« J’ai l’impression d’entendre mes parents parler de la télévision dans les années 1970 »

Si nous pouvions redescendre sur Terre dans cet hémicycle, ça serait quand même intéressant. Je comprends que vous vouliez réguler la publicité sur les aliments ou les substances, chère Laurent Duplomb, qui sont néfastes pour la santé en particulier des enfants. Vous conviendrez avec moi, mes chers collègues, que les problèmes d'obésité, de diabète, d'AVC, malheureusement, sont très antérieurs à l'apparition des réseaux sociaux. Je voudrais vous dire que sur cet article particulièrement, nous sommes en train de légiférer sur l'attitude des influenceurs de moins de 16 ans, c'est-à-dire moins de 1% aujourd'hui des influenceurs. Donc la bataille que nous sommes en train de livrer ici est une bataille qui n'est une pas opérationnelle et deux pas importante en volumétrie. Donc moi, j'engage à ce que des travaux soient faits sur la publicité, influenceurs, pas influenceurs, sur l'ensemble de la publicité. Si vous voulez réguler la publicité, faites des propositions de loi là-dessus, mais ce n'est pas le lieu.

Et je vous dis que ces amendements-là sont inopérants. Quand vous êtes un influenceur de 15 ans, 11 mois et quelques jours, quelques jours après, vous aurez le droit de faire de la publicité pour des boissons sucrées, alors que la veille ne vous aviez pas le droit. C'est inopérant, c'est impossible à surveiller. Donc je crois qu'on parle d'un truc qui n'existe pas en réalité. Je voulais vous dire également, mais ça, c'est plutôt un clin d'œil personnel, que quand je vous entends parler des influenceurs qui sont un vrai phénomène de société, j'ai l'impression d'entendre mes parents parler de l'arrivée de la télévision dans les années 70. Donc je ne voudrais pas que dans 20 ans, on se réveille avec un train de retard.

Parlementaire, Politique, Public Sénat, Sénat