Débat - Bruno Le Maire annonce la fin du quoiqu’il en coûte : bonne ou mauvaise nouvelle ?

Débat - Bruno Le Maire annonce la fin du quoiqu’il en coûte : bonne ou mauvaise nouvelle ?



Alors la fin du quoi qu'il en coûte est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Frédère Melle ? C'est une mauvaise nouvelle quand l'argent magique se termine, quand on ferme le robinet. Mais c'est une mauvaise nouvelle, logique. Enfin, on ne peut pas faire autrement. On ne peut pas donner plus, la plus belle femme du monde ne peut pas donner plus ce qu'elle a. Donc la France est une très jolie femme, elle a donné beaucoup mais là c'est fini quoi. C'est très logique, mais il fallait s'y attendre, je trouve même que ça durait assez longtemps pour ce quoi qu'il en coûte. C'est-à-dire que le quoi qu'il en coûte, moi je me souviens, j'étais en Espagne à l'époque, quand j'avais vu le président de la République, en l'Espagne il n'y avait pas tout ça.

Le quoi qu'il en coûte, ça n'a pas existé en Espagne. La France est le pays qui a le plus protégé ses citoyens durant la pandémie. Et là on est allé quoi, 1 an et demi au-delà de la pandémie finalement, parce que oui, à peu près. Donc on est un petit peu. Le quoi qu'il en coûte, c'est vraiment prolongé de manière, on va dire, un petit peu surprenante. Mais voilà, au moment où il faut que ça s'arrête, on peut pas. Il y a des gens qui vont nous dire, et sûrement Pierre, il faut faire payer pour plus d'infos, il faut faire payer les riches.

Oui enfin, les impôts. Oui il paye déjà. On peut plus là, on peut plus. Les impôts, non mais c'est pour te taquiner un petit peu, j'aime bien te chauffer comme ça. Mais c'est-à-dire qu'on peut pas. Il y a deux solutions, on réduit les dépenses ou on augmente les impôts. En France on est déjà le pays.

On va réduire les dépenses. Oui, on est déjà le pays le plus taxé au monde, on ne peut pas. On ne doit pas, parce que ça sera mauvais pour la croissance, pour la consommation. Donc c'est une mauvaise nouvelle, mais elle est tout à fait logique. Est-ce que c'est bien, et Emma, de dire que finalement le ciblage c'est la solution. C'est-à-dire arrêter de donner à tout le monde et cibler comme le rappeler Rémy, comme ce qui c'est pour les carburants par exemple. Alors il faut voir qui aura droit ou pas, toujours la même chose en dessous de 2 000€.

Oui voilà, d'accord, très bien, ça c'est fait. Donc il y a encore des gens qui sont toujours à la limite qui vont passer à côté de ces têtes. Moi je suis. qui sont trop riches pour être pauvre et trop pauvre pour être riche, c'est toujours cette même frange de la population. Moi je trouve que je vais vous faire une belle oxymorque. C'est malheureusement une bonne nouvelle. C'est une bonne nouvelle pour notre dette.

3 000 milliards, c'est notre dette à nous. On est juste champion du monde de la dette publique. Et il va falloir bien réagir. De toute façon, quoi qu'il en coûte comme le disait Fred, ça ne pouvait pas durer. On le savait, sinon ça ne se serait pas appelé comme ça, ça se serait appelé autrement. Donc on a une dette qui ne va pas bien. Vous avez vu la semaine dernière où il y a une dizaine de jours, on a été dégradé au niveau de la note de Fitch.

En 2012, on a été à 3A comme les Andouillettes. On avait 3A, et là on est à A à moins. Ce n'est pas terrible, ça nous met au même niveau que le Royaume-Uni, la Corée du Sud, la Belgique et l'Irlande. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la France. C'est une indication. Je comprends que les Français ne parlent pas du tout la dette. C'est vrai que ce n'est pas notre quotidien tous les jours, et tous les Français qui vont perdre le quoi qu'il en coûte.

