Mort de Mahsa Amini en Iran : quel bilan, cinq mois après le début des manifestations ?

Mort de Mahsa Amini en Iran : quel bilan, cinq mois après le début des manifestations ?



Bien la nuit en Iran, la colère s'échappe des fenêtres. Ici le week-end dernier. Critiquer le pouvoir sans sortir de chez soi, c'est l'un des rares modes d'action qui reste aux opposants. Toujours passibles de prison, mais moins risquées que de se rassembler dans la rue. Cet hiver, à cause de la répression, les manifestations sont beaucoup plus rares, même à l'université de Théérand, l'un des foyers de la contestation. Par crainte d'être arrêté, ce jeune homme a aussi quitté tous les groupes d'opposants qu'il avait rejoint sur internet. J'ai beaucoup d'amis qui ont été emprisonnés, torturés, mis à l'isolement.

Ils sont traumatisés, moralement et physiquement. En cinq mois, près de 20 000 arrestations et plus de 500 morts selon une ONG. Mais cela n'a pas suffi à éteindre la contestation. Autour de l'université, quelques traces de peinture rouge dénoncent la brutalité des forces de l'ordre. Et le slogan des manifestants, « femme vit liberté » est écrit sur un banc. La colère résiste à la peur, à l'image de cette manifestante arrêtée fin octobre. La voici de moi plus tard remise en liberté conditionnelle l'œil noirci avec ses proches.

Mon cœur, ma chérie, on est fiers de toi. Cette coach sportive raconte avoir été torturée. Elle est condamnée à 11 ans de prison et 85 coups de fouet. Hier, pourtant, elle affichait encore sa détermination. Je n'abandonnerai jamais l'objectif de notre mouvement. « Femme vit liberté » Beaucoup d'opposants se promettent de recommencer prochainement à manifester, comme cette étudiante. Parce que les autorités restent sourdes à la quête de liberté, même pour un bonhomme de neige.

Si des filles jouent avec des garçons, les gardes de l'université vont venir nous embêter. « Elles souhaitaient nous répondre à visage découvert, mais parce qu'elles risquent une lourde peine, nous avons décidé de protéger son identité. « Notre mouvement ne pourra pas être stoppé. Notre génération ne peut plus accepter tout ce qui se passe. Pas de liberté ou de droit, alors on va continuer, c'est sûr. Comment? En enlevant mon voile, par exemple. Pour donner à ce mouvement en avenir politique, des figures de l'opposition en exil viennent d'annoncer depuis les États-Unis, des pourparlées pour une alliance.

Parmi elles, Réza Palavi, le fils du Chât d'Iran, le roi renversé en 1979. Il est encore loin du pouvoir, mais aux abords du marché de thééran, il est soutenu, lorsque nous montrons sa photo, à un homme très engagé dans la contestation. Ce serait un bon début pour former un conseil de transition, et les gens ont beaucoup d'espoir sur cela. Le vice du Chât d'Iran qui revient au pouvoir, ce serait pas un retour en arrière? « Non, pas du tout parce que lui, un profil de démocrate. » Ces dernières années, le rythme des mouvements de contestation s'accélère en Iran. Le pouvoir est de plus en plus critiqué ouvertement.



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