8 soignants, 35 min de vol, 5400 euros : un pont aérien Dijon-Nevers pour sortir du désert médical

A bord de cet avion monomoteur, un pneumologue, deux chirurgiens, un cardiologue, 8 médecins en tout. Et pour parcourir les 180 km qui séparent d'higion de Nevers, seulement 35 minutes de vol, il faudrait au minimum 2h45 en voiture. L'avion rend donc possible l'aller-retour en une journée. – Ça me change la vie parce qu'avant, c'était un train, ça dure 2h20 et on partait la veille au soir d'habitude. Et là, c'était le matin même, ça durait 30 minutes. – Le docteur Digue Cocher renforce aujourd'hui. – Bonjour, messieurs.

– Le service de médecine nucléaire de l'hôpital de Nevers. On y diagnostique et soigne, notamment les cancers. – Il y a qu'enceau de médecins sur place, donc c'est vraiment pas assez. Il faudrait avoir 3 médecins idéalement. – Il faut que le diagnostic soit fait le plus tôt possible, de façon à ce qu'on débarre le traitement le plus tôt possible. – Nevers est ce qu'on peut appeler un désert médical. En France, on compte un généraliste pour 854 habitants.

Dans la Nièvre, c'est un pour 2000 habitants. – On n'a plus de dermatologue, on n'a plus gynécologue, moi je vais à Clermont. – La semaine dernière, je suis allée à Lyon, juste pour un rendez-vous avec un chirurgien que j'ai eu en moins d'une semaine. Parce qu'ici, c'était pas possible. – L'hôpital a régulièrement recours à des médecins intérimaires, facturant jusqu'à 3 000 euros la journée, contre 670 euros la place à l'ertour en avion. Mais utiliser un moyen de transport plus polluant que la voiture ou le train pour soigner, n'est-ce pas 10 proportionnes? – Prenons le CO2 de l'avion. Par contre, en le vont le CO2 de tous les Nivernés, qui vont en faute de médecins ou de spécialistes à Nevers à Dijon, chaque semaine, qui sont par dizaine, peut-être par centaine.

Pour moi, l'écologie, c'est surtout du bon sens, respect de l'environnement, on essaie de le faire. Mais la priorité, c'est la santé des Nivernés. – Pour l'instant, ce pont aérien est à laisser avec un vol par semaine. Certains soignants, on souhaiterait plus. Même si cette solution est davantage un pencement qu'un remède.

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