Haïti : tension et colère après la mort de six policiers • RFI

Haïti : tension et colère après la mort de six policiers • RFI



En civil où armés les policiers ont crié leur colère, en IT, ils ont manifesté hier après la mort de six de leurs collègues tués dans l'attaque d'un gang. Ces policiers qui manifestaient ont tenté d'investir la résidence du Premier ministre, Arielle Henry. C'est inédit. Stéphanie Shuler, tout cela, s'est passé dans des circonstances particulièrement violentes. – Oui, vous l'avez dit. Les policiers ont pris possible la résidence du Premier ministre avant de partir vers les aéroports internationales, tout ça, l'ouverture à Port-au-Prince. C'est là que venait d'attérir Arielle Henry de retour d'un sommet en Argentine.

Après plusieurs heures retranchées dans le salon diplomatique de l'aéroport, le chef du gouvernement a pu quitter les lieux escortés par un lourd dispositif de sécurité. Dans l'effondrement généralisé de l'Etat haïtien, la PNH, la police nationale d'IT, et pour l'instant la seule institution à tenir, encore debout, donc à être encore opérationnelle, le symbole de policiers en colère qui vise, le Premier ministre n'en est que plus fort. – Une colère qui s'exprimait dans d'autres villes du pays, comme Auge-Nahive, avec cette manifestation devant le commissariat de la ville, qui se trouve dans le même département que Luan-Cour, où s'est déroulé l'attaque. Les manifestants réclament le retour, décor de ces policiers qui n'ont pas été rendus. Au contraire, des vidéos de ces corps étalés par terre ont été diffusées sur les réseaux sociaux, où les membres du gang, auteurs de l'attaque, se ventent de ces meurtres. Notre correspondant au Gonaïv, Ronald Paul, a rencontré hier des manifestants indignés. – Devant le commissariat des Gonaïvs, ils sont des dizaines.

Machette à la main, mouchant rouge autour du cou, cet homme se dit prêt à accompagner les forces de l'ordre pour aller récupérer les corps des policiers. – Les bandits ne doivent pas nous empêcher de vivre dans le pays. Nos frères, nos sœurs sont des victimes. Les policiers sont des aïsiens. Si vous voulez faire la guerre, il faudrait vous en prendre aux Dominicains ou aux Américains, mais pas aux aïsiens. N'acceptons pas ça. Cela m'indigne en tant qu'aïsien.

– Aïs, nous pas p't'accolles, il y a une signale au temps qu'il y a àïsien. – Les protestataires brandissent une badoelle sur laquelle on peut lire, l'État aïsien a tué les policiers, donnez-nous les corps. Cet autre citoyen y voit la main du gouvernement en place, qui chercherait, selon lui, à éliminer les policiers. – Dimash, vous n'allez pas les policiers appeler. – Imaginez-vous, les policiers appellent des renforts. Il y en a au Gonaïv, il y en a à Saint-Marc, mais personne n'est intervenu. Et les policiers sont morts dans ces circonstances.

Aba Ariel, Aba Frantzelbe, c'est un complot, parce que ce n'est pas la première fois que ça arrive dans la police nationale. Les gangs appartiennent à l'État, qui envoient alors des policiers pour que les bandits les éliminent. – Pas banquiers, pas banquiers, finards, ben alors. – Escortés par des policiers, indignés eux aussi, par la mort de leur fière d'armes, les manifestants ont sillonné plusieurs rues de la ville, un tasse de pneus, à vendu mettre le feu, et, contre les établissements scolaires, à renvoyer les enfants chez eux. Ronaël Paul Legu-Nahiv, R.F.I.



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