Au quotidien, ça va être une mauvaise nouvelle, et pourtant la dette, ça nous concerne tous, même si on n'en parle pas tous les jours, et que ça n'a pas un impact direct sur nos vies. Et pourtant, c'est une bonne nouvelle. Pierre Rondeau, vous qui êtes économiste, il fallait l'arrêter, ce qui n'en coûte. Il n'avait que trop durer, on va dire. C'est une évidence qui fallait l'arrêter. C'est quasiment 3 ans. Après la pandémie, on l'a dit, après la pandémie.

Depuis la pandémie, on a quand même assisté à l'inflation, à la crise en Ukraine, à l'augmentation de l'énergie. Ça a prolongé, ça a été un bouclier pour un nombre important de ménages, et ça assurait un maintien de la consommation du pouvoir d'achat, et donc un maintien de la croissance de fait grâce aux aides publiques. Donc heureusement qu'on l'a mis en place, de quoi qu'il en coûte. Et je te rejoins manuel, malheureusement, il faut qu'on l'arrête, et c'est une bonne chose qu'on l'arrête, parce que. Pourquoi malheureusement ? Parce que malheureusement, on nous dit que le bouclier tarif air va s'arrêter en 2024, sans qu'on ait la certitude que des contrats d'écracité soient remis à jour, soit rabaissez, sans que l'inflation revienne à un niveau acceptable. Je rappelle qu'au niveau alimentaire, on est à plus de 15%. On est à 20 sur 2 ans.

Oui, mais on espère à ce que d'ici quelques années. C'était à la fois intéressant et amusant dans votre introduction, et c'est-à-dire, vous disiez, Pône-le-mer, annonce encore la fin du quoi qu'il en coûte. Comme il y a déjà annoncé encore la fin de l'inflation, la fin des temps difficiles. Il racfait toutes les choses cinq fois. Tous les deux mois, trois mois, on a le sentiment que tout est fini, que les choses vont aller bien, et au final, non, c'est pas ça qui arrive. Donc on n'est pas encore dans une certitude d'un retour à la croissance. Et il y a un élément que j'ai précisé qui est assez intéressant, mais malheureusement intéressant, c'est que je vais vous citer une étude de Patrick Artus, qui est président directeur de la Banque Natix 6, et qui a étudié toutes les périodes inflationnistes, surtout le 20e siècle, toutes les périodes inflationnistes dans tout le monde occidental, les États-Unis, Europe.

Et qu'est-ce qui s'est passé après une période inflationniste ? Dans 19 cas sur 20, une période inflationniste a été suivie par une période de régression, de réduction de la croissance, d'augmentation du chômage. C'est guet. C'est guet, malheureusement. C'est sympa le monde d'après. Effectivement, s'il monte d'après l'inflation, dans 19 cas sur 20, c'est la récession, c'est le ralentissement de la croissance et la hausse du chômage. Arrêter à côté de quoi qu'il en coûte, si on arrive à ça, risquerait malheureusement, pour un grand nombre de Français de ménage, d'altérer leur situation. Rémi, vous avez plein de messages sur la PRMC.

C'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour ceux qui nous regardent et nous écoutent ? Ça varie sur les positions, mais il y a Joanne qui nous dit, le problème, c'est que cela donne une impression de navigation, un vu, évidemment. Il fallait arrêter tous ces excès avant, mais ce n'est pas suffisant en réalité, quid de l'efficacité des services publics et de l'efficacité de l'utilisation de l'argent du contribuable. Je pense qu'il est temps de revoir en profondeur la gestion de nos charges et de nos dépenses, si on veut revenir à un état normal. Il a raison. Est-ce qu'on est trop en France ? Parce que c'est ça la question sous-jacente. Il y a le quoi qui l'en coûte, mais il y a toutes les aides. Aujourd'hui, je crois que c'était.

On les avait recensées, Rémi, je pense que c'est 400 types d'aides aujourd'hui. En France, c'est absolument monstrueux. Est-ce qu'il y a trop d'aides ? Est-ce qu'on devrait revoir ça aussi, à un moment ? On n'aide pas trop, on aide mal. C'est souvent mal adapté. Et puis on claque beaucoup d'argent dehors. Je suis désolé. On aide beaucoup de pays dans le monde.

