Bientôt des contenants standards en grande distribution ?

Bientôt des contenants standards en grande distribution ?



Vous allez peut-être pouvoir bientôt acheter le Nutella, du Coca ou une Ineken dans des contenants standards. Noémie Viera, deux grands fabricants de verre en France, viennent de signer un protocole d'accord pour mettre sur le marché des bouteilles et des bocots complètement uniformisés. Oui, l'objectif, c'est désormais de convaincre les industriels de recourir à ces emballages standards pour leurs produits. Donc aujourd'hui, c'est vrai qu'on voit beaucoup d'initiatives locales que ce soit au niveau des magasins, des start-ups. Et l'idée, c'est de dépasser ce stade d'expérimentation pour aller vers un système national qui est mutualisé. Pour cela, CTO, qui a un écho-organisme spécialisé dans la fin de vie des produits, a mis en place une gamme de 30 modèles de contenants en verre réutilisables à dissinuation de l'industrie agroalimentaire. Ces contenants peuvent contenir différents types de produits.

Par exemple, une bouteille va pouvoir contenir à la fois une marque de soupe, une marque de jus de fruits, des bocots, différentes marques alimentaires, des plats préparés ou encore un autre modèle de bouteilles va pouvoir contenir du soda ou encore une marque de bière. Les consommateurs vont donc pouvoir retrouver des produits de marques différentes dans les mêmes emballages. Par exemple, dans le même bocal, le même peau, on va pouvoir retrouver une confiture de la marque Bonne-Maman ou encore du Nutella. Le plus difficile désormais, ça va être de convaincre les consommateurs de ce dispositif. On écoute Valentin Fournalilé, directeur éco-conception chez CTO. L'élément des clencheurs, ça va être le consommateur. C'est un changement complet de façon de consommer de mode de vie presque.

Ça veut dire que quand on pense comme ça au futur dispositif de réemploi, il va falloir repenser aussi le parcours consommateur en magasin et en dehors du magasin. Comment est-ce qu'il va pouvoir stocker par exemple chez lui ? Où est-ce qu'il va pouvoir rapporter ? Est-ce que c'est forcément dans des magasins ? Est-ce que ça peut être dans d'autres endroits ? Peut-être dans l'espace public, dans d'autres espaces privés ? C'est toutes ces questions là qu'on va se poser dans le projet Rius. Et donc, ils vont lui permettre derrière d'avoir un dispositif à disposition qui doit être le plus facile possible pour lui, pour qu'il adhère, et qui doit justement être un point de vue économique le plus neutre possible. Voilà, et d'où l'importance de mettre tout le monde autour de la table les industriels, les distributeurs pour aller vers un système national harmonisé. Pour inciter les consommateurs, il va aussi falloir que les industriels et les distributeurs se mettent d'accord pour une politique tarifaire compétitive par rapport à ce qu'ils ont l'habitude d'acheter. Parce que si ces oeuvres de réemploi sont plus chers que des produits à usage unique, il est fort probable que ce projet soit voué à l'échec. Il y a d'autres pays en Europe où on est plus habitué à ces questions de réemploi et de consignes ? Oui, depuis les années 90, les Allemands ramènent les bouteilles consignées.

Donc, il y a une forte différence culturelle avec la France. La consigne appelée chez nos voisins, le Pfan, permet de récupérer environ 90% des bouteilles. Les Allemands ramènent les contenants dans les points de vente, où il y a des machines, des automates de déconcignation qui vont scanner les bouteilles. Et ensuite, une fois terminé, les consommateurs reçoivent un bon d'achat du montant total des consignes qui ont été ramenés. Et ils peuvent présenter ce montant au moment du passage en caisse ou récupérer aussi ce montant en espèce. Ce n'est pas obligatoire pour les industriels, parce que j'imagine que même pour eux, ça va être une vraie question. Il y a des bouteilles, bouteilles de coquets, on peut penser les très iconiques.

Le pot de nutella, c'est des choses qui n'ont pas forcément envie de revenir là-dessus. C'est aussi un argument de vente. Oui, c'est possible qu'on garde certains contenants iconiques, en plus des modèles standards qui vont être proposés. Et c'est vrai que c'est là que ça va se jouer. En fait, ils ne vont plus pouvoir se démarquer au niveau de l'emballage, mais plutôt au niveau de l'étiquette, du pot, du couvercle. Il y aura tout un nouveau champ d'innovation.



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