Robert Hébras, dernier rescapé du massacre d'Oradour-sur-Glane, s'est éteint

Robert Hébras, dernier rescapé du massacre d'Oradour-sur-Glane, s'est éteint



Autour du journal à 18h09 sur Europe 1, il s'appelait Robert Hébrass, infatigable passeur de mémoire, dernier escapé du massacre d'Oradour-sur-Glann en Haute-Vienne. Il s'était éteint ce matin à l'âge de 97 ans. Il allait en avoir 19, lorsque le 10 juin 1944, les Waffen-SS de la division d'Asraïs tuent 643 personnes dans ce village du Limousin, des habitants rassemblés sur la place avant d'être mitraillés, brûlés, le village entièrement incendié, seuls 6 habitants échappent au massacre dont Robert Hébrass cachait sous les cadavres, récit qu'il n'a cessé de raconter pour sauvegarder la mémoire de ce village martyre en mars 2021 à 94 ans. Il était l'invité de Christophe Ondelat sur Europe 1 pour la sortie de son livre avant que ma voix ne s'éteigne. Témoignage. – En fait depuis, je me pose toujours cette question, pourquoi on a tous, sans rien dire, comme des moutons, allé sur la place? – C'est-à-dire que vous ne réalisez que le programme C'est la mort, qu'au moment où… – Quand ça tire. – Quand ça tire.

– Ouais, quand ça commence à tirer, c'est tout. Et je pense que tous, jusque-là, n'ont pas pensé à la mort. – J'espère que les personnes pourront expliquer ce que j'ai vécu. Maintenant je sais que ça ne sera pas identique. Chacun me trace à toucher. – Est-ce que vous êtes arrivés à répondre à la question, comment un homme peut-il faire ça? – Je me suis posé la question tout de suite après. Et puis après, malheureusement, c'est que ça arrive tous les jours.

Dans le monde entier, il y a des massacres tous les jours de femmes et d'enfants. Et ça, ça me désole beaucoup. L'homme n'a rien compris. Et je crois que quand l'homme qui aura l'homme, après ce ralent, ça sera toujours pareil. – Voilà, dernier témoignage vivant de cette tragédie d'Orador sur Glane, Robert Hébrache, Christophe Ondlatt sur Europe 1, au cours des dernières années, il avait transmis son travail de mémoire à sa petite fille Agaté Bras, à qui il a co-écrit un livre sur l'histoire de ce massacre.



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