Réforme des retraites : une mise à l’arrêt de la France "est nécessaire", estime Marine Tondelier

Réforme des retraites : une mise à l’arrêt de la France "est nécessaire", estime Marine Tondelier



Et notre invité politique ce matin, c'est Marine Tandelier. Bonjour. – Bonjour. – Merci beaucoup d'être avec nous, Secrète Internationale d'Europe. Ecologie Leverre, on est ensemble pendant 20 minutes pour une interview en partenariat avec la presse régionale représentée par Éric Richard de la Nouvelle République. Bonjour Éric. – Bonjour Arjan, bonjour Marine Tandelier.

– Bonjour. Et on va évidemment parler de la réforme de retraite Marine Tandelier, nouvelle journée de manifestation et de grève aujourd'hui qui s'annonce mon suivi que les précédentes, est-ce que la mobilisation est en train de s'essouffler? – Bah c'est les vacances scolaires, on savait depuis longtemps que ce serait un moment plus compliqué dans la rue, mais vous savez, je note que même quand on parle des mobilisations, c'est quand même des chiffres record par rapport aux manifestations des dix dernières années. Donc c'est une mobilisation qui est historique sur un sujet qui est historique, mais en réalité en plus les gens manifestent bien plus que contre les retraites. C'est après des mois, des années d'humiliation, un pays qui relève la tête qui manifeste pour cette dignité, c'est un très beau sujet, la dignité. Et je pense que ce qui est en train de se passer dans la rue ne s'arrêtera pas en fait à la réforme des retraites, que c'est quelque part un nouveau départ pour ce pays aussi. – Donc même après, si vote il y a et si cette réforme est adoptée, vous pensez que les mobilisations vont continuer. Si vous souhaitez qu'elles continuent même après un éventuel vote.

– Et les humiliation qui ont été accumulées vont pas disparaître parce que trois députés de plus votent un article ou un texte que celles et ceux qui votent contre ou parce que le gouvernement accélère le débat ou parce qu'on décide que le débat est terminé et qu'on passe par ordonnance. Ça, c'est clair et c'est pas de mon fait. – Les syndicats qui souhaitent mettre la France à l'arrêt le 7 mars, vous souhaitez aller jusque là vous? – Bien évidemment, évidemment que c'est nécessaire. Et qu'à la rentrée scolaire, on nous a dit les vacances, il faut pas toucher, c'est important pour les Français. Nous sommes aussi Français des Français. Nous aspirons, je pense qu'il y a très peu de Français des Français qui partent en vacances, en réalité au vacances de février. Mais bon, c'est aussi un moment de pause, on profite des enfants, ok.

Mais à la rentrée, et je pense que c'est un souhait très général de la population française, les mobilisations vont repartir de plus belle. Avec la date du 7, vous en parlez, mais je voulais aussi insister sur le lendemain, le 8 mars, qui est la journée internationale des droits des femmes. Et je pense que nous étions hier en meeting avec Politis, avec des femmes syndicalistes, artistes, intellectuelles, politiques. Je pense que ce qui va se passer le 8 mars va être un très grand moment aussi de ces mobilisations en retraite parce que les femmes vont rentrer en action. On voit qu'il y a très très peu d'avantage à être une femme dans le monde et dans la société française. Il y en avait un tout petit, c'est que les trimestres de grossesse étaient pris en compte dans le calcul des retraites. Et même ça, ils veulent nous le prendre, on voit que les économies qui sont cherchées sur la réforme de retraite vont être prises en particulier sur les femmes.

Et les femmes n'ont pas dit leurs derniers mots. Le 8 mars, elles rentrent en action. – Qu'est-ce qui va se passer concrètement? Elles rentrent en action, ça veut dire quoi? – Je pense que les femmes vont massivement prendre leur part. Ce jour-là, elles sont déjà en émissive. – On imagine que vous organisez quelque chose, si vous vous en parlez de quelle manière? – Vous savez que le 8 mars, il y a une grève des femmes qui est peut-être moins suivie les autres années, mais je pense que cette année, elle prendra particulièrement son sens pour beaucoup de femmes qui suivent ça de loin, qui n'ont pas le temps, qui n'ont pas ça en tête. Là, je pense que chaque femme actif de ce pays a en tête ça. – Une grève des femmes le 8 mars, et vous allez organiser des montres.

– C'est pas mon idée à moi, je pense que c'est. – Vous allez organiser des mobilisations spéciales, vous? – Le 8 mars, de toute façon, il y a toujours eu des mobilisations spéciales, et les écologistes ont toujours été totalement intégrés à cela. Je pense que cette année, ça prendra une dimension particulière. – Et là, vous allez mêler les formes des retraites et mobilisation du 8 mars. – Évidemment, ils soutiennent aux femmes qui se battent de manière très courageuse dans le monde, en Afghanistan, en Iran. Nous serons aussi en pensée avec elles, évidemment, ce jour-là. Ce débat sur la réforme.



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