L'héroïne du jour : Nadine Morano - La chronique de Daniel Morin

Voici le héros du jour ! – Ah, c'est le héros ! – Voilà, voilà, voilà ! – Merci ! – Merci ! – Et aujourd'hui, les amis, mon héroïne du jour aurait bien sûr dû être l'homophobie. Oui, l'homophobie qui résiste plutôt bien dans certains milieux comme le foot. Ce week-end, les joueurs de Ligue 1 étaient invités à porter leurs maillots, floquer d'un numéro couleur arconciel. Pas compliqué. – Plutôt joli arconciel. Eh ben, certains refusaient. – Ben ouais.

– Mais pourquoi, ma terre au gege à haute voie dans le salon ? Et là, j'entends venir de la salle de bas, où Alexandre Cominec faisait ses pompes sur Amra. Mais c'est une déviance, Daniel ! Combien de fois, vous que je te le dis, bordel ! Ça, c'était juste avant qu'il se transforme en forfinou belej. Du coup, ayant une confiance aveugle en Alexandre, j'étais un dedouat d'honoré l'homophobie, mais quelque chose me dit que si je fais ça, on va trouver sur un terre matière à critiquer mon choix, qu'on qualifiera d'édito réactionnaire. Du coup, l'homophobie n'est pas mon héroïne. Non, elle ne le parle pas. Et ça tombe bien parce qu'en plus, depuis ce matin, je suis choqué. Chocé du traitement démocratique, infligé à un homme pour qui j'ai le plus grand respect, le président d'Antuurk Erdogan.

Ce week-end, c'était le premier tour de la présidentielle, et le gars, il est en balottage. Un des derniers tirants européens efficaces, on le voit en balottage. Mais c'est quoi cette paire de valeur ? Le gars, c'est un modèle pour le monde entier. Quand en 2016, il y a une tentative de Putsch, il fait coffrer tous les manifestants. Ça, c'est de l'efficacité, merde ! En tout cas, ça calme. Du coup, pas de bled bloc, hein, Turfi ? Ok, Istanbul, tu jetes un pavé sur un flic comme coupe la main. La main qui a acheté le pavé.

Au bout de deux pavés, plus de main. Troisième fois, tu jetes moins loin. Bah non, un leader au chikarisme, à l'hôpital. Alors vous l'avez compris, Erdogan, pourrait très facilement être meilleur du jour, mais il n'en a rien. Bon, ma sophistication, satisfaction, pardon, et envie du jour, vient du Parti des Républicains. Eric Ciotti, le patron du Parti des Républicains, a sorti la liste de son Shadow Cabinet, son gouvernement, ses ministres, s'il était au commandant. Et ben là, il est du solide, je peux te le dire, du VIP.

Ciotti aurait un ministre de l'immigration. Au bouton, une ministre. Nadine Morano. Nadine Morano, le comeback de Didine. Alors là, excusez-moi, mais c'est mon héros, une nomme de Dieu. Là, je la vois d'ici, elle ferait installer son petit bureau roi, si histoire de contrôler l'air conduit au pays pour les invisorables. Je crois que ça va pas être bon pour l'enjeu de l'échevement climatique.

Elle va faire cramer du carrosène, Didine. Et quand, si elle était alerte. Bonjour monsieur, vous vous fédouz ? Bamako, parfait. Merci pour la visite en France et bon retour. Vous prenez le prochain appareil Bamako, celui de 16h45, vous avez 3h10 pour vous éclater au duty free. Ça va être champagne, ça va être paillette. Bon, on va pas se mentir, les amis, les chances que ça arrive sont minces, elles sont même faméliques, du coup, comme on a genre plein de fictions.

C'est un peu pour cette dernière petite lumière. Dernière petite lumière, un peu comme un projecteur canoît, préfestival, encore un peu faiblard. Dernière petite lumière qui illumine encore le visage quasiment obligé de Didine Morano, qui vit sûrement avec cette annonce, les derniers soubresauts d'une vie publique, qui aura connu son appogée avec sa arcosie et qui peu à pris. Peu à peu à pris le chemin, pardon, de l'oubli. Nadine Morano pour cette maintendue vers le ciel, mais qui n'atteindra jamais la Lune pour tout ce romantisme survivaliste. Je te desserne aujourd'hui le titre des roïnes du jour. Merci, Nadine !.

15 Mai 2023, Daniel Morin, France Inter, Le héros du jour, Mathilde Seigner, Nagui