La Grande-Bretagne va envoyer des obus à uranium appauvri à l'Ukraine
On a appris que la Grande-Bretagne indiquait qu'elle allait envoyer des munitions contenant de l'uranium à pauvrie à l'Ukraine. Donc plus précisément, des obus contenants de l'uranium à pauvrie pour défoncer les chars. Nous fournirons ces munitions, y compris des obus perforants contenants de l'uranium à pauvrie. C'est ce qui est déclaré, donc, à Londres. La réaction à Moscou de Vladimir Poutine lui-même a été immédiate et assez radicale. Écoutons-le. Que la Grande-Bretagne, oustamise le commissaire de la ministre de l'Ontario de la Défense, a dit pas seulement des postes de tanks en Ukraine, mais aussi des� des obus de l'uranium.
Il semble que l'Ontario a vraiment décidé de combattre avec la Russie et que l'Ukraine n'est pas en ce moment, mais en fait. Dès qu'il y a le mot uranium, il y a le mot nucléaire. Prêt à l'air, tout faut s'alerte. Il a toujours dit, Vladimir Poutine, qu'il répliquerait, depuis toujours, dès qu'il y a une action occidentale sur les chars, il a dit qu'il répliquerait. Dès qu'il y a une action visible ou annoncée par les Occidentaux, il annonce qu'il répliquera de quelle manière on n'en sait rien. Parce que ça, ça laisse le doute plané. Mais cette arme-là, cette arme britannique, en l'occurrence, est-ce qu'elle est d'une nouvelle nature, d'une autre nature, ou c'est une arme qu'on connaît bien avec le terme uranium tout de suite peut affoler les foules, mais il n'y a pas de quoi.
C'est une arme qu'on connaît bien, puisqu'elle a été utilisée en particulier pendant la Première Guerre du Golfe et la Deuxième Guerre du Golfe. En fait, les obus uranium à pauvres, c'est ce qu'on appelle les obus flèches, et qui servent à transpercer les blindages les plus forts adverses. Alors, effectivement, ça a été soumis, on expliquait qu'il y avait le syndrome du golfe avec beaucoup plus de morts, parce qu'on avait utilisé de l'uranium à pauvres. Cette arme est considérée comme une arme conventionnelle. En revanche, effectivement, il y a eu, comme on dirait, une résolution du Parlement européen demandant, allant vers une interdiction globale au niveau mondial, mais depuis, il n'y a rien. C'est une arme qui est encore utilisée par certaines armées occidentales. Je crois que la France n'en a plus aujourd'hui, mais en tous les cas, c'est une arme qui sert à percer des blindages adverses.
D'accord. Pas de quoi ça fallait. On n'entre pas dans une dimension nucléaire. C'est absolument pas une arme nucléaire. Évidemment, le mot uranium fait peur, mais après, uranium, il y a à pauvres ries. C'est-à-dire que c'est un uranium qui est moins radioactif que l'uranium naturel. C'est l'uranium naturel à 0,6 % d'isotope 235, et là, il en a plus que 0,2 en gros.
Bon, ça veut dire que c'est. En revanche, c'est comme tous les métaux qui sont utilisés pour ça, c'est un métal lourd. Et les métaux lourds, ils sont toxiques. On le sait bien avec le plomb, on le sait bien avec le mercure. On s'empoisonne avec du plomb et du mercure. On peut s'empoisonner avec de l'uranium, parce que c'est un métal lourd. Par ailleurs, sa radioactivité est extrêmement légère.
Alors, les spécialistes vont égrotter, en disant, oui, à très faible dose, si on en a dans le corps, c'est vrai que ça peut, à terme, développer des cancers. Mais c'est surtout un risque chimique. Cela dit, pour l'équipage du char qui se fait transpercer par un obus flèche à l'uranium à pauvres ries ou à l'uranium au TankSan, ça change pas grand-chose. Merci Jean Dominique. Merci Christophe. Merci Isabelle pour ces interventions.
actualités, information, lci