Clarisse Agbégnénou: "Physiquement, il me manquait quelques petites choses, mais j'ai été rigoureuse

Clarisse Agbégnénou: "Physiquement, il me manquait quelques petites choses, mais j'ai été rigoureuse



7h49, notre 1er invité ce matin est une jeune maman qui est devenue hier, s'il vous plaît, championne du monde de judo pour là, 6ème fois. Bonjour, Clarissa que baignez-nous. Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin en direct du Qatar, vous avez donc remporté hier cette médaille d'heure, catégorie des moins de 63 kilos, 11 mois seulement après avoir donné naissance à votre petite Athena qui est avec vous là-bas et à vos côtés, je suppose, Clarissa, puisqu'elle ne vous quitte pas, comment s'est passée la nuit ? Est-ce que vous avez réussi à trouver le sommeil après cet exploit ? Est-ce que votre fille vous a laissé dormir ? Alors j'ai trouvé le sommeil un peu tardivement, mais finalement avec les tétés j'ai pu dormir, mais j'ai eu un petit réveil, elle a tété presque toutes les 1h30, elle m'a pas laissé dormir mais elle a été tellement mignonne le jour de la compétition, elle m'a vraiment laissé tranquille, elle m'a laissé faire ma compétition, elle n'a pas beaucoup tété donc je pense que je savais que j'allais avoir le revers de la médaille de la nuit et là, j'ai redonné une petite tétée donc j'allais du tété au moins 6 fois dans la nuit, je suis bien fatiguée. Elle ne vous quitte pas en fait, Clarissa, c'est le choix que vous avez fait de rester avec elle et en même temps de reprendre votre carrière de sportif de haut niveau ? Oui c'est ça, c'est le choix que j'ai voulu faire parce que je me suis dit que j'ai fait mon enfant et c'était pour m'occuper d'elle et pas pour la laisser après, j'aime tellement ce rôle de maman et tout le monde me posait la question mais pendant ta préparation ou la veille de compétition tu dors quand même avec elle, oui oui je dors quand même avec elle, je fais toujours les tétés la nuit, j'ai fait la veille de la compétition, je le fais tous les jours et on a notre petit rythme, à part quand on a des journées qui sont l'intense comme ça et on a célébré quand même avec les personnes qui sont venus me voir et ma famille hier soir donc on rentrait un peu tard, donc forcément je savais que j'allais le payer la nuit et plus c'est combatture que j'avais oublié que ça faisait très mal donc là je pense que j'aurai besoin d'un bon massage. Vous l'avez retrouvé hier entre les combats votre fille ? Oui pas tous les combats parce que je savais qu'à la fin ça s'enchaînait un peu plus quand il y avait le troisième tour car et demi-finale mais sinon je l'ai retrouvé un petit peu vers le deuxième combat et après pour l'efface finale à 17h. C'est vrai que la fédération internationale a changé ses règles pour vous permettre d'être avec elle y compris pendant les compétitions ? Oui ils ont changé tout ça pour moi, je me dis que c'est quelque chose, je sais pas pourquoi ils le font pour moi mais en tout cas moi je suis vraiment reconnaissante de ça.

