Gabon : un sommet pour les forêts - Le dessous des cartes - L'essentiel | ARTE

Bienvenue dans l'essentiel du dessous des cartes. Alors qu'au cabon, Emmanuel Macron et plusieurs chefs d'État africain se penchent sur le sort des forêts tropicales, à l'occasion du One Forest Summit, nous prenons aussi le chemin de la jungle et de la Canopée. Ces forêts tropicales, 2e puits de carbone au monde après les océans, sont essentielles à notre existence. D'abord, parce qu'elles nous permettent de respirer en produisant de l'oxygène. Agressées par le réchauffement climatique et la déforestation, elles sont de plus en plus menacées, comme les plantes et les animaux qu'elles abritent. Un chiffre vertigineux, parmi tant d'autres, 70% des grands singes d'Afrique ont disparu ces 50 dernières années. Comme on va le voir, c'est parce que leur habitat se réduit de plus en plus.

Sortons nos cartes. Les forêts d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Amérique du Sud, avec les plus grands stocks de carbone par hectare, sont les poumons verts de notre Terre. Ce sont ces régions tropicales qui ont perdu le plus de forêts entre 1990 et 2015, avec la disparition de centaines de milliers d'hectares boisés. Au total, sur cette période, l'équivalent de 800 terrains de football de forêts ont disparu chaque heure de la surface de la planète. Prenons l'exemple du bassin du Congo que se partage entre autres, la République démocratique du Congo, le Congo et le Cameroon. Il abrite la 2e forêt primaire du monde avec des espèces uniques, comme le bonobo ou cet arbre, la frormosia, une forêt en danger car la déforestation avance, comme vous pouvez le voir sur cette carte, en rouge. D'abord, à cause de la culture industrielle à grande échelle de l'EVA, qui sert à fabriquer le caoutchouc.

S'y ajoute le commerce illégal de bois précieux à destination de l'Europe, de la Chine et des États-Unis. La forêt congolaise souffre de la pauvreté des populations. Pour se chauffer et faire la cuisine les plus démunies, ont un besoin vital des produits de la forêt et de charbon de bois qu'ils consomment en grande quantité. Réduire l'exploitation de la forêt congolaise suppose donc aussi de réduire la pauvreté et de s'appuyer sur les populations locales et sur les peuples autochtones. C'est l'un des enjeux du sommet de Libreville, aider les pays du Sud forestier pour s'engager et s'appauvrir encore plus leurs populations. Voilà, l'essentiel du dessous des cartes, c'était pour aujourd'hui. A bientôt.

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