Retraites, immigration, institution : le Sénat tient les clés du quinquennat
Le Sénat adore ce quinquennat, le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron. Pourquoi? Parce que le gouvernement n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale et du coup il est obligé de se tourner souvent vers le Sénat pour obtenir un compromis avec la Chambre Haute et c'est pour ça que le petit milieu politique au médiatique suit avec beaucoup plus d'attention les séances présidées par Gérard Larcher. Alors prenons d'abord les retraites. Le texte revient au Parlement, il est examiné par le Sénat ce jeudi de mars et l'Assemblée nationale n'a pas pu le voter, elle n'a pas eu le temps. Pourquoi? Parce que le gouvernement a choisi de faire passer sa réforme dans un projet de loi de financement rectificatif de la sécurité sociale, c'est un véhicule qui limite le temps de discussion. Or les discussions ont été très agitées à l'Assemblée nationale, mais ça devrait être plus apaisé au Sénat d'autant plus que en réalité depuis 4 ans, tous les automnes, les sénateurs votent un amendement qui demande précisément la réforme des retraites, qui reporte l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, c'est précisément ce que veut faire le gouvernement avec sa réforme et c'est ce qui fait qu'Elisabeth Borne n'aura sans doute pas trop de mal à trouver un compromis avec la droite qui est majoritaire au Palais du Luxembourg. Autre sujet, l'immigration, ça c'est pour la fin mars, le projet de loi immigration concocté par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sera d'abord discuté par les sénateurs et là aussi ils seront en terrain connu parce que ce projet de loi s'appuie en partie sur un rapport sénatorial, un rapport du sénateur des républicains Françonneux de Buffet, qui a étudié l'engorgement de la justice administrative par tous les recours qui sont liés au droit des étrangers.
Mais la droite sénatoriale qui est emmenée par Bruno Rotaillot, elle va vouloir durcir ce texte, elle réclame une politique migratoire globale mais surtout ferme et donc les discussions porteront là-dessus mais Gérald Laché a prévenu Emmanuel Macron lors d'un dîner à l'Élysée le 13 février et lui a dit l'immigration ce sera notre texte est en pide pour Gérald Darmanin qui après la discussion au Sénat devra aller faire avaler ce texte à l'Assemblée nationale où la fameuse aile gauche de la Macronie et bien tous déjà en voyant les mesures restrictives de ce projet de loi immigration. Troisième et dernier de ces compliqués les institutions alors ça c'est Emmanuel Macron qui a remis le sujet sur la table il veut réformer les institutions pour l'instant les mesures qui sont proposées sont assez flous et de toute façon pour réviser la constitution et bah il faut un accord avec le Sénat. Or Gérald Laché n'a pas l'air très enthousiaste à part pour quelques mesures qui d'ailleurs ne relèvent pas forcément la constitution il est favorable au retour du cumul des mandats il est également très favorable à plus de décentralisation en tout cas plus d'autonomie pour les collectivités territoriales mais il n'est pas sûr que le Sénat embrasse les grandes véloïtés de bouleversements institutionnels voulu par Emmanuel Macron donc la volonté du Sénat risque de s'imposer et il est à craindre que les bouleversements voulu par le président de la République termine dans une poubelle du jardin du Luxembourg.
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