Alba Ventura : "Laurent Wauquiez s’échauffe pour 2027"

Alba Ventura : "Laurent Wauquiez s’échauffe pour 2027"



Rtl matin. Bonjour Alba Ventura. Bonjour à tous. Laurent Vauquiez sort du bois dans les colonnes du magazine Le Point, qui est publié aujourd'hui, le président de la région Auvergne, et estime qu'il faut en finir avec la décadence française. Il pose clairement les jalons de sa campagne pour 2027. Il est prêt, là ? Il y a des années qu'il est prêt, Laurent Vauquiez. Il a toujours eu en tête la présidentielle, vous savez.

Alors en 2022, il n'avait pas d'espace, mais pour 2027, il considère que c'est le bon moment, notamment en raison de la retraite forcée d'Emmanuel Macron. Il dit même Yves, ce sera Marine Le Pen ou moi. D'où le temps assez énergique de son interview dans Le Point, très à droite. Son sujet, c'est effectivement la décadence française, le déclassement du pays. Il dit que le président Macron n'a pas été une catastrophe, ce sont ses mots. Je le cite, il a fait baisser le chômage, redresser l'apprentissage, tenu un discours pro-business pour ne pas que les entreprises quittent la France, mais il n'a pas stoppé la décadence. Il dit le renvoquer.

Les services publics ne sont pas efficaces, les collèges n'ont pas au niveau, et il plaide pour le retour du mérite au-delà même du travail. C'est comme s'il estimait le renvoquer que la France était emprunt un 2e mai 68 d'élipements et fondement des valeurs, et qu'il est l'homme qui peut redresser la barre. En revanche, il est étrangement bienveillant avec Emmanuel Macron, vous le disiez, alors que ses collègues de droite sont plus dures. C'est une stratégie ? Oui, il n'est pas fou. Il va aller chercher, on le sait, les lectorats de Marine Le Pen et des Rix et Mour, mais il a clairement un œil sur les lectorats du président. Pour gagner, de toute façon, il lui faudra les lectorats de droite populaire et les lectorats modérés d'Emmanuel Macron. C'est pour cela qu'il ne se présente pas en opposant frontal.

Je vous donne un exemple. La réforme des retraites, il ne dit pas qu'il ne fallait pas la faire, au contraire, il dit qu'il fallait la faire. Mais il dit que c'est une réforme du 20e siècle et que la vraie réforme aurait consisté à laisser aux gens plus de liberté, partir plutôt, même avec une plus petite pension, partir au-delà de 65 ans si on veut. En fait, le renvoquer ne dit pas qu'Emmanuel Macron a mal fait les choses. Il dit Macron n'en a pas fait assez. Il n'a pas bien compris ce qu'il se jouait. Moi, j'ai compris.

Comment compte-t-il s'y prendre ? Le renvoquer souffre d'une popularité extrêmement faible au jour de la fin ? C'est tout l'enjeu pour lui comment reparler aux Français avec quelles idées. Alors, l'interview qu'il donne aux magazines Le Point est parfaitement s'isler. Elle est claire, elle met des idées sur la table. Tout n'est pas nouveau, mais dans le discours qui plaît à la droite, il avance par exemple, vous savez, la suppression des instances indépendantes, tout ce qui est qu'Nil, Ancesse, Arkham, l'ancien CSA, ce qu'il appelle aussi les cours suprêmes, la cour de cassation, le Conseil d'État, la cour européenne des droits de l'homme. Tout ça, il veut le supprimer parce que ce sont des contre-pouvoirs, dit-il, qui empêchent de gouverner. Nicolas Sarkozy avait pensé aussi en son temps. Pour le renvoquer, en tout cas, qui a le soutien d'une partie des républicains, le problème, il n'est pas tellement là, c'est lui-même qui le dit.

Le problème, c'est qu'il flotte autour de lui l'idée qu'il est insincère, qu'on ne le croit pas, qu'il sonne faux. Il le dit au journaliste, je n'ai pas assumé d'être un entelo. Il faut qu'il invente le voquier qui est en accord avec lui-même. Pour ça, il lui reste trois ans.



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