Ukraine : pourquoi les États-Unis et l'Allemagne sont-ils réticents à envoyer des avions ? • RFI

Ukraine : pourquoi les États-Unis et l'Allemagne sont-ils réticents à envoyer des avions ? • RFI



Vos questions à la rédaction, Franck Alexandre, spécialiste des questions d'effet à RFI, est à mes côtés. Bienvenue Franck. Bonjour Juan. En vous demandez de venir, on a reçu des questions sur l'Ukraine où le président Zelensky réclame de nouvelles armes pour faire face aux attaques de l'armée russe. Junior, bonjour. Bonjour messé Juan et bonjour à tous les autres étudiants de la RFI. Vous êtes à Kinshasa, nous vous écoutons.

Je voulais savoir pourquoi les États-Unis d'Amérique et l'Allemagne refusent des fournis des avions F-16 à l'Ukraine. Alors Franck Alexandre, il y a eu l'affaire des chars. Finalement, l'Allemagne et les États-Unis ont fini par accepter d'livrer ces chars. Maintenant, il y a l'affaire des avions de chasse et on voit bien, on a comme l'impression que le président américain et le chancelier allemand sont catégoriques. Pas question de livrer des avions, pourquoi? Oui, alors ça fait pas consensus, c'est vrai. Encore une fois, les pays les plus favorables à livrer des F-16 sont les mêmes qui poussaient pour céder des chars léopard. Il y a bien sûr la Pologne et les pays bas.

Et puis ensuite, il y a les pays qui réfléchissent et surtout qui attendent que les États-Unis s'engagent avant de s'engager eux-mêmes. Ça, c'est plutôt la position allemande. Berlin ne souhaite pas sortir du giron américain, on l'a vu avec les chars léopard tant que les américains ne fournissaient pas des Abrams, ils ne voulaient pas s'engager eux-mêmes. Alors tous les regards se portent vers Washington, vous l'avez noté, Junior, où Joe Biden continue pour le moment d'opposer un refus net. Même si certaines voix là-bas laissent entendre que cette position pourrait évoluer comme ce fut le cas pour les chars Abrams. Les raisons de ces hététations, elles sont d'abord militaires. On dit que l'utilisation d'avions de quatrième génération comme le F-16 est complexe, la logistique est lourde, la formation des pilotes est longue.

Il y a aussi des raisons diplomatiques, ne pas franchir un palier supplémentaire, ne pas provoquer l'escalade avec Moscou, les Occidentaux. Redoutent qu'avec ces chasseurs équipés et surtout de missiles, à longue portée, les Ukriniens n'aient frappé des objectifs sur le sol russe. Et c'est peut-être ça la crainte principale desraneanles. Emmanuel Macron dit avant toute décision, il y a des critères assez restrictifs à respecter. 1. que ça ne soit pas escalatoire. 2.

que ce soit pas nature à toucher le sol russe. Mais bien à aider l'effort de résistance. Et enfin 3. que ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française. Ça c'est très restrictif quand on sait que l'armée française n'a pas de stock important de matériel. Alors voilà, on le voit bien, ces hésitations qui traînent. On sait que si jamais le camp occidental acceptait finalement de livrer des chasseurs, ça prendrait du temps avant qu'il soit sur place.

On parle de 6 à 12 mois même si, même si, Juan, de nombreuses observateurs avisés disent à Maucouver que la formation des pilotes ukrainiens sur F16 a déjà commencé pour aller plus vite en cas de coup dur.



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