La fédération internationale Marie-Husseard, le président de la fédération internationale a dit bon bah cette règle n'existe pas les bébés n'ont pas le droit donc je crois que c'est à partir de trois ou six ans de venir en salle d'échauffement pour pas gêner un petit peu les autres athlètes que je comprends mais pour toi Clarisse on va essayer donc on avait fait un essai à Télaviv et là au championnat du monde il n'y avait même pas de sujet c'était avec un grand oui et pour moi ça a été un moment où j'ai pu être vraiment détendue et pas j'avais pas à me battre à me dire est-ce que je peux l'emmener est-ce que je dois sortir est-ce que voilà usé de l'énergie pour rien non il n'y en avait pas et ça je peux vraiment les remercier. Vous disiez avant la compétition je ne pense pas encore avoir retrouvé tous mes moyens pour aller chercher le titre qu'est ce qui fait que vous y êtes tout de même arrivé hier ? Je pense que c'était j'ai vraiment fait la vieille la doyenne j'ai usé de mes ressources de tous ces champions du monde que j'ai fait auparavant et j'ai été voilà j'ai vraiment été roublarde roublarde j'ai vraiment pris mon temps j'ai été avec vraiment la tête je sais que physiquement il manquait quelque chose quelques petites choses que j'avais travaillé quand même donc c'est passé sur ces champions du monde je vais pas m'arrêter de travailler ça c'est sûr mais j'ai été je pense très rigoureuse sur les mains en tout cas avec en posant mes mains sur le judoïs et ça ça a fait que ça a pu permettre à déstabiliser l'appel et les filles et au niveau cardio j'étais vraiment bien donc avec quelques petits aspects positifs ça a réussi à faire une très belle journée. La question moi que je me pose en vous écoutant ce matin Clarissaque baignez-nous vous avez une voix extrêmement douce on vous sent extrêmement attentive à votre fille et en quelques secondes en quelques minutes vous êtes sur le tatami et vous êtes une guerrière et toutes vos adversaires le disent et vous êtes inarrêtables comment vous passez de l'un à l'autre très vite je pense qu'il y avait une personne on avait fait un cours d'hypnose et cette personne me disait mais je pense que tu te mets en état d'hypnose je sais pas si tu l'as appris quelque part ou pas et en fait il me dit t'arrives à ce moment là où t'arrives à le switcher et mettre en état d'hypnose et être dans ta compétition et c'est vrai qu'il me faut de peu donc si on voit dans la salle d'échauffement je suis en train de rigoler de dire des bêtises même un peu avant de combattre mais par contre quand je sais que je vais combattre j'y vais et là c'est Zomasque je m'appelle un petit peu. Alors vous revenez de loin Clarissa il y a 11 mois la naissance d'Athéna il y a neuf mois la reprise de la compétition et en tout cas de l'entraînement sportif à haute dose et puis vous en parliez cette compétition en février à tel à vivre où vous perdez deux combats sur quatre ça ne vous était jamais arrivé même vos adversaires n'en revenez pas ce jour là qu'est ce que vous êtes dit à ce moment là je savais que c'était vraiment short short là ça faisait 6 mois après accouchement et je m'étais blessée aux genoux donc j'avais du m'arrêter j'avais repris que trois semaines d'entraînement après une maternité donc c'était quand même très très chaud je savais que ça allait être très très compliqué je savais même pas dans quelle catégorie j'allais combattre et finalement j'ai plus retourné dans ma catégorie donc j'ai pas je me suis pas dit à la c'est l'échec et je ne vais pas pouvoir revenir j'ai beaucoup de travail à faire j'en suis consciente donc je vais travailler j'aurais du temps à voir les champs de la du monde même si je voulais qu'ils soient un peu plus tard pour me laisser un peu plus de temps mais finalement ça c'est bien passé donc je me suis dit bon c'est dommage c'est vrai que j'aime faire pas ça personne aime perdre mais je me suis dit que si je gagnais dans cet état là j'allais toujours gagner c'était impossible et quelqu'un me bat en sachant que j'étais j'étais même pas à je sais pas 20% j'étais 30% j'étais mé blessé 6 mois de grossesse j'avais perdu énormément de muscles donc puis ça c'est vu j'étais en dessous physiquement et là je me sentais beaucoup mieux physiquement j'ai beaucoup travaillé j'ai refait de la musculation entre que je déteste ça mais je savais que j'avais pas le choix et beaucoup travaillé techniquement aussi on a évidemment envie de vous féliciter clary sac béné nous ce matin mais on a aussi envie de se projeter 2024 l'an prochain le mardi 30 juillet vous serez évidemment sur le tatami des jeux olympiques pour conserver votre titre de champion olympique chez vous ça vous paraît quoi encore très loin ce matin vous y pensez déjà tous les jours comment est-ce que vous envisagez cet événement on n'y pense il y a toujours dans un coin de notre tête après c'est vrai que on y va tranquille parce que je sais qu'il y a d'autres compétitions il y a un master là en août il ya un championnat d'europe l'année prochaine il y aura sûrement de tour à paris ou d'autres compétitions donc ça va arriver et si je me sens déjà assez bien même si il manque plein de choses à travailler c'est de bonne augure et je pense que à la maison je vais faire mal en tout cas qu'est ce qui vous manque encore aujourd'hui vous dites j'ai encore beaucoup de choses à travailler vous êtes très loin de votre meilleur niveau là je dirais pas que je suis très loin parce que j'ai acquis des des compétences avec toutes ces années donc forcément j'ai du reste j'ai des acquis mais j'aimerais retravailler encore sur cette sur la force sur voilà on a pu voir qu'en début de de de compétition j'étais très prévoyante je faisais attention j'étais pas trop serein non plus je voulais je voulais pas me dire bon je me faisais attention au premier tour et là il ya plus de chance donc forcément là je dois retrouver cette confiance là peut-être faire plus de compétition pour que je retrouve cette confiance là dès les premiers combats puis je sais qu'il manque encore un peu de physique de le retrouver enfin le retrouver mon physique d'antan je rassurement pas le même donc je vais travailler un peu différemment et niveau tactique et technique au tactique il y a encore des petites choses à faire mais je suis vraiment je suis vraiment très fier de ce que j'ai produit hier donc il y a des choses que je vais vraiment garder et pour m'améliorer et être encore une meilleure version de moi même pour les jeux à paris et en tout cas ce sera préparé en famille on l'a bien compris clarisse avec béné nous et la ligne elle reste celle là merci beaucoup d'avoir partagé avec nous un peu de votre bonheur de cette médaille d'or championne du monde de judo pour la sixième fois hier j'espère qu'on n'a pas réveillé à ténat qui est tout près de vous et que on est on est resté assez discret merci clarisse de nous avoir accordé quelques minutes ce matin sur france inter merci également à nicolas péronnet de la direction des sports d'avoir rendu possible cette entretien bravo à vous encore.



11 Mai 2023, Clarisse Agbégnénou, France Inter, Jérôme Cadet, L'invité du 7h50, Politique

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