Retour sur la manifestation contre la réforme des retraites à Saint-Denis.

2000 personnes dans les rues de Saint-Denis pour cette nouvelle manifestation. C'est autant de monde que la fois précédente, mais ce jour de grève a un air très familial. C'est la première fois que je participe comme un petit garçon. Pourquoi vous l'avez emmené? Pour qu'il se rende compte que ce qu'on fait aussi, c'est pour lui. On l'enlève avec nous, parce qu'on n'a pas de moyens de garde. De toute façon, je trouve ça bien aussi qu'ils voient les manifestations, comment ça se passe. Même eux, on ne sait pas d'ici 10 ans, 20 ans, est-ce que ça ne va pas être repoussé encore pour eux? On ne participe depuis le début, parce qu'on n'est pas du tout d'accord avec ce qu'il se passe actuellement et que vraiment, il faut se battre pour nos enfants.
Il ne faut pas travailler jusqu'à ce qu'on soit morts. Il est trop longtemps. Parce qu'après, on ne peut plus trop travailler. On n'a pas la même force et pas la même énergie. Se mobiliser un week-end, c'est pour permettre à ceux qui ne peuvent pas, d'un point de vue financier, faire grève en semaine, de prendre part au mouvement. C'est sûr que ça impacte forcément, surtout avec l'actualité, l'inflation et autres, le portefeuille de tout le monde. C'est pour ça que c'est bien devenir le samedi.
J'ai hésité mardi, mais je suis restée sur le samedi, parce que, voilà, après, financièrement, ça me permet de montrer mon mécontentement et de ne pas trop perdre de sous non plus. Ça vaut le coup, même si c'est un sacrifice, il faut le faire. Effectivement, le samedi, c'est intéressant. Ça va permettre de continuer la lutte. On sent que les gens, on les revoit. Des personnes qui n'avaient jamais manifesté, manifestent. Et ça, c'est un signal quand même que le gouvernement tendra peut-être en un peu d'espoir.
Je suis soignant et c'est vrai qu'en étant récretionné, c'est toujours un peu compliqué d'être présent sur le terrain. C'est gênant, parce que financièrement, ça revient un coup. Et c'est vrai que plusieurs manifestations à la suite, ça peut être un peu plus difficile. Rendez-vous et donnez jeudi prochain dans le chef-lieu et à Saint-Pierre pour une cinquième mobilisation.