Face aux violences, les élus formés par les équipes du RAID - Reportage #cdanslair 11.05.2023

Face aux violences, les élus formés par les équipes du RAID - Reportage #cdanslair 11.05.2023



A quelques encablures de la frontière Suisse, d'où, à peine 3000 habitants, mi-janvier, un événement vient troubler la sérénité de la commune. Laurent Petit, premier adjoint au maire, se fait agresser sur ce parking. Je suis passé par hasard, j'ai vu quatre ou cinq voitures qui faisaient des dérapages. Je suis intervenu, je me suis mis à l'arrière de véhicule pour prendre une photo. Là, le conducteur est sorti, il m'a sauté, excusez-moi, un coup de poing. Je suis tombé au sol, je me suis relevé, j'ai décliné mon identité, il n'en a pas tenu compte, il m'a rassiné un coup de poing et après j'ai eu des coups de pieds dans la tête. Mais à ce moment, j'ai eu très peur, j'ai eu peur de, bah, de laisser ma peau.

Lorsqu'on prend des coups de pieds dans le visage, la première fois que j'en prenais, la pression que la personne chute dans un ballon de foot, ça fait le même bruit. Laurent Petit aura cinq jours d'incapacité temporaire de travail. Aujourd'hui, le traumatisme est toujours là, l'incompréhension aussi. Les souvenirs sont encore très présents, la peur est toujours très présente. On n'est pas élu pour s'en prendre plein la tête. L'adjoint a porté plainte, son agresseur a été condamné à un an de prison dont six mois ferment. L'équipe municipale, elle, cherche à éviter de nouvelles violences.

Il faut absolument plus que ça se reproduise ce genre d'événement. Ça, c'est une chose. Au niveau sécurité, est-ce qu'on peut faire des rondes, des choses un peu qui sont un peu plus vigilantes pour ce genre de situation ? Oui, la police, elles sont vraiment un effectif un peu réduits. Elles, si on leur demande, ils vont venir une fois à la case, et puis c'est pas du constant. Le maire est toujours en quête d'explication. Aujourd'hui, ce qui me surprend, c'est qu'on emplait non plus dans le secteur, il n'y a pratiquement pas de chômage. Donc, si vous voulez, pourquoi ça ? Tout faire pour éviter ces violences, c'est aussi l'une des priorités de Jérémy Bréau.

Sur le marché de sa commune, entre deux poignets de main, Monsieur le maire plaisante. Bonjour Monsieur le maire. Vous allez bien ? Bonjour. Ça va ? Bon, bien. Bon, toujours des bons produits ? Oui. Je viens à quelle heure de jeuner chez vous, Miliéla ? C'est tendu et pourtant hyper vigilant. L'élu LR a suivi une formation du raid.

Depuis, son attitude dans les lieux publics a changé. Je regarde autour de moi, je regarde s'il n'y a pas de comportement suspect, également aussi quand les gens viennent à moi, je regarde si on veut dire s'ils ont une attitude normale, s'ils n'ont pas la main dans une poche ou autre. Jérémy Bréau avait fait campagne sur la sécurité, la lutte contre les trafics. Son début de mandat est agité. Les insultes menacent, j'aide de projectiles, qui lui ont valu une protection policière. Mes collègues m'avaient dit, tu verras si t'appliques, c'est pourquoi tu es élu, ça va un peu tanguer. Donc j'avais une certaine appréhension, mais j'avais intégré ça.

Très honnêtement, je pensais pas qu'on allait arriver là, je pensais pas que j'allais être sous protection pendant six mois. Des violences envers les élus, mais selon lui également, une responsabilité de la classe politique. Je pense que les politiques ne donnent pas toujours le bon exemple. Quand on joue à les joues de verbales au niveau du caniveau, quel on assiste à l'assemblée, notamment sur le débat de l'artrette, ça ne donne pas envie aux gens aussi de s'impliquer. À un moment, on ne faut pas dire que c'est la faute des gens, c'est aussi la faute aussi de certains élus qui ne donnent pas l'exemple, qui sont impressionnés au bar du coin, quand vous êtes élus, vous représentez quand même des habitants, vous êtes élus par le peuple. Jérémy Breaux n'a jamais envisagé de rendre l'écharpe. Depuis 2020, plus de 230 maires ont démissionné des chiffrons hausses qui annoncent selon lui une crise d'évocation.



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