de les financer pour réaliser leurs projets immobiliers.

La situation, elle est-elle aujourd'hui, qu'il y a de plus en plus de promoteurs qui gèlent carrément leurs projets de construction. C'est très clair, le patron de la Fédération des promoteurs immobiliers le disait hier à l'antenne de BFM Business, on ne peut pas vendre ce qu'on n'a pas à vendre.

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