Violences et manifestations : "Il y a un sujet sur l’influence et l’implication de l’ultra-gauche"

Violette, Spilbo, est-ce que vous êtes d'accord avec le fait que cette commission d'enquête vise uniquement les violences des casseurs et non pas les violences de certains policiers qui existent aussi ? Pour vous, le champ de la commission est bon. Il ne faut pas se voiler la face quand même, vu ce qu'on a vu pendant les manifestations contre les retraites, pendant Saint-de-Soulin, effectivement il y a quand même un vrai sujet qui est l'influence et l'implication de l'ultra-gauche des casseurs dans la violence dans les manifestations et le fait que notre majorité, donc au revoir berger notre présidente de groupe, et Laurent Marcone Gélie, le président du groupe Horizon, souhaite cette commission d'enquête, c'est une chose absolument nécessaire et que les Français veulent, on ne veut plus des casseurs dans une manifestation, il faut trouver des solutions. Après moi j'ai échangé avec Florian Boudier puisque c'est passé en commission hier et que c'est lui qui va être rapporteur dans cette commission d'enquête, lui a tenu effectivement à entendre nos oppositions et à ce qu'à l'occasion de cette commission d'enquête, on puisse aussi avoir la lumière sur l'ensemble des violences. On a eu un débat à l'Assemblée nationale mardi d'ailleurs dans le cadre de la semaine de contrôle et moi je suis aussi intervenu sur ce sujet. Et compris, on souhaite que la lumière et la transparence soient faites sur l'ensemble des violences. Bien sûr les proportions ne sont pas les mêmes, on a une soixantaine d'enquêtes aujourd'hui administratives et pénales contre des policiers qui auraient commis des débordements et bien il faut que ces enquêtes soient suivies, que le Parlement ait connaissance de l'ensemble de l'efficacité de tout ce qui est fait dans ce cadre là. Mais notre cible principal, ça reste comment ces groupes uscules sont structurés, financés pour infiltrer nos manifestations aujourd'hui à l'extérieur, comme au 1er mai devant le cortège, à l'arrière du cortège, mais demain nous ne voulons pas que ce soit à l'intérieur.

Alors Gérald de Darmanin, le ministre de l'Intérieur travaille sur une nouvelle loi anti-casseur, Violette Spielbuth, est-ce que ce serait une bonne idée de remettre sur la table cette mesure d'interdiction administrative de manifester pour certaines personnes ? C'est assez compliqué juridiquement et constitutionnellement, il y a déjà une loi anti-casseur qui existe, je crois que le ministre de la Justice, le ministre de l'Intérieur, se voit se vendredi et vont travailler dans les jours à venir pour voir s'il faut mieux renforcer l'application de la loi anti-casseur aujourd'hui ou avoir des mesures législatives supplémentaires. La question du contrôle a priori avant les manifestations, normalement sur la confiscation des armes, par exemple, où l'identité de certaines personnes qui se réfichaient peut se poser, parce que finalement les Français qui nous interpellent, ils nous disent, « Bah pourquoi vous ne les empêchez pas de venir dans les manifestations ? » C'est facile dans un lieu fermé, dans un stade où on peut avoir des contrôles. C'est facile aussi parce que la loi le permet dans les manifestations interdites de faire des contrôles a priori, comme c'était le cas à Sainte-Soline et des confiscations d'armes, en revanche sur une manifestation autorisée, aujourd'hui la Constitution ne le permet pas. Donc leur méthode change, ils cachent les armes avant, ils viennent 3-4 jours avant, tous ces casseurs ont des ressorts très nouveaux, le digital etc. Il faut que nous on s'adapte, on a déjà expérimenté les drones le 1er mai dans beaucoup de lieux de manifestations en France, ça a évité un incendie grave à la mairie de Lyon, c'est donc efficace sur beaucoup de situations, il va falloir qu'on continue de s'adapter et c'est là-dessus que les deux ministres travaillent aujourd'hui. Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org.

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