Antony Blinken attendu à Jérusalem : les Etats-Unis plaident pour un "apaisement des tensions"

Et on va retrouver justement à ce propos notre correspondant à J.H.Claire du Hamel. Bonjour Claire. Anthony Blinken qui arrivera donc tout à l'heure avec l'espoir, on vient de dire, d'apaiser les tensions. Quel est au juste, ça marche de manœuvre? Bonjour, oui, c'est un véritable marathon diplomatique au Proche-Orient pour le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken. Alors, quel est ça, marche de manœuvre? On sait que les États-Unis ont un rôle clé dans les relations avec Israël.

Mais a-t-il réellement le pouvoir d'éviter l'escalade? C'est difficile à dire. Ce que l'on sait en tout cas, c'est que les États-Unis appellent à la désescalade entre Israélien et Palestiniens. Le secrétaire d'État, c'est aussi entretenu avec le président égyptien, qui on le sait, a un rôle important puisque l'Égypte sert souvent de médiateur entre Israélien et Palestiniens. Alors tout à l'heure, Anthony Blinken devrait rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Elie Cohen. L'enjeu principal, c'est bien sûr la situation sécuritaire en Israël et en six heures d'année occupée, mais il y aura aussi d'autres dossiers sur lesquels ils vont travailler. Par exemple, les accords d'Abraham, ces accords de normalisation avec des pays arabes, puisqu'Israël souhaiterait normaliser ses relations avec l'Arabie saoudite. Et puis sera aussi évoqué le statu quo qui réagit les règles d'entrée sur l'esplanade des Mosquées.

À partir de demain, Anthony Blinken ira à 15 km de Jérusalem à Ramallah, rencontrer Marmoud Abbas, le président de l'autorité palestinienne. Ces rencontres se font donc dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu. Sept Israéliens ont été tués vendredi lors d'une attaque à Neve Yaakov. Et puis je dis, neuf Palestiniens ont été tués, vingt autres blessés dans un rède de l'armée israélienne dans le camp de réfugiés de Génine. Justement clair, vous qui avez pris ces derniers jours le poux dans les deux camps, quel est aujourd'hui l'état d'esprit? Je vais vous parler de trois terrains sur lesquels je suis allée ces derniers jours. Hier, j'étais au funérail de certaines des victimes israéliennes de l'attaque de vendredi. Les Israéliens à qui j'ai pu parler m'ont dit leur douleur.

Certains m'ont dit que ça leur rappelait les pires heures de la seconde dintifada durant lesquelles les attaques contre les civils israéliens étaient courantes. Et puis je suis aussi allée à Silouane, le quartier où il y a eu l'attaque. Samedi, c'est un adolescent de 13 ans qui a ouvert le feu sur un père et son fils dans ce quartier qui est grandement colonisé à Jérusalem-Est. L'oncle de l'assaillon dit qu'il ne comprend pas comment son neveu a pu se procurer une arme. Il dit qu'il est très difficile d'élever des enfants dans un contexte aussi chaotique tandis que les amis de l'assaillon, eux, louent le courage de leurs amis. Pour eux, c'est un héros et s'ils meurent, il sera alors un martyr de la cause palestinienne. Et puis un peu plus tôt vendredi, j'étais dans le camp de réfugiés de Génine où à un lieu, on l'a dit, un raid meurtrier de l'armée israélienne.

Là, ce que disent les Palestiniens, c'est que cette situation est pour eux effroyable que ces raids de l'armée israélienne à répétition vise certes des suspects de terrorisme, mais aussi des civils. Pardon, j'ai pu rencontrer la famille d'une femme de 60 ans tuée à sa fenêtre. Sa famille était dévastée et nous rappelle bien sûr que cette femme n'avait rien à voir avec le terrorisme. Claire Duhamel en direct de Jérusalem pour France 24. Merci à vous, Claire.

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