À la veille de la manifestation contre les méga-bassines, la préfète des Deux-Sèvres répond à BFMTV
On va quitter la capitale, dans les deux sèvres, où on vous retrouve. Bonjour Emmanuel Dubé. Bonsoir, vous êtes préfaite des deux sèvres. Il y a une mobilisation qui est redoutée, il ne faut pas se cacher par les autorités, concernant les mégabacines. Les mégabacines, pour expliquer ce dont il s'agit, ce sont ces réserves d'eau à ciel ouvert, qui puissent dans les nappes pratiques pour permettre l'irrigation des cultures l'été. Une manifestation classée à haut risque, selon les renseignements, pourquoi ? A quoi, à quel type d'action vous attendez-vous ? Nous nous attendons à avoir, dans les deux sèvres, un regroupement entre 5 et 10 000 personnes, avec environ 1500 activistes radicaux et formés à la violence. Nous avons, pour cela, suffisamment d'éléments pour pouvoir affirmer que les violences sont certaines ce soir.
Elles sont déjà confirmées, après plusieurs actions, cet après-midi, où des activistes se sont attaqués aux gendarmes présents sur place. Nous avons trouvé lors des contrôles. Je peux en citer plusieurs qui ont eu lieu cet après-midi. Une première a regroupé une centaine de black blocs armés qui se sont attaqués à un point de contrôle et qui souhaitaient s'en prendre à ce véhicule de gendarmerie et au personnel de gendarmerie qui était présent sur place. Ensuite, nous avons assisté dans la vienne à un regroupement de environ 300 black blocs des individus cagoulés, des individus armés, qui se sont attaqués à un point de barrage de la gendarmerie mobile, avec l'envie dans des coudres et qui ont été repoussés et dispersés. Ils se sont ensuite attaqués à la ligne grande vitesse qui passait à proximité, qu'ils ont souhaités envahir, mais ils ont été repoussés et détériorés ingrillage. Vous avez fait plusieurs contrôles en amont de cette manifestation.
Quel type d'objet vous avez saisi ? En effet, pour préparer, le terrain a une opération qui s'annonce particulièrement violente demain, au vu de ses premiers faits de violence commis par les personnes rassemblées dans les deux sèvres. Nous avons mis en place des opérations de contrôles nombreuses et qui nous ont permis de trouver de très nombreuses armes, donc des couteaux, des machettes, des hachettes, mais aussi des boules de pétanques destinées à être jetées sur les forces de l'ordre, et puis des explosifs et des liquides inflammables. Vous avez parlé tout à l'heure du dispositif de sécurité qui a été doublé. Si je ne me trompe pas par rapport à la précédente manifestation, vous avez vraiment de très gros moyens qui sont déployés pour ce week-end. Nous avons en effet des moyens importants. 3 200 policiers et gendarmes sont mobilisés pour un dispositif qui est proportionné aux risques très importants de violence qui sont à craindre, en effet, au vu de la détermination des personnes qui sont sur place. Une dernière question, madame la préfète.
L'automne dernier, certains militants radicaux sont pris physiquement au force de l'ordre. Il y avait 61 gendarmes, il me semble, qui avaient été blessés. Quelles sont les consignes qui ont été passées pour éviter qu'un drame ne se produise ? Notre priorité, c'est bien sûr la sécurité des personnes, celle des gendarmes et aussi celle des manifestants. Donc, toutes les consignes ont été passées. Comme nous le faisons dans le cadre de ces opérations de grande violence, pour que l'usage de la force tienne compte, évidemment, des situations que cet usage soit proportionné. Et les consignes de forte vigilance ont été passées aux gendarmes pour qu'ils ne se retrouvent pas en situation de mettre en péril leur propre personne dans ces opérations. Notre détermination est très grande.
Nous avons des moyens importants qui seront utilisés pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Merci beaucoup, Emmanuel Dubé, pour toutes ces précisions.
bfmactu, environnement, police-justice