Attractivité de la France : "Une excellente nouvelle qui ne tombe pas du ciel" • FRANCE 24

Attractivité de la France : "Une excellente nouvelle qui ne tombe pas du ciel" • FRANCE 24



. Avec ce matin, Lina Ifaï et son invité. Bonjour, Lina. Pour la 4e année de suite, la France reste la 1re destination pour les investissements étrangers en Europe. C'est ce que révèle le rapport du cabinet de conseil EY qui est publié ce jeudi. C'est une façon très attendue et publiée par le cabinet de conseil EY, anciennement connu sous le nom d'Ernest Aniong. Il montre qu'en 2022, pour la 4e année consécutive, la France a attiré le plus grand nombre d'investissements étrangers en Europe.

Ce sont ainsi 1 259 implantations d'entreprises aux extensions de sites existants qui ont été annoncées pour l'exagone en progression de 3 % par rapport à 2021. Le Royaume-Uni arrive en 2e position, en recul de 6 % sur un an. Enfin, l'Allemagne occupe la 3e marche du podium. Un petit bémol toutefois assez chiffre qui concerne le nombre d'emplois créés par projet. Un nouveau projet permet en moyenne de créer 33 nouveaux emplois en France contre 58 en Allemagne et 59 au Royaume-Uni. On va donc aller plus loin sur ce sujet. Pour cela, nous recevons aujourd'hui Laurent Saint-Martin, le directeur général de Business France, qui est l'agence d'État qui accompagne des investisseurs étrangers sur le territoire, mais aussi des investisseurs français à l'étranger.

Bonjour. Merci d'être avec nous sur France 24. Ces chiffres réjuissants, année après année, qui démontrent l'attractivité de la France, est-ce que c'est une dynamique dont il faut donc, comme je le disais, se réjouir ou aussi s'inquiéter tout de même de cet effet sur l'emploi des investissements en nombre, mais qui créent beaucoup moins d'emplois que chez nos voisins? C'est une excellente nouvelle. Pour la France, c'est une excellente nouvelle, mais qui tombe pas du ciel. Vous savez, l'attractivité, c'est d'abord le fruit d'année et d'année de fiscalité plus attractive dans notre pays, de réglementation qui a évolué, de capacité de notre pays à mieux résister aux crises, à maîtriser l'inflation, à ressortir avec un plan de relance et des plans d'investissement comme France 2030 pour investir dans l'avenir. Tout ça est perçu dans le monde. Ce qui fait que nous avons de plus en plus de projets qui viennent s'implanter dans nos territoires, dans nos régions, et c'est ça qui fait aujourd'hui la caractéristique française depuis maintenant 4 ans.

Vous l'avez montré, on est premier européen, loin devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Et nous sommes en progression quand les autres sont en recul dans un monde complexe, évidemment secoué par les différentes crises. Donc c'est une excellente nouvelle. Sur la question de l'emploi, c'est quelque chose d'assez volatile. Parfois, il suffit d'un grand projet et vous verrez que dans les tout prochains jours, lors de Tchousse France à Versailles. Lundi 15. Lundi 15 mai, il y aura des projets à très fort capacité de création d'emploi.

Cela peut varier d'une année à l'autre. Ce qui compte, c'est la dynamique d'ensemble. Une dynamique qui est bonne. Depuis 4 ans, la France est redevenue le champion européen durablement de l'attractivité sur nos territoires. C'est bon pour l'emploi, c'est bon pour la revitalisation de nos territoires. Vous avez mentionné un des éléments de ce dynamisme, la fiscalité. La France fait face à une dette importante.

Elle a besoin de rentrer fiscal et elle a besoin aussi d'investir dans l'éducation et la santé parce qu'on le voit dans cette étude UI. Les investisseurs étrangers sont aussi attirés par la qualité de l'éducation et la qualité des infrastructures. Alors, est-ce qu'il faut accroître les investissements publics dans ces secteurs pour garder ce classement à long terme, investir dans le capital humain ? Bien sûr, l'attractivité, c'est un tout. Mais d'abord, l'attractivité, ce sont des signes envoyés pour le climat d'affaires, d'investissement, d'embauche dans un pays. Vous savez, de l'investisseur international, c'est un rationnel. Il veut d'abord savoir si son investissement va prospérer sur notre territoire. Pourquoi venir réindustrialiser la France ? C'est ça qu'il se pose, l'investisseur international.

Et bien, si la fiscalité y est plus attractive, si le droit du travail est régulièrement réformé, alors effectivement, les conditions sont davantage réunies. Mais un plus long terme. On voit le système d'éducation, par exemple, qui manque d'enseignants. Et beaucoup d'économistes disent aujourd'hui, la France est attractive parce que, par exemple, les Français sont bons en maths, mais on manque d'enseignant dans ce niveau-là. Est-ce qu'il faut vraiment aussi, au-delà de la fiscalité à court terme, privilégier ces investissements de long terme ? Les investissements de politique publique française sont évidemment importants par ailleurs, mais ils sont observés comme étant performants et bons en France depuis l'international, je vous rassure. Mais voyez-vous, pour revenir sur la question de pourquoi les investisseurs viennent en France. La France depuis la fin de la crise Covid a mis un cap très clair sur la réindustrialisation et notamment l'industrie verte, la décarbonation de l'industrie.

Ce phare français projeté dans le monde pour dire réinvestissez en décarbonant, c'est-à-dire sur les sujets de voitures électriques, sur les sujets de batteries, sur les sujets d'énergie verte. Tout cela est perçu dans le monde. Et vous verrez que les prochaines annonces dans les prochains jours, à commencer par demain avec le déplacement du président de la République à Dunkerque, seront des projets extrêmement importants en termes d'emplois, mais aussi en termes d'investissement dans l'emploi des investissements de l'industrie. Un mot réconcilier. .dès l'industrie. On fait face au déficit de la balance commerciale.

On voit que vous l'avez dit, ces investissements, ils reviennent dans l'industrie. C'est une bonne chose. Mais comment faire pour que la balance commerciale, qui est déficitaire depuis une vingtaine d'années, revienne à l'équilibre voire devienne excédentaire ? Vous savez, un tiers à peu près de nos exportations sont issues de ces investissements internationaux. Plus on investit en France depuis l'étranger, plus on attire ces investisseurs internationaux, mieux on exporte demain. La balance commerciale, vous savez, c'est un solde. Donc il nous faut être moins dépendant, notamment énergétiquement. Il nous faut plus attirer d'investissement et il nous faut davantage exporter.

C'est ce fruit-là, c'est cette politique-là, qui permettra, pas l'année prochaine, ça prendra plusieurs années d'être en capacité à inverser cette tendance et avoir une balance commerciale enfin excédentaire dans notre pays. Merci beaucoup, Laurent Saint-Martin, d'avoir répondu à nos questions sur France 24. Je rappelle que vous êtes le directeur général de Business France. Merci.



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