Retraites : réunion à l'Élysée, Emmanuel Macron accuse LFI de délégitimer les institutions

Retraites : réunion à l'Élysée, Emmanuel Macron accuse LFI de délégitimer les institutions



Kiki, vous revenez de l'Elysée. Ces propos du président ont été rapportés par un participant qui était invité à l'Elysée. On comprend bien que le président Macron est prêt à aller jusqu'au bout sur cette réforme des retraites. Il est inflexible sur le fond. En revanche, il essaie de trouver des clés, des solutions pour éteindre d'abord la colère dans la rue et puis également sortir de cet impasse, de cette crise politique et institutionnelle. Nous avons vu arriver les cadres du gouvernement. Après, Elisabeth Born, que nous n'avons pas pu l'avoir entre l'Elysée, nous avons vu des ministres arriver, la tête fermée.

Ils ne sont pas du tout exprimés face à la presse, y compris à la sortie de cette réunion. Une réunion qui était censée resserrer les liens du gouvernement face à la tempête de la rue et à la tempête institutionnelle. Il faut dire qu'Emmanuel Macron a demandé presque l'impossible. A sa première ministre, qu'il maintient toujours pour le moment, on verra combien de temps cela va durer, il lui demande d'élargir une majorité, il lui demande de trouver une majorité au sein de l'absence nationale qui a été fracturée la semaine dernière par le vote sur la motion de censure qui a été évité à neuf voix près. Emmanuel Macron persiste et signe. Il ne veut pas revenir sur cette réforme des retraites. En ce moment, le test qui est devant le Conseil constitutionnel, il va être sûrement modifié quelques articles de cette loi.

Mais Emmanuel Macron, y compris en tendant la main aux syndicats, a dit qu'il ne souhaitait pas discuter du fond de la réforme, il a retardé la main pour la suite. Ce qu'on sait de cette réunion, de ce qui s'est passé la semaine dernière, c'est qu'Emmanuel Macron ne souhaite pas dissoudre l'Assemblée nationale, il ne souhaite pas faire un geste politique, dit-il, parce qu'il considère qu'il est légitime et qu'il est droit dans ses votes. Il met la légitimité de son propre vote au suffrage universel, au-dessus de la contestation de la rue et également au-dessus de ce qui se passe à l'Assemblée nationale. Et c'est pas moi qui le dis, c'est un député de la majorité qui nous l'avait dit la semaine dernière. Carim Elisabeth Bourne était censé présenter un plan d'action au président de la République, ça veut dire quoi ? Un plan d'action, c'est-à-dire comment sortir de cette crise politique avec une possibilité de concocter, de trouver une majorité au sein de l'Assemblée nationale. Ça, c'est le premier axe, car l'apaisement et de rigueur pour l'exécutif, on sait que les prochains textes vont être très compliqués à l'Assemblée nationale. Eh bien, Elisabeth Bourne va voir le groupe DLR qui, eux, on fait sixions, on l'a vu la semaine dernière en se divisant fortement sur le vote de la motion de censure.

Il s'agira également de trouver une autre majorité. Nous avons vu Édouard Philippe qui était là également, qui fait partie de cette majorité, d'un seul président du groupe renaissance à l'Assemblée. En d'autres termes, Elisabeth Bourne devra, selon le président de la République, trouver un accord, une majorité, texte par texte, quitte à changer de majorité. C'est une première dans les institutions de la Ve République, jusque-là, un président, un exécutif avait besoin d'une majorité à l'Assemblée nationale, ou en tout cas des alliances pour pouvoir faire passer ces textes de loi. Là, on se rend compte qu'Emmanuel Macron est d'eau au mur et la mobilisation de demain va être aussi un indicateur de la rue, parce que la rue ne sait pas démobiliser d'après ce que nous savons. Il risque d'avoir une grande mobilisation. Ce que pense Emmanuel Macron sur la réforme de retraite en pensant que c'est derrière lui, car ça a été adopté au 493, et bien la rue, les syndicats et les partis politiques ne sont pas du tout, mais du tout de cette année.

Et on nous annonce un conseil des ministres demain à 10 heures, au lieu de mercredi. Un conseil des ministres extraordinaire, justement, le jour de la manifestation et de la mobilisation. Merci beaucoup, Karim, pour ces précisions.



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