Mais c'est des sommes colossales. Je suis désolé. Quand on est en paix, excuse-moi de penser un petit peu au français. Je suis désolé. On dépense beaucoup, beaucoup d'argent à l'extérieur. Moi, j'ai l'impression que quand Macron, le président Macron, le président de la République, est à l'extérieur, il y a le fric. Je donne un milliard pour toutes les questions.

Et en France. Mais il en prend aussi. Il ne voyage jamais seul. Il voyage toujours avec des investisseurs. Mais c'est bien sûr. Mais il me dépense beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent. C'est un retour sur investissement.

Qui a eu du rationalisation des aides, c'est normal. Après, simplement, j'ai bien aimé ce que disait Pierre, sur le risque de nouvelles crises économiques, puisque financières, après l'inflation. On a quand même une chance en France. C'est-à-dire que là, ce sont des pays qui aident moins les citoyens. Les aides en France aident à mieux amortir les crises internationales. C'est-à-dire qu'on a souvent du mal à redémarrer, mais on tombe beaucoup moins bas que les autres. Et donc ces aides, elles sont nécessaires justement.

Il y a un effet d'amoinderissement des crises, de par cet argent public qui est passé. C'est pareil. C'est un chip qui n'est pas inodin. Après une crise économique, la France maintient un taux de chômage assez élevé, mais le taux de pauvreté lui reste faible. Exactement. Et on a un pays en Europe et dans les pays de C2 qui a un taux de pauvreté extrêmement faible, plus faible qu'une bout de pique. Il faut moins.

Parce qu'on est plus normal. On paye plus d'impôts, on est plus taxés, on a une dette plus importante. Mais en termes social et social, le taux de pauvreté, le taux de précarité, c'est un taux de précarité. On est avec Christophe, qui nous appelle de Tone en Haute. Sa voix est chère d'entreprise. Bonjour Christophe. Oui, bonjour.

Bonjour. Et merci d'être avec nous sur RMC. Christophe en tant que chère d'entreprise, c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle, la fin du quoi qui l'en coûte? C'est une bonne nouvelle pour certaines personnes, une mauvaise nouvelle pour d'autres personnes, mais en fait, c'est un tonneau d'héda naïd. Parce que le quoi qui l'en coûte, s'il allait, si son bénéfice allait, en particulier aux Français, mais en fait, le quoi qui l'en coûte, il allait se faire acheter des voitures et des produits qui enrichissent des industries à l'étranger. Oui, pas que, pas que. Et puis ce quoi qui l'en coûte, j'étais intervenu aussi pour le RM1, je crois. Et en fait, il n'y a pas de votre scénario, c'est-à-dire qu'on n'a plus d'argent.

Et à un moment, l'argent, quand on n'en a plus, on ne peut plus en distribuer. Et puis, c'est la fin, comme l'a dit M. Macron, enfin, le président Macron, c'est la fin de l'abondance, en fait. Et en fait, maintenant, peut-être que le gouvernement, peut-être comme je l'avais dit dans une intervention, en parlant vrai aux Français, peut-être que les Français vont peut-être comprendre et peut-être réaliser, qu'à un moment, un peu de frustration, ça ne fait pas aussi partie de l'éducation. Oui, alors après, on parle aussi de gens qui ont à peine de quoi finir le mois. Et là, la frustration, c'est pas la même frustration que pour quelqu'un qui gagne 10 000 euros par mois, quand vous êtes à peine au SMIC. Christophe, mais j'aime bien ce que vous dites sur la fin de l'abondance.

C'est vrai qu'Emmanuel Macron avait dit ça il y a quelques mois. Et je me souviens, tout le monde l'avait tensé, vini pendé, on se disait en quoi, pourquoi dit-il ça, il nous fait peur, etc. Enfin, bon, finalement, il n'avait pas vraiment tort. Mais non, mais la fin de l'abondance, il y a très longtemps. L'abondance, c'était jusqu'au 30 Glorieuses. L'abondance, c'est terminé depuis. Le début de la dette publique, c'est années 70-80.

Après, le premier cas de pétrolier. Voilà, on n'était déjà plus dans l'abondance. C'est depuis 50 ans qu'on est sur l'ère de l'abondance. Merci Christophe d'avoir été avec nous.



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