Élisabeth Borne après un an à Matignon: "Je ne m'attendais pas à une année aussi intense"
Alors je m'attendais pas forcément à une année aussi intense. Vous vous souvenez, il y a un an, on était en campagne pour les législatives, moi j'étais candidate dans le Kalva dos et on ne se projete pas dans une majorité relative. Et une majorité relative, ça veut dire que je passe beaucoup de temps au Parlement parce qu'il faut trouver des majorités textes par texte et c'est ce qu'on a fait depuis un an, il y a près de 30 textes qui ont été votés, alors ça peut paraître un peu abstrait, mais ce sont aussi des sujets très concrets quand on a pu voter une loi qui donne des moyens au ministère de l'Intérieur pour mieux protéger les Français, quand on a pu voter deux lois pour accélérer le développement des énergies renouvelables ou les projets nucléaires, c'est aussi préparer notre souveraineté énergétique, puis on a aussi la réforme des retraites, la réforme de l'assurance-chômage. Bon, c'est des réformes qui peut-être pour la première, on crée beaucoup de débats et de tensions dans le pays, mais c'est des réformes que moi je pense nécessaires et donc on a avancé en mettant beaucoup d'énergie, mais ce qui est important, c'est que ça puisse se faire avancer le pays. Ce que je fais, c'est aussi de mettre en œuvre le programme. Vous allez voir les syndicats dans quelques heures, est-ce qu'il y a des points en particulier sur lesquels vous souhaitez leur dire là-dessus en peu travaillant, par exemple l'envergé, est-ce qu'il y a un point sur lequel vous souhaitez lui dire et quel point sur lequel vous pouvez trouver un accord ? Sophie, venez par là. Ce que je peux vous dire, c'est qu'évidemment, moi je regrette qu'on n'est pas pu trouver d'accord sur la réforme des retraites.
Il y a beaucoup de sujets qui sont sur la table et je suis convaincu que sur tous ces sujets, on peut trouver des accords. D'abord, c'est la responsabilité des partenaires sociaux de trouver des accords entre eux et moi j'ai pris un engagement fort qui est de dire si vous avez un accord entre vous, alors on le transcrit intégralement dans la loi. Et du coup, je suis d'abord à leur écoute aussi des sujets qui souhaitent aborder, mais je suis vraiment convaincu qu'on peut avancer ensemble et on le doit pour notre pays. Et si vous leur dites en quelque sorte, j'ai besoin de vous. Nous avons tous besoin des partenaires sociaux. Vous savez, il faut se rappeler quand même que notre pays traverse des moments qui ne sont pas simples avec la guerre en Ukraine, avec les difficultés sur l'énergie que vivent beaucoup de Français. On a le dérèglement climatique et il faut qu'on trouve la façon de travailler ensemble avec les partenaires sociaux, avec le Parlement, avec les élus et c'est comme ça qu'on peut faire avancer le pays.
En réalité, je suis au contraire quelqu'un qui se pose beaucoup de questions. Et je suis convaincu, j'ai aussi des convictions, je suis convaincu qu'on n'a pas tout seul les bonnes idées. Et quand on porte des réformes importantes, quand on porte des projets importants, je pense que c'est essentiel d'écouter tous les points de vue et c'est pour ça que j'attache beaucoup de prix à la concertation, à nouveau avec les partenaires sociaux, avec les parlementaires, avec les élus. Je pense qu'il faut écouter et que c'est comme ça qu'on apporte les bonnes réponses. Il y a des bonnes idées chez les autres ? Il y a des bonnes idées chez les autres, absolument. Et voilà, mon rôle, c'est d'écouter tous ceux qui ont des bonnes idées et de construire la meilleure réponse. Vous savez, j'ai une feuille de route avec beaucoup de sujets qui concernent tous les Français, qui sont importants, que ce soit l'école, la santé, la première préoccupation des Français et le pouvoir d'achat.
Donc j'ai une feuille de route qui est vraiment très dense et évidemment, j'ai à cœur de la mettre en œuvre et je suis à ma tâche à 100%. Vous avez peut-être vu au cours du déplacement qu'on a des séquences intenses. Et bien, c'est ce que je fais tous les jours, je suis au travail pour les Français. Et vous voulez poursuivre ? Je suis prête à poursuivre, en tout cas.
bfmsocial, politique, retraite, élisabethborne