Retraites : "Aurélien Pradié participe à l’affaiblissement des LR", estime Julien Aubert

Retraites : "Aurélien Pradié participe à l’affaiblissement des LR", estime Julien Aubert



– On voit que cette séquence est très compliquée pour les Républicains, il n'y a pas de position commune. On voit le positionnement d'Aurélien Pradié qui pose problème à de nombreux députés Républicains. Est-ce qu'il les affaiblit? Est-ce qu'il affaiblit à l'ère aujourd'hui Aurélien Pradié? – Je pense qu'il participe à l'affaiblissement, oui. Parce qu'il y a une différence entre avoir une… Moi par exemple, vous aurez compris que sur le fond, je suis plutôt pour la suppression de la notion d'âge légal, plutôt pour une retraite par trimestre, voire par point. – Par capitalisation. – Voilà, également je suis pour une retraite. – Il faut introduire une part de capitalisme.

– Ah oui, je pense. Et une politique nataliste comme le dit Bruno Rotailleau. Donc si vous voulez, je suis totalement pour une autre réforme. Maintenant, vous avez un devoir de responsabilité. Nous sommes la Saint-Valentin. Et tous les gens qui connaissent la Saint-Valentin savent que l'amour c'est bien, les preuves d'amour c'est mieux. Et notre parti politique a donné beaucoup d'amour à Aurélien Pradié.

On peut dire même que c'est l'enfant chéri des ces dernières années. – Enfant gâté. – Voilà, l'enfant chéri ne doit pas devenir un enfant gâté. – Ce qu'il est en train de devenir. – Quand vous êtes premier vice-président d'une famille politique, vous avez un devoir de responsabilité. Je n'ai jamais transigé avec mes convictions en tant que député. Maintenant, si vous acceptez une responsabilité dans un parti politique, ce n'est pas le député Aurélien Pradié qu'on écoute.

C'est le premier vice-président exécutif d'un parti politique suite à une élection où il y a eu un gagnant. Ce gagnant, il s'appelle Eric Ciotti. Je le dis d'autant plus, je dirais calmement, je n'étais ni soutien à Aurélien Pradié, ni soutien à Eric Ciotti. – Et de Bruno Retaillon. – Mais oui, donc qu'est-ce que ça donne comme image si, sur la première décision du président, qui dit voilà la ligne, qui en plus correspond à la position du Sénat et une bonne partie du groupe à l'Assemblée nationale, et aussi quelque part à la cohérence que nous avons eue ces dernières années, qu'est-ce qui se passe si son premier lieutenant dit « mais non, moi je ne suis pas d'accord et je fais ma campagne à côté ». Ça n'est pas possible. – Il a commis une erreur Eric Ciotti en demandant Aurélien Pradié à ce poste de vice-président.

– Il lui a fait confiance. L'avenir d'Irace, c'était une erreur ou pas. Mais je crois que de toute façon, c'est très difficile de ne pas. Enfin si vous ne faites pas confiance aux gens, vous ne pouvez pas rassembler. Il m'a fait confiance aussi, moi je ne l'ai pas soutenu, il en avait été déçu, il m'a nommé vice-président. Donc il y a, je dirais, un nécessaire équilibre. C'est pour ça qu'il ne faut pas en abuser parce que quelque part, même si on est tous des qualités formidables en tant que député, ex-député et que le nom compte, en réalité j'en sais quelque chose, c'est quand même le socle de l'étiquette qui fait l'élection.

Et si vous tuez votre socle, si vous démolissez la crédibilité de l'étiquette des Républicains, il ne restera plus que des individus éparpillés. – Mais qu'est-ce que vous demandez à Aurélien Pradié? Vous lui demandez d'arrêter de s'exprimer sur cette réforme et d'arrêter d'exprimer un point de vue divergent ou vous lui demandez de quitter son poste de vice-président des Républicains? – Non, moi je ne lui demande rien, je ne suis pas président des Républicains, je suis président de rien. – Vous êtes dans l'organigramme, vous êtes dans la direction? – Oui, si vous voulez ça c'est une responsabilité individuelle. Moi ce que je souhaite, premièrement c'est qu'on arrête de fixer des lignes rouges qui bougent tous les jours. Bon, je dirais c'est un… – On sait pour qui? Ça vaut pour tout le monde, les Républicains? – C'est surtout, je dirais Aurélien Pradié, je l'aurais compris. C'est-à-dire que nous avons… Nous sommes dans un Parlement où il n'y a pas de majorité. Donc il faut que les gens comprennent que ça change la donne, c'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on fait des compromis qu'on fait des compromissions.

On est obligé de faire des compromis dans un, je dirais, Parlement qui est ainsi composé, dans une Assemblée nationale qui est ainsi composée. C'est la règle de la démocratie. Donc la question c'est soit il y a cette réforme, soit on l'a fait capoter, il n'y aura pas de réforme. Est-ce que c'est juste pour les gens qui regardent la télévision et disent « Tiens, demain j'aurai une retraite de 1200 euros minimale ». Non, ça ne sera pas juste, parce qu'aujourd'hui ça n'est pas le cas. Donc des injustices, on en aura des deux côtés. Et à un moment donné, donc nous fixons des lignes rouges, le gouvernement est allé évidemment, au départ il est parti sur une ligne quand même très éloignée, il a fait des concessions.

Voilà, c'est peut-être un mauvais compromis mais ça reste un compromis.



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