Giorgia Meloni qualifie l'invitation de Zelensky à Paris d'"inappropriée" • FRANCE 24
La chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, est fâchée contre ses partenaires européens, et notamment le président français Emmanuel Macron. – Oui, finalement ce sommet s'est terminé en une journée, à 4h30 du matin, et on a constaté quand même un certain isolement sur cette scène diplomatique de la très droitière chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, qui d'abord a jugé l'invitation de Zelensky à l'Élysée, à Paris, avec Olaf Scholz, inopportune. Il faut dire qu'elle n'était pas, vous l'avez compris, de l'invitation. Emmanuel Macron n'a pas d'ailleurs aimé tellement son commentaire non plus, parce qu'il se doit être en froid sur la photo de famille, c'était assez clair. Et en particulier, sur deux autres dossiers, elle est pas mal en désaccord avec le reste des Européens. Par exemple, sur l'idée qu'il faut une réponse au plan bouclier intier infraction à 370 milliards d'euros des Américains, en renforçant finalement les subventions européennes, en assouplissant les aides pour qu'on puisse les aides d'État, qu'on puisse faire des aides d'État. Et en particulier, elle pense que ça va favoriser des pays qui ont encore des ressources, la France et l'Allemagne, et pas ces petites PME italiennes.
Donc elle était plutôt contre ça, d'autant qu'il n'y a pas de grand plan de relance pour tout le monde, ou de grand plan de soutien pour les pays les plus fragiles, à la clé pour l'instant qui a été véritablement agréée. Et puis sur l'autre grand dossier, le dossier migratoire, elle est aussi assez isolée. Il y a eu 330 000 entrées irrégulières en 2022, ça a été discuté en fin de sommet, bien sûr en progression de 60% par rapport à l'an passé. Il y a des Etats très protecteurs comme l'Allemagne de Luxembourg qui réclament qu'il y ait une véritable politique migratoire pour l'immigration légale. Il y en a d'autres qui disent qu'ils veulent plus de centres d'hébergement et qu'on les aide, notamment les Pays-Bas, à la Belgique. Et puis il y a l'Autriche qui dit qu'elle veut construire des murs avec les sous-européens. La Commission européenne pour l'instant ne construit pas des murs, mais renforce en tout cas les infrastructures de surveillance.
L'Italie, elle a fait une politique très singulière, un peu du solo. Giorgia Meloni, de son côté, a décidé que les ONG, ça allait être beaucoup plus difficile pour elle d'aller secourir en mer, finalement les migrants, sur la Méditerranée, parce qu'il fallait qu'elle repasse à chaque fois à port. Et donc l'Italie a obtenu que les 27 étudies de manière approfondie le rôle de ces navires de sauvetage ONG de secours en mer, autant dire qu'il va rien se passer tellement et que c'est plutôt la désapprobation qu'il attend sur ce sujet, d'autant qu'elle est aussi opposée à un pacte migratoire A27 pour une meilleure répartition de l'effort, donc pas de solution pérenne en vue sur le chapitre migratoire. – Alors, quant au président ukrainien Volodymyr Zelensky, il repart avec beaucoup de promesses, mais pas vraiment de décisions. Alors il a été reçu déjà comme un héros, c'est vrai, lors de cette journée à Bruxelles, mais il n'a reçu aucun engagement en particulier de transférer des avions de chasse. Il faut dire que pour lui, il y avait deux sujets qui étaient assez sensibles, sa demande d'adhésion encore plus expresse, d'ici deux ans disent les Ukrainiens à l'Union Européenne, et l'Union Européenne en tout cas a manifesté son envie qu'il soit dans la famille assez vite, et puis l'envoi d'armes très immédiates cette fois-ci à très court terme pour faire face à d'éventuels offensifs russes. Vous savez que j'ai suivi le week-end dernier le sommet européen qui avait lieu à Kiev, et j'ai suivi effectivement le chef de la diplomatie européenne, l'espagnol Joseph Borel, pour un long métrage de 17 minutes qui sera diffusé ce samedi à 12h10.
Je vous invite à le regarder, regardons un petit peu un extrait de ce que les Européens font quand même sur place en Ukraine. Tout ce que j'attends de Joseph Borel, c'est qu'il reste Joseph Borel. Il sait que l'Europe sans l'Ukraine est incomplète, qu'il s'agisse de missions d'entraînement, d'augmenter les fonds de la facilité européenne pour la paix, de fournir plus d'armes à l'Ukraine, ou de se battre pour de nouvelles sanctions contre la Russie, Joseph a toujours été à l'avant-garde de l'effort. Nous ferons tout pour vous apporter notre soutien moral et matériel. Avec cette première tranche de 25 millions d'euros, vous pourrez acheter plus d'équipements, sauver des vies et permettre à vos soldats de déminer dans de meilleures conditions de sécurité. C'est une politique de terreur, et la Russie utilise la terreur comme arme contre les Ukrainiens. Voilà 24 heures dans la peau du chef de la diplomatie européenne.
C'est ce samedi à 12h10 de portage un document. Je ne les suis vies pas à pas.
Emmanuel Macron, Europe, Georgia Meloni, Italie